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Les catastrophes naturelles sont-elles plus destructrices à cause du réchauffement climatique ? Non !

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La tempête Ida et les inondations à New-York ont été l’occasion pour bon nombre de journalistes, d’éditorialistes et de bonnes consciences sur les réseaux sociaux de nommer le coupable : le réchauffement climatique. Responsable de tous les maux, il fait même exploser le nombre de catastrophes naturelles et leur caractère destructeur. Les rapports du GIEC (que certains considèrent comme les saintes écritures) prédisent même qu’elles seront encore plus nombreuses et plus violentes dans les années à venir. La réalité des faits laisse cependant planer quelques doutes sur les arguments de l’émotion.

Il y a de moins en moins d’ouragans aux Etats-Unis

Bjorn Lomborg est un expert du climat, président du Consensus de Copenhague. Dans un article publié dans le Wall Street Journal, il démontre que, malgré ce que l’on peut entendre partout, la fréquence des ouragans qui frappent les Etats-Unis n’augmente pas. Elle a même légèrement diminué depuis 1900, comme le montre le graphique suivant.

Nombre d’ouragans ayant touché terre aux Etats-Unis

Nombre d’ouragans ayant touché terre aux Etats-Unis

De même, pour le scientifique, ces ouragans ne sont pas plus puissants. Affirmation similaire dans un article de Nature en juillet dernier : l’augmentation du nombre d’ouragans puissants « ne fait pas partie d’une augmentation à l’échelle du siècle, mais d’une reprise après un profond minimum dans les années 1960-1980 ».

Les images des destructions et des drames humains sont terribles, mais elles s’expliquent. Au début du siècle dernier, la population était beaucoup moins dense sur le littoral des Etats-Unis ou dans des plaines inondables. Il y a donc beaucoup plus d’habitations sur les trajectoires des ouragans, des tempêtes et des inondations qui en découlent. L’urbanisation massive contribue également à des débordements dramatiques. A Atlanta par exemple, le nombre d’unités de logement exposées dans la plaine inondable de la ville a augmenté de 58 % entre 1990 et 2010.

Le monde est de plus en plus à l’abri des inondations

Bjorn Lomborg a publié un deuxième article dans le Wall Street Journal, à propos cette fois-ci des inondations. Malgré les images déchirantes relayées par les journaux télévisées, le bilan humain est moins lourd qu’au début du siècle dernier. Le bilan financier aussi.

Le risque annuel de décès dus aux inondations a été divisé presque par trois depuis 1903. Le coût de ces catastrophes, lui, en pourcentage du PIB, presque par dix (0,05% actuellement).

Coût des inondations aux Etats-Unis en % du PIB

Coût des inondations aux Etats-Unis en % du PIB

Les décès par rapport à la population et les coûts par rapport au PIB ont d’ailleurs diminué dans le monde entier entre 1980 et 2010.

Les gros titres effrayants sur l’augmentation de ces coûts proviennent généralement de statistiques trompeuses sur l’évaluation totale des dommages, qui sont en effet plus importants, mais là encore c’est logique. Une maison des années 2020 et son équipement ont souvent plus de valeur qu’une maison de 1920. C’est la raison pour laquelle il est intéressant d’établir les comparaisons en % du PIB, et le nombre de décès par rapport à la population. Aux Etats-Unis, le nombre d’habitants a quadruplé et le PIB été multiplié par 36 depuis le début du XXème siècle. L’augmentation du coût des dommages, en dollars purs et non en % du PIB, n’est qu’une externalité de la croissance économique.

Le GIEC déclare que la fréquence des inondations va augmenter à cause du réchauffement climatique, mais on peut lui rétorquer qu’elles seront de moins en moins ravageuses. Plus le monde s’enrichit, plus les infrastructures et la technologie sont efficaces, permettant de mieux protéger les biens et les populations, et diminuant donc le coût des catastrophes naturelles ainsi que le nombre de décès. Une démonstration, par les chiffres et les faits, de l’imposture décroissante qui s’impose dans le débat par le mensonge.

Le progrès et l’innovation permis par le capitalisme font plus pour protéger nos sociétés des aléas climatiques qu’une réduction des émissions de carbone. Pour en revenir aux ouragans, ces derniers causent des dommages représentant 0.04 % du PIB mondial. Une autre étude publiée dans Nature démontre que ce coût va baisser pour atteindre 0.02 % en 2100. En suivant les recommandations du GIEC, et si leurs projections sont exactes (ce qui est rarement le cas), le coût serait de 0.01 % en 2100. Une différence anecdotique donc.

Les catastrophes naturelles ont toujours eu lieu dans l’histoire, et il y en aura encore. La situation est loin d’être inédite. Il y en aura peut-être même davantage mais l’Homme s’adaptera comme il l’a toujours fait. Il serait temps de faire réapparaître la raison dans les débats sur l’évolution climatique.

Nombre d’ouragans ayant touché terre aux Etats-Unis
Nombre d’ouragans ayant touché terre aux Etats-Unis
Coût des inondations aux Etats-Unis en % du PIB
Coût des inondations aux Etats-Unis en % du PIB

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9 commentaires

Jpf 14 septembre 2021 - 5:10

Les catastrophes naturelles sont-elles plus destructrices à cause du réchauffement climatique ? Non !
C est agréable à lire pour celui qui a envie de croire que tout ira bien et qu il suffit à qq riiches habitants de quelques endroits d hemispjere nord se protègent – comment.? -.#u déreglement climatique (qui semble maintrenant reconnu.meme par les ultra sceptiques, au moins on avance),, mais votre raisonnement semble petri de biais de confirmation :
1), l impavt des catatrophes naturelles ne se mesurent pas qu a l’aune de « desagréments » humains. L ‘antrhorpoventrisme a des limites par nature intrinsèques conduisant a des raccorcis de pensées.
2) les catastrophes naturelles ne se limitent pas aux ouragans. Essayez par exemple de faire le meme article sur les feux, et demain sur.les fontes.glacières.

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Aymeric Belaud 14 septembre 2021 - 11:24

Les catastrophes naturelles sont-elles plus destructrices à cause du réchauffement climatique ? Non !
Bonjour,

L’article est basé uniquement sur des faits, détaillés dans deux articles du Wall Street Journal. Pour nous humains, les catastrophes naturelles se mesurent en premier lieu par rapport à leur impact sur nous.
Si vous parlez des animaux, je vous informe par exemple qu’au Canada, selon WWF, la population de certains ours polaires est plus nombreuse, et en meilleure santé, que dans les années 90 dans certaines régions du pays.

En effet, il y a bien d’autres catastrophes naturelles, que nous ne pouvons citer dans un seul article. Cet papier fait suite, et cela est précisé dans l’introduction, à l’ouragan Ida.
Pour les feux, comme dit dans un autre commentaire, la source est souvent humaine (intentionnelle ou non). En Californie, les feux non-maitrisables s’expliquent en partie par les réglementations empêchant le bon entretien des forêts.

En ce qui concerne les fontes glacières, vous pouvez noter que dimanche dernier, le Groenland a gagné 10 gigatonnes de neige et de glace, un record historique si tôt dans la saison froide.
L’Antarctique a également enregistré un record de froid sur la période de juin à août dernier.

Bien cordialement

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Philippe 14 septembre 2021 - 9:38

Les catastrophes naturelles sont-elles plus destructrices à cause du réchauffement climatique ? Non !
Sur les feux, si j’en crois ce qui est dit, le principal problème, ce sont les mises à feu malveillantes en France, en Algérie comme partout.
Deux causes, de plus en plus de personnes qui trouvent là un moyen de s’affirmer, et de plus en plus de personnes qui habitent au fond des bois grâce aux moyens de locomotion. Et en France, l’extension considérable des forêts en 100 ans.

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Gerard 14 septembre 2021 - 3:45

Les catastrophes naturelles sont-elles plus destructrices à cause du réchauffement climatique ? Non !
Le « Climate change » avec le réchauffement de la planète est incontestable, il est mesuré et ses effets ne sont pas ressentis de la même façon sur toute la planète.
Ce débat parait complètement stupide vu du Sud Ouest des USA où la sécheresse, l’élévation des températures et l’assèchement du Colorado sont des réalités brutales.
Une canicule meurtrière et historique est montée au Nord cet été.
Chaque année nous subissons des records historiques.
La fonte des glaces et l’élévation des oceans ne sont pas non plus contestables.
Je vous invite à consulter le site de la NASA ou demander à de grandes compagnies d’assurances internationales ce qu’elles pensent du sujet. Personne n’est mieux informé.
https://climate.nasa.gov/evidence/

Ce qui peut faire matière à débat c’est la part de l’activité humaine dans ce changement, pas le changement.

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Aymeric Belaud 14 septembre 2021 - 5:47

Les catastrophes naturelles sont-elles plus destructrices à cause du réchauffement climatique ? Non !
Bonjour,

Il n’est pas question ici de remettre en cause un dérèglement climatique, parmi d’autres dans l’histoire du climat aussi longue que celle de la Terre, mais de se concentrer sur des faits chiffrés.
Oui le climat évolue, ce n’est pas pour autant l’annonce de l’Apocalypse.
Et justement, le meilleur moyen d’affronter les dérèglements climatiques et les catastrophes naturelles, c’est la combinaison du progrès technique innovant et du capitalisme.
Je vous invite à ce propos à lire les nombreux articles de l’IREF sur la question.

Cordialement

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BOURDEAU 14 septembre 2021 - 6:55

Les catastrophes naturelles sont-elles plus destructrices à cause du réchauffement climatique ? Non !
Je m’occupe de climat depuis 10 ans et je ne consulte que les données officielles, en conséquence je confirme tout ce qui a été dit pour dénoncer les prévisions catastrophiques du GIEC; chacun peut consulter ces bases de données mises à jour quotidiennement. Il me faudrait bien plus que ce simple texte pour expliquer à quel point cette histoire de réchauffement est absurde, j’ose dire absurde pour un physicien (ce qui est mon cas) et même pour une personne de culture moyenne qui se donne la peine de consulter les données officielles. Il y a deux points de vue :
1- celui du non physicien: les études et publications sur les climats anciens sont multiples et démontrent que le Climat a toujours fluctué et dans des proportions beaucoup plus importantes que de nos jours (Egypte des pharaons noirs, période romaine, période médiévale ;..etc pour les périodes chaudes et Petit Âge Glaciaire de 1450 à 1850 = Minimum solaire de Meander). Tous ces phénomènes sont attribués à la variation naturelle de l’intensité solaire dont la Science a récemment identifié les cycles. Bref, dans toutes ces alternances qui ont entraîné des retraits et des extensions glaciaires la cause unique est liée aux variations des cycles solaires; elle est donc devenue prévisible et cela infirme les prévisions du GIEC. (les fluctuations des calottes polaires et des grands glaciers terrestres sont parfaitement identifiées, sans corrélation avec l’abondance du CO2, qui a été jusqu’à 7 fois plus abondant sans entraîner d’emballement climatique. Ce sont des faits incontestables.
2- celui du physicien compétent au moins en Thermodynamique:
Sans une compétence profonde, il est inutile de discuter. Voici l’essentiel:
– L’Effet de Serre CO2 défini par le GIEC est une monstruosité physique pour plusieurs raisons basiques (d’ailleurs, aucun scientifique ne reprend cette explication initiale):
A- un corps froid (l’atmosphère et en particulier CO2) n’a aucune possibilité de réchauffer un corps plus chaud (la Terre), en vertu du 2 éme principe de la Thermodynamique, cette énergie radiative censée être renvoyée pour moitié vers la Terre par les molécules de CO2, excitées (elles entrent en vibration et rotation) par le rayonnement Infrarouge émis par la Terre vars l’Espace , ne saurait être un apport énergétique sans violer le premier principe de conservation de l’énergie (cela validerait le mouvement perpétuel). De toute façon, ce rayonnement de feed back ne peut pas exister dans l’atmosphère dense puisque le temps de relaxation des CO2 excitées est trop long (6 µs) pour pouvoir émettre un photon vers la Terre car les collisions avec les molécules d’Azote ne prennent que quelques nanosecondes …donc l’énergie absorbée est intégralement transmise en énergie cinétique sur N2 (80 % d’abondance) et O2 (20 %). On dit que cette énergie de rayonnement est entièrement thermalisée. Les molécules de l’air suivent ensuite les lois classiques de la convexion en s’élevant jusqu’au sommet de l’atmosphère, à la limite inférieure de la Stratosphère. Ce n’est qu’à cette altitude moyenne de 15 km que l’échange de l’énergie infrarouge peut s’évacuer vers l’Espace sous forme de rayonnement.
Donc, il est vrai que le CO2 absorbe l’Infrarouge émis par la Terre (c’est en partie ce qui la refroidit …en dehors de l’évaporation/condensation et des stockage thermiques notamment dans les océans), MAIS cette absorption est très faible par rapport à celle de la vapeur d’eau, même pour le CO2 naturel total (400 ppm contre de 1% à 7% pour la vapeur d’eau); de plus l’absorption CO2 sature dès 30 m d’altitude et ne joue plus au dessus, alors que H2O absorbe jusqu’0 5 km …je ne rentre pas dans les calculs (simulations raie par raie des spectres d’absorption de cO2 et de H2O) mais disons que si on double la quantité de CO2, les simulateurs nous donnent une élévation de température de 1 ou 2 dixièmes de degrés …on a de la marge pour atteindre les + 2°C, voire + 7 ° C des modèles les plus farfelus!
Alors, si ce n’est pas l’Effet de Serre qui explique la température moyenne de la Terre autour de 15°C, quelle est la raison ? La publication américaine de 2017 démontre que c’est la gravité qui détermine cette température (les calculs sont cohérents pour toutes les planètes).
Au total, les observations ne constatent aucune relation de cause à effet, entre CO2 et Température (pour les périodes du passé lointain, on constate que l’abondance du CO2 est une conséquence de l’élévation de température et pas l’inverse). Les variations actuelles du climat n’ont rien d’exceptionnel puisque les satellites ne décèlent qu’une élévation de + 0.2°C depuis 40 ans et + 0.8 °C depuis la fin du Petit Âge Glaciaire en 1850 (ce qui nous maintient quand même dans la période la plus froide depuis 8000 ans). Quand le GIEC justifie ses prévisions en se référent à une période exceptionnellement froide et d’origine astronomique …il exagère.
Enfin, je terminerai en affirmant que ces modèles simplistes sont des impostures car le Climat n’est pas modélisable puisque c’est un ensemble de phénomènes chaotiques et la théorie du Chaos nous dit que dans ce cas, l’avenir reste imprévisible. Or le Climat reste stable en dépit des énormes perturbations subies depuis que la Terre a accueilli la Vie, c’est donc qu’il y a un système régulateur, non identifié …mais qui n’est pas l’Effet de Serre. Pour l’instant c’est la gravité et les variations de l’intensité solaire qui expliquent ce que nous observons, en contradiction avec les projection des « modèles » (les alternances des périodes glaciaires sont dues aux mouvements de la Terre sur son orbite). Pour ceux qui sont intéressés, il faut consulter les publications scientifiques en ligne sur Internet et surtout regarder les données officielles quotidiennes. Les pôles auraient dû fondre en 2013, ils sont en pleine forme, la mer de glace a certes fondu mais pas plus que lorsque le chasseur de l’âge du cuivre, ¨ötzi s’est fait tuer à 2500 m il y a 5000 ans, en pleine alternance chaude. C’est vrai que les ours polaires n’ont jamais été si nombreux et que l Biodiversité se moque d’une variation de + 0.2 °C en 40 ans (la précision des satellites est de + ou – 0.2 °C , donc il n’y a pas de réchauffement appréciable, ce que montre la stabilité du niveau des mers). Ce sont des faits incontestables, les modèles restent dans un virtuel simpliste.

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Laurent 19 septembre 2021 - 5:44

Les catastrophes naturelles sont-elles plus destructrices à cause du réchauffement climatique ? Non !
Mais le dit « réchauffement de la planète » arrange bien tous ces escrocs des gouvernances locales et nationales qui pour le fric ont construits et aménagés tous les ruisseaux, rivières, fleuves et bord de mer, ont autorisés à construire dans des lieux ou les anciens n’avaient jamais osé construire et pour cause. Ce ne sont que les conséquences de tous les abus de ces irresponsables que nous payons tous à travers les assurances. Le reste ne sont que des excuses bien soutenus par une belle brochette de voyous et d’escrocs tous aussi irresponsables qui sont les écolos gauchistes.

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Michel Thizon 19 septembre 2021 - 8:31

Les catastrophes naturelles sont-elles plus destructrices à cause du réchauffement climatique ? Non !
Les évènements climatiques, dans une approche scientifique, loin de toute idéologie, sont bien analysés dans un site très accessible : http://www.laquestionclimatique.org

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lucas Beveraggi 20 septembre 2021 - 3:12

Les catastrophes naturelles sont-elles plus destructrices à cause du réchauffement climatique ? Non !
Enfin un peu d’info intéressante et des commentaires constructifs ! Je dis depuis des années deux choses: la première, en accord avec l’article, c’est que s’il y a plus de morts, c’est qu’il y a plus de monde ! Tout simplement ! Et en particulier, effectivement, plus d’urbanisation de zones naturelles qui auraient dû le rester. Un enfant de 6 ans comprend ça et pourtant peu de gens en parlent. Deuxième chose que je n’ai jamais lue: les médias étant de plus en plus mondiaux et instantanés, on est tous tout de suite au courant de chaque tsunami ou ouragan ou que ce soit. Et de leurs dégâts. Alors forcément, on a l’impression qu’il y en a plus. Mais il y a 150 ans, un ouragan dans le désert, bah… Personne n’était au courant.
Et cette ultra médiatisation de tout, associée à une expansion démographique inédite, donne cette impression de multiplication de catastrophes. Grâce à ce genre d’articles on peut commencer à regarder les chiffres et éventuellement ensuite faire des corrélations, au lieu de brandir le mythe moderne du rc à chaque coup de vent ou de soleil !
Au passage, avez vous remarqué qu’on entend beaucoup moins les rechauffistes quand on a un été « pourri » comme cette année ? Lol…

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