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Le climat, la science et les dangers du « pas d’alternative »

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A partir du 31 octobre, la COP26 commencera ses travaux à Glasgow. Les chefs d’Etat vont se réunir pour débattre du changement climatique et des mesures qu’il faut prendre. L’idée que le marché libre est le coupable dans le changement climatique a atteint un statut de dogme. Pourtant, les sociétés capitalistes prospères ont fait plus de progrès que les autres dans la réduction des émissions de CO2 et les entreprises ont beaucoup fait pour améliorer leur capacité de production et la rendre plus écologique. Si nous voulons nous adapter aux dangers à venir, un débat plus ouvert et factuel sur la question doit avoir lieu.

L’utilisation du terme « pas d’alternative » est presque toujours dangereuse. Il insiste sur le fait qu’il n’y a pas d’autres solutions. D’emblée, elle bloque tout débat, les divergences d’opinion et surtout le processus scientifique de falsification et de vérification. « Pas d’alternative » a été l’un des dictons préférés de la chancelière allemande Angela Merkel. Cela lui a apporté beaucoup de succès politiques, mais aussi une incapacité à voir de meilleures stratégies, ce qui a nui à la fois à l’Allemagne et à l’Europe à long terme. Mais Mme Merkel n’est pas la seule personne au pouvoir à utiliser cette stratégie.

Le dogme climatique

Une opinion est largement acceptée – en particulier parmi les politiciens – bien qu’elle ne soit pas incontestée : l’humanité peut ralentir et même arrêter le changement climatique car il est principalement causé par l’homme et l’économie verte est la solution.

Il est certainement bon pour les sociétés de lutter contre la pollution, les émissions et les déchets, en les rendant encore plus durables. Davantage de recyclage et l’utilisation responsable des ressources – y compris humaines, naturelles et économiques – sont des objectifs importants. De nombreuses personnes, entreprises et organisations travaillent dur pour améliorer la durabilité. Malheureusement, cela se produit à des degrés divers dans différentes parties du monde.

Néanmoins, l’affirmation selon laquelle le changement climatique est uniquement causé par l’homme a atteint un statut de dogme. Les points de vue différents sont rejetés d’emblée. Pourtant, l’essence de la science est d’acquérir des connaissances, même si le processus ne se termine pas par le résultat souhaité. La science est si vaste et complexe qu’elle nécessite un débat ouvert – et souvent controversé –, basé sur le respect mutuel et la tolérance.

Un débat sur le climat plus tolérant et ouvert nous aiderait à mieux nous adapter et à prospérer

La nature est rarement stable. Son principe de base est l’adaptation et l’évolution. Comme tout géologue vous le dira, le changement climatique est un phénomène régulier sur terre. Des périodes de réchauffement et de refroidissement se produisent fréquemment. Les raisons de ces changements sont multiples : les fluctuations du rayonnement solaire, l’angle de rotation de la Terre, l’augmentation de la chaleur dans le magma sous la surface terrestre (ce qui provoque des tremblements de terre plus fréquents et des éruptions volcaniques plus fortes, tout en réchauffant les océans qui libèrent plus de CO2). Les cycles sont parfois progressifs mais peuvent être brusques, comme le prouve l’extinction brutale des dinosaures.

Le changement climatique est normal. Il est certainement préférable d’affronter des changements lents et graduels que des changements rapides. Mais de tels changements climatiques ne sont pas nécessairement entre nos mains. Le débat public a déjà conclu à l’existence d’un coupable évident : un système économique orienté vers le profit. Nous devrions remplacer le système de marché libre par l’interventionnisme de l’État, par une fiscalité élevée et un contrôle technocratique.
De telles affirmations ne peuvent être ni empiriquement ni scientifiquement étayées. Au contraire, nous savons que les sociétés libres réussissent mieux à réduire les émissions et la pollution que les sociétés en développement. Il est temps d’admettre que l’entreprise privée est le fer de lance de la durabilité.

Le temps de s’adapter

L’objectif de zéro émission nette de carbone est louable. Mais que se passe-t-il si le monde n’y parvient pas ? Un certain nombre de raisons peuvent conduire à ce scénario : les objectifs climatiques peuvent ne pas être réalistes, les facteurs non humains peuvent avoir un effet plus important, une politique erronée peut causer de nouveaux problèmes. Il est crucial que nous ne soyons pas bornés à propos de ce débat.

Le changement climatique est probablement quelque chose auquel nous devrons simplement nous préparer et vivre avec. Déjà, par exemple, il est devenu clair que les types et les variétés d’arbres dans les forêts devront s’adapter aux nouvelles conditions.

Ce serait merveilleux si le changement climatique ralentissait. Mais un leadership avisé doit s’adapter aux opportunités et aux risques de circonstances changeantes – s’en tenir aveuglément à une seule stratégie est presque toujours désastreux.
À tout le moins, nous devons être plus tolérants à l’égard d’un débat ouvert et factuel en politique, dans les universités et dans les médias. Cela nous permettrait de trouver des scénarios dans le cadre desquels nous pourrions mieux nous adapter et prospérer.

Lire la version en anglais sur le site du GIS

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8 commentaires

Bernard DONNIER 29 octobre 2021 - 5:57

Le climat, la science et les dangers du « pas d’alternative »
Il suffit de lire le livre PLANETE BLANCHE, de Jean JOUZEL pour trouver page 199 la preuve que l’effet rétroactif n’existe pas. Cet effet rétroactif a été inventé suite aux forage de Vostok qui montrent que la température varie toujours avant la teneur en CO2. Logiquement, ce dernier ne peut donc être la cause de la température. Jean JOUZEL écrit : »En utilisant les données sur le forçage radiatif direct associé aux changements de concentration des gaz à effet de serre, nous obtenons des informations sur le rôle des processus de rétroaction rapide. Cela ne nécessite pas de solution au problème de la « poule et de l’oeuf » pour ensuite tenter de démontrer qu’il y a renforcement de l’effet de la vapeur d’eau (principal gaz à effet de serre) par le CO2.
Or, page 199 de son livre, il apparait clairement sur le graphique que le CO2 et le méthane continuent à croitre pendant 1.500 ans après que la température a commencé à chuter, il y a 250.000 ans.
Il est aussi a remarquer qu’il y a -500 millions d’années, la teneur en CO2 de l’atmosphère était de plus de 7.000ppm et la température de la Terre de 23°.
Selon le GIEC, chaque accroissement de CO2 de 100 ppm conduit à une élévation de température de 1° (PLANETE BLANCHE, page 237 , tableau 15.1). La température de la Terre aurait donc du avoisiner les 80 ou 90°C.
Ceci s’explique par le fait que le CO2 est bien un gaz à effet de serre, mais dont l’action est limité du fait de son spectre d’absorption des UV très limité en longueur d’onde. Il est saturé à 200ppm. Au de la, l’effet des ppm supplémentaires est négligeable (Heinz HUG). Pour CO2 la saturation de la bande d’absorption à 15mm est atteinte vers 200 ppmv. JL Dufresne & J. Treiner 2011

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JR 29 octobre 2021 - 6:51

Le climat, la science et les dangers du « pas d’alternative »
Bonjour, il n’est pas certain que l’on assite à un réchauffement, les mesures attestent que ce n’est pas une certitude. De plus, si tel était le cas, serait-ce négatif ? Non. Les températures actuelles sont encore 2 à 3°C inférieures à celles de l’Optimum médiéval. La causalité température terrestre, n’est pas non plus en lien avec le taux actuel de C02 de 0,04 %. Il était de 1,5 % (37 x plus) pendant le Jurassique et il faisait plus chaud. A la création de la terre, le taux de C02 était de 80 %. La température ne se règle pas avec un thermostat de C02. Notez que sous un taux de C02 de 0,03 % le risque de famine est avéré, non n’avons donc que 0,01 point de sécurité. Les images de la NASA confirment que le globe terrestre n’a jamais été aussi vert depuis les observations. Pour en revenir au C02 libéré par la combustion des énergies 100 % d’origine naturelles (pétrole, gaz, charbon), il est important de préciser qu’il s’agit d’une libération de molécules faites prisonnières lors du glissement des plaques tectoniques. Le C02 n’est aucunement un polluant, mais c’est la nourriture des végétaux. Quant au fameux terme journalistique « effet de serre » rabâché à longueur de journée que cela en devient indécent, il n’existe pas, en revanche il existe des GAIR (Gaz Absorbant les Infra Rouge) et devinez quel est le 1 er GAIR; c’est la vapeur d’eau (humidité, nuages) et alors est-ce grave ? Non, l’équilibre radiatif avec le cosmos fait son job, avant la présence de l’homme, pendant et sans doute après. Le C02 participe de façon infinitésimal dans le processus. Que représente la France si le C02 était subitement devenu néfaste, mais il ne l’est pas: Moins de 1% de la libération mondiale de C02. Et comme habituellement la France se sacrifie au nom de quoi ?
En définitif, cette chasse dogmatique, inutile et ruineuse au C02 est clairement assimilé au hold-up du siècle. A qui profite cette supercherie, suivez l’argent. Les Européens et notamment la France en tête du cortège, se flagellent. Le moment venu, nos politiciens auront à rendre compte pour tentative d’escroquerie et escroquerie en bande organisée au profit de puissance étrangères. Merci pour cet article et plus généralement pour vos analyses pertinentes. Bien à vous. JR

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BABEL 29 octobre 2021 - 7:28

Le climat, la science et les dangers du « pas d’alternative »
Comme au temps des Gaulois nos concitoyens ont toujours peur « que le ciel leur tombe sur la tête » et jouent à se faire peur !!! avec une manipulation de l’information répétitive d’un bouleversement climatique répété à l’envie sur tous les médias.

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Bernard GUILHON 29 octobre 2021 - 7:40

Le climat, la science et les dangers du « pas d’alternative »
« L’objectif de zéro émission nette de carbone est louable. »
Aucune base scientifique, par contre la Vertu y dégouline à seaux.
Le prétendu « effet de serre » d’Arrhénius existe sur terre, pas dans l’atmosphère. Sans entrer dans les détails, deux lois physiques s’y opposent :
– La gravitation universelle : le CO2, plus lourd que l’air, ne pourrait faire barrière aux IR qu’au ras du sol.
– Dans ce cas, la terre évacuerait son trop-plein de chaleur vers une seule issue : l’espace.
– La rétroaction radiative, psalmodiée par les réchauffistes, s’oppose au 2° principe de la thermodynamique qui a valeur universelle : un corps chaud ne peut jamais irradier vers un corps plus chaud. J’atmosphère ne peut donc jamais évacuer sa chaleur emmagasinée vers la terre.
Tous les scientifiques le savent. Le problème est qu’on ne les entend jamais.

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Teisserenc 29 octobre 2021 - 12:47

Le climat, la science et les dangers du « pas d’alternative »
Enfin du bon sens appuyé sur un raisonnement à base scientifique : l’extrapolation des données actuelles est une hypothèse et non une certitude.
On devrait plutôt parler de “variations climatiques” et non de “changement climatique”.
Allez faire saisir l’esprit scientifique à ces politiques !
Ils prennent des décisions sur des données qu’ils ne comprennent pas ! Et ne cherchent à comprendre.
Il faudra bien tôt ou tard forcer les candidats aux élections à passer un examen de connaissances suffisantes pour avoir la capacité de manier la complexité de ces choses là !

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Picot 29 octobre 2021 - 1:16

Le climat, la science et les dangers du « pas d’alternative »
Pas d’alternative?? Autrement dit : taisez vous, vous n’avez pas le droit de penser autrement. Parmi les commentateurs ici présents JR a très bien tout expliqué. Le réchauffement climatique du au CO2 n’existe que dans les têtes et les locaux du GIEC, ils devraient aérer plus souvent. Le seul vrai gaz à effet de serre est, absolument, l’eau (H2O). Un oubli magistral, en outre, dans cet organisme : pas de CO2, donc pas de végétaux et aucune forme de vie animale possible. Pas de CO2, de plus, et pas d’Oxygène pour nous grâce à la photosynthèse.
Au point où il en est le GIEC pourrait aussi nous affirmer que la terre est plate, pendant qu’il y est. Tout ceci n’a qu’un but : nous paniquer et nous culpabiliser pour nous faire avaler et faire n’importe quoi. Payer des taxes carbone par exemple.Ou se précipiter, sans réfléchir, sur les voitures électriques.

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MDR 30 octobre 2021 - 7:32

Le climat, la science et les dangers du « pas d’alternative »
« Ce serait merveilleux si le changement climatique ralentissait »
Affirmer cela, c’est déjà entrer dans le mythe du réchauffement. Il y 150 ans, il faisait froid et ce n’était pas merveilleux…

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Yann 31 octobre 2021 - 12:19

Le climat, la science et les dangers du « pas d’alternative »
Excellentes ici, Les Réflexions Ironiques & l’analyse des Hommes d’esprits qui ont encore de l’esprit de Raisonnements & C’est Parce que Nous Avons :
Encore de L’Espoir que Comme Bossuet à l’image de « Dieu », Nous nous Rions des Hommes qui Chérissent Les Causes dont ils Déplorent Les Effets Ah….Les Moutruches…. Seulement en Attendant Nous Trinquons Parce que Nombreuses sont Ces Bêtes Pas Très vives d’esprits & même Plutôt Lentes à Percuter….. !!!
Il n’y a Pas de Mauvais Élèves mais de Mauvais Enseignants, il n’y a Pas de Mauvais Outils mais de Mauvais Ouvriers, il n’y a Pas de Mauvais Ouvriers mais de Mauvais Ingénieurs….. !!!
Quand Tu es Sain d’esprit de Raisonnements Tu suis Toujours Le Plus Apte d’esprit Salutaire, Universel & Droit….. Ou à Défaut Tu Déclines & T’imposes…. !!!
Voilà Pourquoi La Chevalerie Doit Reprendre en Main Le Destin de La Nation Aux Gentils Malins Marchands du Temple….. Qui Nous Trahissent Jour Après Jour….. !!!

Toutes Ces Conneries sont Les Fruits de Raisonnements Philosophiques, l’égalité j’en ai Rien à Faire…. Je Lui Préfère & de Très Loin « l’équité » Car :
« Sans équité » Pas de Fiertés donc Pas d’Amours mais des Orgueils Puants de Leurs Egos, « sans équité » Pas de Liberté d’être, mais une Dictature de Carcans Bien-Pensants & « sans équité » Pas de Fraternité mais des Cons Fraternités Pour te La Faire & Raconter à L’ENVERS & Enfin « sans équité » Pas de JUSTICE…. !!!

ÊTRE un Chevalier c’est s’élever en suivant Les Nobles Exemples….
ÊTRE un Guerrier c’est Tapiner en suivant L’Offre du Plus Offrant…

& Le Courage Ce n’est Pas Ignorer La Peur mais c’est bien, Affronter ses Propres Peurs… !!!
Personne n’a Les mêmes Peurs, Car elles sont Relatives à ce que l’on a Peur de Perdre ou devenir ce que Nous ne Voulons Pas « ÊTRE »… !!!
C’est Pour Cela que Celui qui « EST » Authentique n’a Pas Peur de Perdre ce qu’il a & est un Vrai Seigneur… !!!
&…. Personne ne Lui Fera un Deuxième Trou de B….. Philosophique….. !!!

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