En 2015, le gouvernement suédois a répondu à la crise des réfugiés en leur ouvrant largement la porte du pays. Six ans plus tard, le parti au pouvoir a changé de ton.
Début novembre, le Parti social-démocrate des travailleurs de Suède (les sociaux-démocrates) a tenu un congrès très médiatisé. L’objectif était d’élire un nouveau chef pour remplacer Stefan Lofven, président sortant et Premier ministre, et de préparer les élections nationales de septembre 2022. L’ambiance était à la confiance, ce qui pouvait sembler un peu étrange compte tenu des multiples crises auxquelles sont confrontés le pays et le parti lui-même. Mais dans une perspective plus large, il y avait des raisons de se sentir optimiste. Les sociaux-démocrates commençaient à penser l’impensable et à parler de ce qui avait longtemps été un tabou politique.
Dans son discours de remerciement, Magdalena Andersson, la toute nouvelle dirigeante et aussi ministre des Finances, a noté que « le vent souffle pour nous, sociaux-démocrates ». Les sociaux-démocrates sont au gouvernement en Suède depuis 2014, au Danemark depuis juin 2019, en Finlande depuis décembre 2019 et en Norvège depuis octobre 2021.
Immigration : un petit tremblement de terre
Fidèle à ses prétentions d’être une superpuissance morale, le gouvernement suédois a donc généreusement accueilli les réfugiés en 2015. Six ans plus tard, l’ambiance générale n’est plus au « bienvenus les réfugiés ! ». La combinaison d’une politique migratoire laxiste et d’une politique d’intégration totalement ratée a contribué à la formation de ghettos de banlieue, qui à leur tour ont servi d’incubateurs à des gangs violents. Les pays voisins sont maintenant terrifiés à l’idée de se retrouver dans ce que l’on appelle au Danemark « la condition suédoise ». Le Bild allemand a même qualifié la Suède de pays plus dangereux d’Europe.
Tremblement de terre, le terme peut paraître excessif, mais il trouve sa justification dans le discours de la présidente Andersson. Elle s’est directement attaquée aux causes profondes de l’échec de l’intégration, affirmant que pour lutter contre la violence des gangs, son gouvernement ne négligerait aucun effort. Ce qu’elle a dit montrait une détermination qui, jusqu’à très récemment, l’auraient cataloguée parmi les partisans de l’extrême-droite.
Une nette majorité de la population suédoise est convaincue depuis longtemps que le pays doit accueillir moins de migrants. Selon une étude récente de l’université de Göteborg, 58% des personnes interrogées pensent que ce serait une bonne chose, seule une sur cinq n’est pas d’accord.
Ceux qui souhaiteraient que la criminalité soit plus sévèrement punie bénéficient d’un soutien populaire écrasant. Pas moins de 90 % des Suédois consultés approuveraient des sanctions plus dures pour les crimes liés aux gangs, contre un maigre 3 %. Pourtant, la majorité au Parlement a très habilement fait en sorte d’éviter la remise en cause d’un des credo du système juridique suédois, à savoir que la prison doit être un dernier recours et que la peine doit être clémente.
Ce système a jusqu’ici résisté parce que la plupart des crimes violents sont commis par des immigrés d’origine non européenne. Durcir les peines aurait de ce fait été considéré comme du racisme. Le gouvernement a qualifié les partis d’opposition de « bleu-brun », suggérant des liens avec les nazis.
Pourtant le parti social-démocrate danois a montré qu’il est tout à fait possible de conserver le pouvoir avec une position ferme sur l’immigration et l’intégration. Suivre l’exemple danois en matière d’immigration serait une solution pour le gouvernement suédois. A condition de pouvoir l’appliquer.
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5 commentaires
Pour la Suède, les immigrés ne sont plus les bienvenus
Vous êtes prêts à accueillir des immigrants parce que vous avez bon coeur ?
J’ai une question pour vous : Sur les 7 milliards d’êtres humais 5 sont des migrants potentiels,
COMBIEN EN VOULEZ_VOUS ?
Il est évident que la migration n’est pas la bonne solution. La solution c’est une évolution démocratique de ces horribles dictatures qui crucifient les habitants du Tiers Monde.
Cela honorerait les pays les plus développés d’exercer une pression en ce sens sur les dirigeants de ces pays (plutôt que de traficoter avec eux !)
Pour la Suède, les immigrés ne sont plus les bienvenus
Ma foi si la Suède se réveille après nous avoir exporté toute la mièvrerie possible depuis les années 80 ce n’est peut être pas une mauvaise chose qu’enfin on s’inspire de la suède pour des bonnes choses. La lecture globale? C’est eux. L’enfant roi? Eux. L’éducation inclusive? Encore eux. Gretha Thunberg? Eux également.
Pour la Suède, les immigrés ne sont plus les bienvenus
Il faut le dire tout net : » Les immigrés ne sont plus les bienvenus chez nous !!! ». Il n’y a aucune explication philosophique ou humanitaire qui tienne, que celle de la mièvrerie et de la faiblesse. Je vous rappelle un grand principe africain : « sois lion, je serai mouton, mais si tu es le mouton… ». Je vous laisse le soin de penser ce qui va vous arriver. Et on le voit TOUS LES JOURS !!!.
Pour la Suède, les immigrés ne sont plus les bienvenus
Les pays du nord sont tous à mettre dans le même sac. Ils n’ont rien compris à ce qui se passe dans le monde non occidental. La différence essentielle réside dans le cultuel ou la religion si vous préférez. Je reprends ce qu’a écrit M. François MARTIN « La solution c’est une évolution démocratique de ces horribles dictatures qui crucifient les habitants du Tiers Monde. Cela honorerait les pays les plus développés d’exercer une pression en ce sens sur les dirigeants de ces pays (plutôt que de traficoter avec eux ! »). C’est exactement ce type de commentaires qui nous coûtent les emm… avec l’immigration actuelle (ce monsieur oublie la fameuse expédition contre KADAFI) et autres.
Pour la Suède, les immigrés ne sont plus les bienvenus
LE MONDE EST TROP GRAND
comment voulez vous si il y a des abstentionnistes c’est que l’overdose du monde en information nous ne savons plus suivre que les braillards !!!