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La monnaie ukrainienne, les bureaucrates à Bruxelles et le commerce à haute fréquence

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Le sauvetage de l’Ukraine par le FMI

Trop de décideurs politiques semblent bien plus préoccupés par la monnaie de l’Ukraine que par la restauration de ses frontières de janvier dernier.

Le sauvetage par le FMI (17 milliards de dollars) sera probablement la dernière bouée de l’Ukraine. Mais ce soutien n’est pas apporté sans conditions : au delà des contraintes classiques, on demande de surcroît au pays de laisser flotter sa monnaie, afin de restaurer sa compétitivité et d’encourager la reprise de son économie.

D’autres préconisent l’instauration d’un bureau de la concurrence, accouplé d’un ancrage à l’euro : le débat est ouvert.

L’Union bancaire européenne

Le Mécanisme de résolution unique (SRM) requiert davantage de fonds et moins de bureaucratie.

L’Union bancaire vise explicitement à protéger les contribuables contre une mise à contribution destinée à financer les faillites bancaires à venir. Ceci grâce à :

1) un contrôle centralisé, accompagné de facilités d’intervention anticipée ;

2) et une gestion par le SRM en cas d’insolvabilité.

Il serait mesquin de méconnaître les difficultés qu’envisage la Commission européenne en vue de mettre en place une union bancaire à 18.

D’abord, le SRM dispose de faibles moyens budgétaires (55 milliards d’euros) qu’il doit constituer en 8 ans. Ensuite, les tensions actuelles ne sont pas pour convaincre. Enfin, les délais de mise en œuvre des mécanismes jettent un doute sur le principe de gestion centralisée des crises : il s’agit de parvenir, en 32 heures, de l’évaluation elle-même des dégâts à la ratification, responsabilité partagée entre le SRM, le Conseil et la Commission.

Ces dispositions, l’absence d’une assurance des dépôts et l’accent mis par la Commission sur la garantie des investisseurs, pourraient avoir pour effet de pousser les membres de l’Euroland à conclure qu’en cas de crise bancaire, chacun se tournera vers son intérêt propre.

L’échange à haute fréquence, un danger pour les marchés ?

L’échange à haute fréquence (high-frequency trading, HFT) fondé sur les algorithmes, représente actuellement l’essentiel des échanges sur le marché de New York (NYSE).

Ses détracteurs dénoncent d’une part son effet perturbateur et prédateur, d’autre part le risque de délit d’initiés. Depuis un mois, les critiques s’intensifient, tandis que les opérateurs HFT sont accusés de manipuler les marchés. Certains prétendent que le HFT permet aux entreprises de vendre à leur profit avant même que des acheteurs ne se décident à agir (front-running). Qu’en est-il exactement ? Faut-il croire qu’un jury soit capable de saisir les arcanes d’algorithmes et les complications dans les transactions qui en découlent ?

Les techniques HFT exploitent l’arbitrage par ordinateur, ce qui a motivé un trader de créer un nouveau marché censé éviter ce type d’échanges.

Le marché HFT demeure opaque et complexe. Nous persistons à penser que le marché reste le meilleur régulateur de ces problèmes, en attendant de nouveaux instruments…

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