L’augmentation des barrières commerciales à l’initiative de Donald Trump et les incertitudes en matière de politique économique vont peser sur la croissance mondiale avec des perspectives négatives dans le monde entier, presque sans exception, a prévenu mardi l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
La croissance mondiale devrait passer de 3,3% en 2024 à 2,9% en 2025 et en 2026, indique l’OCDE dans ses perspectives actualisées, contre une précédente prévision de croissance de 3,1% en 2025 et 3% en 2026. « Une croissance plus faible et moins de commerce affecteront les revenus et ralentiront la création d’emplois”, a estimé Alvaro Pereira, chef économiste de l’OCDE.
L’organisation, qui cite notamment les barrières au commerce, les conditions financières plus strictes et la faible confiance des entreprises et des consommateurs dans un climat d’incertitude politique profond, se fonde sur l’hypothèse que les droits de douane en vigueur depuis la mi-mai seront maintenus. Dans ce contexte, marqué par la chute du commerce mondial et de l’investissement des entreprises, le ralentissement serait concentré en Amérique du nord, les autres économies connaissant plutôt “des ajustements à la baisse plus faibles”, selon l’OCDE. En clair, la politique protectionniste décidée par Donald Trump consiste à se tirer une balle dans le pied, ainsi que dans le pied de ses voisins.
La croissance américaine décélérerait de 2,8% en 2024 à 1,6% cette année et 1,5% en 2026, contre des projections précédentes à 2,2% et 1,6% respectivement. L’économie de la zone euro devrait quant à elle croître de 1% en 2025 et 1,2% en 2026, comme attendu en mars. L’OCDE a toutefois revu une nouvelle fois légèrement à la baisse les prévisions de croissance pour la France à 0,6% en 2025 et 0,9% en 2026 contre des projections de 0,8% en 2025 et 1% pour 2026 en mars. La Chine afficherait une croissance de 4,7% en 2025, contre 4,8% projeté précédemment, et de 4,3% en 2026, contre 4,4% prévu en mars. Un niveau très insuffisant pour satisfaire la population chinoise, habituée à une progression rapide de ses revenus depuis des décennies.
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Ce qui montre , s’il en était besoin, que les politiques étatiques anti libérales, qu’il s’agisse de taxer le consommateur à coup de droits de douane, ou de le faire pour financer des systèmes sociaux hypertrophiés, aboutissent à l’appauvrissement général.