« Le marché est une démocratie dans laquelle chaque sou donne à son propriétaire un droit de vote. Certes les différents individus n’ont pas la même puissance de vote. Le riche a plus de voix que le pauvre. Mais être riche et jouir d’un plus grand revenu c’est dans l’économie du marché libre déjà le résultat d’une élection précédente. Le seul moyen pour acquérir la richesse et pour la garder dans une économie de marché non altérée par des privilèges et des restrictions créés par le gouvernement c’est de servir les consommateurs de la façon la meilleure et la moins chère. Les capitalistes et les propriétaires terriens qui ne réussissent pas dans cette voie, subissent des pertes. S’ils ne changent pas leur façon de faire, ils perdent leur richesse et deviennent pauvres. Ce sont les consommateurs qui font de gens pauvres des hommes riches et de gens riches des hommes pauvres. »
Ludwig von Mises, Le Chaos du planisme, 1947 (trad. J.-P. Hamilius, Jr.), éd. Librairie de Médicis, 1956, p. 8