À l’IREF, même si nous y portons toujours la plus grande attention, nous ne nous bornons pas pour informer nos lecteurs à écrire des articles, des études et des tribunes, mais lorsque l’occasion se présente, notamment quand l’abus est flagrant, nous n’hésitons pas à nous engager pour eux. C’est ainsi que l’IREF est le seul centre de réflexion à avoir déposé une plainte pénale en concussion contre les Sages du Conseil constitutionnel et, comme vous avez pu le constater, j’ai moi-même alerté de ce scandale pas moins que le Premier Président de la Cour des comptes, le Président de la République, les Présidents de Groupes à l’Assemblée Nationale la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique, tout en adressant dernièrement un signalement sommaire au Parquet National Financier (et ce n’est pas fini!).
Aujourd’hui, vous pourrez lire les principaux extraits de la plainte que j’ai récemment déposée auprès de la Défenseure des Droits contre la nouvelle Autorité de Régulation de la Communication audio-visuelle et numérique (ARCOM) venant aux droits de l’ancien Conseil Supérieur de l’Audio-visuel (CSA), pour lui rappeler l’obligation légale qu’elle a de veiller à une juste représentation des différentes catégories sociales ou ethniques dans le paysage audio-visuel français (PAF). Or j’avais déjà interpellé deux fois le CSA à ce sujet sans réponse satisfaisante, alors que depuis plus de 30 ans la présence des retraités dans ce paysage n’excède guère 2%, bien qu’aujourd’hui ils représentent à eux seuls 18 millions de citoyens et plus de 26% de la population française.
Néanmoins que nos lecteurs ne s’enflamment pas: malgré une bonne dizaine de relances que je leur avais adressées sous des formes diverses, les services de la Défenseure des Droits (quelque 700 personnes quand même!) ont mis pratiquement deux ans pour me faire savoir qu’ils refusaient sans raison véritable de prendre en compte les multiples discriminations qui frappent les retraités et que je leur avais signalées en prenant le soin de largement documenter et argumenter mon propos. Je ne manquerai naturellement d’informer nos lecteurs des prochaines (?) diligences d’une institution qui, jusqu’ici, a très largement privilégié dans ses préoccupations et ses actions les minorités les plus remuantes (sur lesquelles on ne dispose opportunément d’aucune statistique officielle fiable!) au détriment de 18 millions de retraités quasiment boutés hors du PAF sans crier gare. Tout se passe en effet comme si, depuis plusieurs années, la surmédiatisation effrénée – notamment par la Défenseure des droits, par l’ARCOM, ainsi que par les milieux culturels et sportifs- des droits de ces minorités dans l’air du temps conduisait tout simplement à l’effacement des droits les plus élémentaires des majorités plus traditionnelles, qui ennuient profondément tous ces professionnels de la discrimination sélective, parce qu’ils n’entendent porter le fer que contre les seules discriminations qui intéressent leurs protégés.
Voici en substance la plainte que j’ai adressée le 10 mai dernier par L.R.A.R à Madame Claire HÉDON, Défenseure des Droits. Pour ne pas épuiser l’attention de nos lecteurs, le texte en a été abrégé en veillant à n’en altérer ni le sens, ni les enchaînements, ni la portée.
RAPPEL INTRODUCTIF
En avril dernier, votre prédécesseur et vous-même avez sous des prétextes divers refusé de poursuivre les nombreuses discriminations signalées dans un mémoire de janvier 2020, pire, vous avez même esquivé celle de ses alertes qui vous gênait le plus. C’est pourquoi aujourd’hui, la présente plainte conteste expressément votre refus de sommer l’ARCOM (ex-CSA) de respecter l’obligation que la loi-cadre du 30 septembre 1986 lui impose de veiller au respect de la diversité sociale et d’assurer dans le paysage audio-visuel français (PAF) une représentation démographiquement raisonnable et équitable des différentes catégories de la population.
En effet, vous-même ameutez tous les citoyens pour qu’ils viennent sans délai vous confier les discriminations dont ils sont victimes, mais quand il y a quelque 18 millions de retraités chassés des écrans et des ondes durant des décennies, votre institution ne fait rien, absolument rien. Elle se défile en pratiquant arbitrairement une sorte de pitoyable discrimination au cube, en dédaignant successivement:
- au premier degré, la discrimination originelle des retraités retranchés de leurs médias par les opérateurs;
- au second degré, la discrimination sélective du CSA, puis de l’ARCOM, qui « accompagnent » les opérateurs défaillants, plus qu’ils ne les contraignent à respecter la loi;
- au troisième degré, une dernière discrimination stratégique de votre institution qui choisit, parmi toutes les discriminations qu’elle doit combattre, d’écarter celles venant de l’ARCOM.
Naturellement ce puissant enchaînement interroge quand on considère les liens existant entre vos deux institutions et sur lesquels je reviendrai. Ainsi j’examinerai d’abord (II) la réponse du CSA à ma lettre du 30 mai 2021 pour évoquer les mesures qu’il comptait prendre afin d’assurer le retour à la loi du taux de présence des retraités sur le PAF. La plainte viendra ensuite (III), avant de conclure (IV).
LA RÉPONSE DU CSA DU 2 SEPTEMBRE 2021
Monsieur Blanchot, Directeur Général du CSA, avait expressément reconnu que les personnes âgées souffrent d’une sous-représentation chronique sur les écrans avec seulement 5% des personnes indexées qui sont perçues comme ayant plus de 65 ans, alors que cette tranche d’âge représente 20% de la société française selon l’INSEE. Il précisait pourtant que le Conseil « entretient un dialogue nourri avec les chaînes de télévision dans ce domaine et que conscient des efforts importants qui restent à accomplir, il a souhaité donner une nouvelle impulsion à cette politique à l’automne 2020 et a appelé les médias audiovisuels à une véritable prise de conscience de cette situation ». Et d’ajouter que le CSA sera « très attentif à ce que des progrès concrets soient réalisés dans les prochaines années ».
Or pour l’instant, les retraités constatent qu’ils sont bien loin du compte. D’abord leur population déborde nettement celle des plus de 65 ans que cite notre correspondant puisque, selon les derniers chiffres de la DREES (rapport 2022), il existe 17,8 millions de retraités de droit direct ou indirect (réversion), qui concentrent en réalité plus de 26% de la population totale du pays. Soit nettement plus que les 20% retenus par la réponse du CSA pour les personnes âgées de plus de 65 ans, d’ailleurs tout aussi absentes des écrans et des antennes. Nouvelle incohérence pour la page 56 du rapport annuel Théma du CSA de juin 2021 destiné au Parlement et qui signale : « on peut souligner que les retraités ne représentent que 2 % des personnes indexées alors qu’ils sont recensés à hauteur de 33% dans la société française ».
Décidément, dès qu’il s’agit des retraités le CSA écrit à peu près n’importe quoi:
- d’abord, même s’il est exact, ce pourcentage de 2% de retraités ne cadre pas avec les 5% mentionnés plus haut pour les personnes âgées de plus de 65 ans, pourtant logiquement moins nombreuses que les retraités, dont l’âge de départ à la retraite affleure les 63 ans.
- inversement, la société française n’a jamais compté 33% de retraités, ce qui révèle au plus haut niveau une ignorance pour le moins inquiétante du sujet.
Mais, puisque les retraités font partie des « escamotés du PAF », quoi de plus normal que ni au CSA, ni à l’Observatoire de l’Éducation de l’Égalité et de la Cohésion sociale où siège pourtant votre adjointe, Madame Pau-Langevin, ni au Parlement enfin, personne n’a relevé aucune de ces erreurs grossières.
LA PARITÉ, OUI MAIS PAS AVANT 2 418!
Par ailleurs, ôtez-moi d’un doute! À la page 38 du baromètre CSA 2021 (vague 2020) de la représentation de la société française, la citation conclusive: Le Conseil supérieur de l’audio-visuel reconnaît les efforts déployés par les chaînes pour faire évoluer les chiffres doit-elle être prise comme une marque d’humour au premier ou au second degré, lorsqu’on constate qu’il a fallu 33 ans pour aboutir sur le PAF à une présence subliminale de 2% des retraités, alors qu’ils cumulent plus de 26% de la population du pays ? C’est ainsi que sur cette base, on infère que la réalisation d’un objectif de 26% prendra logiquement 13 fois plus de temps (26/2 = 13), soit 33*13 = 429 années. En retirant les 33 années déjà passées, on cale un solde de 396 années à venir, soit rien moins que l’horizon …2 418 ! La patience a des limites: d’où la présente plainte expresse (III ) auprès de votre institution pour dénoncer une forme sournoise de discrimination ou d’indolence, encore plus grave que les autres, car :
- vous êtes précisément chargée de lutter contre les discriminations, toutes les discriminations et les effectifs (quelque 700 agents, délégués locaux compris) de votre institution ne signent pas un manque de personnel ;
- cette quasi-exclusion s’ajoute encore à toutes celles dont les retraités sont actuellement victimes et dont vous détournez ostensiblement votre regard ;
- vos services s’exonèrent confortablement de leur devoir renforcé de vigilance malgré leur siège à l’Observatoire « égalité, éducation et cohésion sociale ».
FORMULATION DE LA PLAINTE
Quoi qu’il en soit, face à cette conspiration du silence, je livrerai d’abord méthodiquement un certain nombre de griefs, avant d’identifier clairement les auteurs des infractions.
Les griefs
Sans effort, j’en ai présentement identifié huit. Tous accablants, sauf bien entendu pour vous !
- la responsabilité directe du CSA (et de l’ARCOM qui prend sa suite) dans l’échec de la mission que leur a confiée le législateur de lutter contre les discriminations, d’œuvrer en faveur de la cohésion sociale et de veiller à ce que le paysage audio-visuel français rende fidèlement compte de la diversité sociale du pays ;
- la circonstance aggravante que cet échec perdure depuis la création du CSA en 1989 sans que, jusqu’à présent, personne ne semble s’en être ému outre mesure
- la violation récurrente des lois précitées, des principes constitutionnels d’égalité et de fraternité, comme celle des principes de dignité et de participation sociales prévalant au plan international, via notamment l’ensemble des déclarations des droits de l’homme.
- une discrimination honteuse et qui tombe sous le coup de l’âgisme en écartant délibérément les vieux, l’une des populations qu’on sait des plus vulnérables.
- le caractère doublement aggravant de ces carences, puisque d’une part le CSA, puis l’ARCOM, ajoutent eux-mêmes par leur cécité ciblée une double discrimination officielle aux défaillances qu’ils sont officiellement chargés de traquer et de combattre ; d’autre part le bras séculier de l’État, qu’ils représentent, tolère sans gêne aucune et sans la moindre sanction dissuasive que les chaines publiques, dont l’État est associé ou tuteur, violent la loi que lui-même a édictée ;
- cette incapacité coupable à faire régner l’ordre dans son propre camp disqualifie évidemment toute action cohérente de l’ARCOM, pour prétendre rétablir la loi dans le reste du PAF.
- En outre, si votre adjointe, Madame Pau-Langevin, n’a même pas réagi au sein de l’Observatoire cité plus haut contre l’absence de représentation des retraités « ès qualités », on relève par contre que les personnes non blanches et les adeptes de la cause LGBT, pourtant beaucoup moins nombreux que les retraités, ne souffrent absolument pas du même déni.
- Enfin, cette défaillance volontaire, conjointe et obstinée pose aussi un problème en matière de redevance. En effet actuellement les retraités acquittent dans leur redevance annuelle de 138€ le droit d’être équitablement présents dans le PAF, droit qu’avec votre silence, l’ARCOM piétine dans les faits.
Les auteurs des infractions
Pour l’instant, on ne peut impliquer l’audio-visuel privé, avant d’avoir mis au pas l’audio-visuel public. Mais, il appert que cinq catégories d’acteurs, tous publics, s’entendent comme larrons en foire pour bouter les retraités hors du PAF et le fait que l’ARCOM soit présidée par un Conseiller d’État aggrave encore la chose.
- l’État : malgré le foisonnement des organismes de contrôle, malgré les moyens d’enquête du Parlement, il n’assure pas la surveillance des institutions qui œuvrent en son nom pour faire appliquer la loi ;
- le CSA hier et maintenant l’ARCOM : la loi les importune. Sur le plan tant des alertes, que des mises en demeure, et des sanctions, il est manifeste que l’action du CSA demeure lacunaire et que l’ARCOM ne se précipite pas pour combler le retard pris ;
- les chaînes publiques : elles ont suffisamment de juristes de haut niveau pour savoir par elles-mêmes et comme des grandes, ce qu’elles ont à faire. Pris une fois de plus en otages, les retraités sont les principales victimes de cette singulière « entente » entre castes publiques pour narguer impunément la loi.
- l’Observatoire de l’éducation, de l’égalité et de la cohésion sociale: il chasse sournoisement dans un angle mort plus du quart de la population française. Sans doute, les retraités ennuient-ils profondément ses vingt-neuf membres, tous censés pourtant être des pointures dans leur secteur.
- et tout naturellement enfin, votre propre institution inscrite depuis des lustres aux abonnés absents face à des pratiques connues de tous et qui amputent gravement la juste représentation des retraités, systématiquement et partout écartés des débats qui les concernent et indument privés du moindre droit de réponse face à toutes les attaques dont ils sont l’objet.
On retrouve une fois de plus cette sorte d’apartheid que vous connaissez bien – même si le terme vous révulse – et qui tient les retraités éloignés de tous les organismes officiels, y compris ceux soi-disant voués à la lutte contre les discriminations et attachés à la juste représentation de la diversité et de la cohésion sociale (CESE notamment). On ne peut avoir de mots assez durs pour fustiger un tel pharisaïsme, une telle duplicité, un tel sectarisme en connivence étroite avec un pouvoir gérontophobe qui ne veut pas entendre parler des retraités, sauf pour leur faire les poches (cf. CSG et désindexation)
CONCLUSION
Ce parti pris est d’autant plus grave qu’il ne choque même pas le Parlement destinataire naturel du rapport annuel du CSA. Ni l’Assemblée nationale, ni le Sénat ne relèvent l’absence de ces aînés, mais qui vraiment en a cure? L’ARCOM peut ainsi continuer sereinement à esquiver la mission que lui a expressément assignée le législateur, en désespérant tous les retraités qu’elle écarte arbitrairement et illégalement du droit positif français.
J’attends donc de votre part la sommation énergique qui obligera la nouvelle Autorité à sortir enfin de sa torpeur:
- en appliquant attentivement et immédiatement en faveur des retraités toute la loi-cadre du 30 septembre 1986 et les textes qui la complètent ;
- en dressant et publiant un calendrier précis et serré de la transition indispensable, en intégrant dûment à la discussion une délégation équitable des retraités jusqu’ici soigneusement tenus à distance, alors que les premiers concernés par ces sujets, ils sont les seuls à avoir une expérience suffisante pour éviter que les bêtises relevées ci-avant ne figurent plus dans des documents officiels ;
- en mettant en œuvre dans l’urgence et sans plus attendre, le dispositif des alertes, l’échéancier des injonctions et le barème des sanctions seuls capables de débloquer la situation.
En comptant que votre propre réponse sera nettement plus réactive et plus positive, plus conforme aussi à vos obligations, que la fin de non-recevoir par laquelle vos services ont cru à tort pouvoir se débarrasser du dossier, je vous prie d’agréer, Madame la Défenseure des Droits, l’assurance de ma vigilance républicaine.
14 commentaires
Cet abus flagrant concerne avant tout ceux du privé, ceux qui ont trimé toute leur vie pour payer les retraites des rentiers de la République et même celle de Américains avec leurs fonds de pension qui pillent nos richesses depuis de longues années. Même les migrants, ceux qui sont venus en France à 55 ou 60 ans qui n’ont jamais cotisés ni payé un impôt quel qu’il soit sont mieux traités que de nombreux travailleurs Français. Mais cela vient aussi des politique qui ont considérés que les cotisations sociales sont des revenus pour la République comptabilisés et dépensés comme tel et surtout pour avoir les billes nécessaires pour crédibiliser la dette pharaonique que nos politiques ont réussi à créer et à faire grossir comme d’ailleurs tout le système monstrueux de la politique et du public, les rentiers de la République qui se protègent entre eux.
Bonjour,
dans le même ordre d’idées, aucun retraité ne participe à la gestion des caisses de retraites qui, pourtant, les concernent au premier chef.
@ BURNEL
Si vous êtes lecteur régulier de nos chroniques, vous savez combien nous tient à coeur la représentation collective et « ès qualités » des 18 millions de retraités et leur accession immédiate à la qualité de partenaire social à parité avec les syndicats de salariés et les organisations patronales. Mais s’ils s’opposent sur presque tout, patrons et syndicats s’entendent comme larrons en foire pour exclure partout ou presque les retraités. Il est vrai que l’introduction dans un système paritaire d’un troisième partenaire social fait de lui l’arbitre de tous les conflits et que nos deux compères perdraient le pouvoir de blocage dont ils sont si fiers.
Une lueur d’espoir quand même: une proposition de loi N° 4729 à l’initiative du député Jean LASSALLE milite pour l’accession de 13 retraités au Conseil d’administration de la CNAV dont ils sont actuellement complètement absents.
Mais le combat ne fait que commencer: encore faudrait-il que les retraités, au lieu de voter comme des veaux pour ceux qui les considèrent comme des moins que rien et qui désindexent régulièrement leurs pensions, se soucient un peu mieux d’exiger l’amélioration de leur propre statut, archaïque, inconstitutionnel et injuste qui les parque dans une sorte d’apartheid social économique et environnemental. À eux de se bouger un peu de faire de leurs associations non seulement des lieux de rencontre, mais aussi de réflexion et d’exiger que la prochaine réforme des retraites ne les oublient pas en promulguant un nouveau statut des retraités.
Celui-ci doit cumuler au minimum 1 – une véritable représentation collective et officielle des retraités dans toutes les institutions et caisses liées aux retraites, 2 – la garantie constitutionnelle du maintien à vie du pouvoir d’achat des pensions et enfin 3 – la création d’un véritable ministère des retraites et des retraités qui, vu l’importance des capitaux drainés (330 milliards d’euros!) ne peut se morfondre dans l’arrière-cour du Ministère du travail (alors que les retraités ont cessé toute activité professionnelle) ou celle du -Ministère de la la Santé (alors qu’ils ne sont pas malades).
Cordialement: Th.B
Je vous remercie pour cette longue intervention qui met en lumière, s’il le fallait, les mauvais traitements infligés aux retraités. Hélas comment pourrait il en être autrement avec un président de la république qui méprise sans vergogne ce quart de la population, qui n’a cessé de taxer ces personnes dont je fais partie après avoir travaillé pendant 44 ans. Je comprends d’ailleurs fort mal ce comportement d’un homme qui a pour épouse une femme retraitée de longue date.
Toutefois, il ne devrait pas oublier que les retraités votent !
Concernant la défenseure des droits, j’ai appris avec quelque surprise qu’elle dispose d’un effectif de 700 personnes ce qui me donne à penser que le fromage est bon.
« Toutefois, il ne devrait pas oublier que les retraités votent ! »
Il ne vous a, sans doute, pas échappé que la grande majorité de cette classe d’âge a voté pour reconduire Macron aux dernières élections!!!!
Et que les sondages montrent qu’ils revoterons en grande majorité pour les candidats députés qui soutiennent le Président récemment réélu.
Il faut faire « barrage aux extrêmes » est leur seule devise depuis 1981!
D’autre part quel impact auront les «papy boomers» en 2027?
Combien seront encore en capacité de voter?
La retraite à 60 ans, n’est ce pas ce qu’ont voulu les « papy boomers » en 1981 en élisant Mitterand?
Une retraite reposant exclusivement sur la répartition (une arnaque type Ponzi) n’est-ce pas ce qu’ont voulu ces mêmes « Papy-Boomers » en refusant des systèmes par capitalisation lorsqu’ils ont réélu Mitterand en 1988?
Voila une génération IRRESPONSABLE qui a endetté la France sur plusieurs générations, qui a détruit les ressources naturelles de notre planète pour assouvir toutes ses PULSIONS de CONSOMMATEUR.
Une génération qui a accéléré le réchauffement climatique en voulant TOUT (et n’importe quoi) mais TOUT DE SUITE.
Nous allons assister dans les prochaines années à un autre « grand REMPLACEMENT ».
Sur le PLAN ELECTORAL, celui-la.
Celui des « papy-boomers » par les « djeuns ».
Car là aussi, à l’instar du REMPLACEMENT CIVILISATIONNEL, la LOI du NOMBRE va s’appliquer !
Une loi qui est LE principe fondamental en « démocratie »
Sous peu je m’attends à ce que la sphère médiatique nous explique :
1) que 65% du patrimoine est détenu par les retraités
2) que par ailleurs le REVENU MEDIAN d’un papy-boomer est 2,5 fois supérieur au revenu médian d’un moins de 40 ans.
Avec de telles « réalités » je ne donne pas cher de l’image sociale du retraité.
Quelle image aura de lui un « quadra » ou un « millénium » qui n’est pas propriétaire de son logement, qui a des enfants à charge et qui doit se « serrer la ceinture » dès le 20 de chaque mois ?
Tout cela, parce qu’il doit travailler encore plus dur pour maintenir non seulement la retraite de ses aînés mais également subvenir à leur perte d’autonomie (mentale et physique) en finançant des établissements spécialisés.
Et si le « papy boomer », de surcroît, est né en France, blanc, hétéro, pas végan …
Alors là, son cas me semble complètement désespéré 😉 😉 😉
@ MAELLYS
Ce n’est pas la première fois que nous échangeons. Vous savez ce que je pense et je sais ce que vous pensez. Je me bornerai à vous faire observer que de 1975 à nos jours le temps de travail annuel a chuté de 350 heures et donc que la génération des boomers comme vous l’appelez avait probablement des tas de défauts, mais qu’elle travaillait beaucoup et qu’elle travaillait dur, ce qui lui a permis d’assurer sans grincher la retraite des ses parents. Quant au fait que les retraités cumulent un patrimoine plus important que leurs enfants , vous. est-il arrivé de vous demander s’il n’y avait pas -toutes choses égales par ailleurs – une relation assez naturelle et sauf accident entre l’âge et l’enrichissement, d’abord en raison de l’épargne normalement accumulée chaque fois que possible, ensuite en raison de l’échéance de plus en plus tardive des successions. En fait de génération irresponsable qui a endetté la France, vous oubliez simplement que c’est la génération que vous abhorrez qui a commencé par redresser la France jusqu’en 1981, , le socialisme se chargeant ensuite notamment avec la retraite à 60 ans et les 35 heures de vendanger sans replanter, avec les magnifiques résultats que l’on connaît. Mais cela fait longtemps qu’on le sait, les chiens ne font pas des chats…Pour terminer notre échange, quelle certitude avez-vous donc que le réchauffement climatique est principalement dû à ‘l’homme alors qu’on ne sait rien ou presque de l’origine et de l’incidence des éruptions solaires et que les périodes de refroidissement et de réchauffement se succèdent depuis des millions d’années ? Croyez vous alors que la France, qui représente 1% des missions mondiales, ne va pas s’épuiser à jouer la fable de la grenouille qui se veut se faire aussi grosse que le boeuf?
Cordialement: Th.B
@Thierry Benne Je partage votre analyse dans les grandes lignes.
Ma seule objection c’est qu’en « démocratie » le vote est important.
Et force de constater qu’en 1981 puis en 1988 Mitterand a été élu au suffrage universel principalement par les « papy-boomers » actuels.
Ont-ils fait preuve de RESPONSABILITE en privilégiant la jouissance immédiate au détriment de l’avenir?
Pour aggraver mon ressentiment ces mêmes « papy-boomers » ont été déterminants quant à la reconduction actuelle de Macron pour 5 ans de pouvoir.
Et pour ne rien arranger, c’est encore ces mêmes « papy-boomers » «donneurs de leçons» que nous retrouvons dans toutes les ONG « bien pensantes » collectrices de fonds pour une immigration irraisonnée et/ou pour la défense du climat.
Je ne doute pas qu’il y ait des retraités qui selon vos propos « travaillait dur », mais où étaient-ils quand l’avenir de la France était en jeu pour plusieurs générations?
Déjà dans la SOUMISSION aux idées « progressistes »?
Où sont-ils maintenant ?
Toujours dans la soumission à Macron!
… avec la peur au ventre d’irriter ceux dont ils dépendent pour leur prébendes!
Conclusion : une génération composée à la fois de JOUISSEURS ou de SOUMIS à « l’air du temps ».
J’espère que vous comprendrez mieux l’acrimonie, qui est la mienne, venant d’une personne qui a été élevée dans la culture du TRAVAIL, du MERITE et des CHOIX raisonnés qui n’hypothèquent pas l’avenir.
Encore une fois merci Monsieur Thierry Benne pour toute l’activité que vous déployez pour faire entendre aux différents responsables de la République toutes les énormes anomalies qui existent. Ceci aussi bien pour les « primes » indues que reçoivent les membres du Conseil Constitutionnel,(un comble!) que la non représentativité des retraités dans toutes les instances qui « s’occupent » de ces derniers et enfin ce qui fait l’objet de ce dernier article.
Avec l’espérance que votre lettre LR/AR ne va pas s’égarer dans les méandres de l’administration comme les vidéos concernant le scandale du stade de France.
réponse à M. Burnel,
Vous m’avez devancé. Situations signalées depuis des années …. et alors ? Quelqu’un s’en est ému.
Le scandale du RSI qui a floué les retraites de milliers d’entrepreneurs on en parle ? Ils ont étés dédommagés, leur retraite valorisée ? Les responsables condamnés .. à rien !
Mais il ne faut pas oublier que cette catégorie a quand même majoritairement voté pour l’oligarchie en place.
Nous sommes bien seuls à nous émouvoir ou lamenter sur ces discriminations.
la même démarche pourrait être faite pour les conseils d’administration des caisses de retraites du privé où seuls des fonctionnaires siègent..
@ PIERRE
Bien sûr, parce qu’une fois de plus il s’agit d’un dévoiement syndical. Comme les syndicats sont mieux implantés dans le secteur public que dans le secteur privé, ils envoient aux Conseils d’administration les gens qu’ils ont sous la main, sans véritablement se soucier du secteur auquel ils appartiennent. Mais le problème de la représentation officielle des retraités touche rien moins que le Conseil Économique, Social et Environnemental, le Conseil d’Orientation des Retraites, le Comité de Suivi des Retraites, les Caisses Nationales d’Assurance-maladie et d’Assurance -Vieillesse, ainsi que toutes les caisses de retraite complémentaire. Et là comme de juste, la Défenseure des droits ne veut pas en entendre parler, sans doute parce qu’elle se sent infiniment plus proche des quelque 3 millions de syndiqués que des 18 millions de retraités , dont visiblement elle n’a cure. L’État-Macron a même réussi l’exploit d’interdire l’accès du Conseil d’Administration de la Caisse Nationale de Retraite Universelle à tous les retraités, sans s’apercevoir – les vieux l’agacent – – que la fameuse CNRU sans les retraités n’était ni nationale, ni universelle. Et le pire c’est qu’il a eu des tas collaborateurs et de ministres pour nous répéter ad nauseam les mêmes fadaises et qu’il prépare sa prochaine réforme des retraites sans se soucier le moins du monde des injustices, des discriminations et de la ségrégation dont les retraités sont actuellement victimes.
Bravo à tous, je vous soutiens et complimente tout particulièrement Thierry Benne pour son implication. Je suis à votre service pour signer toute pétition que vous mettriez en oeuvre. L’arbre a le coeur pourri et il faut l’abattre sans tarder.
Merci de ces commentaires. Je ne suis pas suffisamment au fait de tous ces calculs pour en discuter valablement mais cette « désaffection » des personnes âgées, vous dites retraités, existe depuis la nuit des temps et me rappelle un conte dont je vous donne ici la structure :
– Un empereur avait un fils qui lui succéda à sa mort. Ce tout jeune empereur détestait les vieux et leurs récriminations, leur rigueur Etc. Il demande donc aux jeunes gens de tuer leurs parents âgés. Ce qu’ils font sauf un qui par amour cache son vieux père dans une grotte et lui apporte discrètement chaque jour un repas. Ivre de son pouvoir l’empereur soumet des épreuves aux jeunes menaçant de leur couper la tête s’ils ne trouvent pas les solutions. A chaque fois la solution de ces épreuves est trouvée par le père caché dans la grotte. Intrigué l’empereur découvre le pot aux roses, rencontre le père du jeune homme, réalisant que la sagesse des anciens est importante, il fait du vieux père son conseiller !!! Merci et belle journée !
Continuez ! Cela devrait finir par payer !