« Les adultes sont des salauds » tel est le fil conducteur de ce livre à deux temps, celui où Ben est en France avant de rejoindre l’Ukraine. Certes l’histoire porte bien son titre. Avant de découvrir les horreurs de la guerre, Ben apprend que son demi-frère est confié à la DASS. Son tempérament plus spontané que réfléchi l’incite à aller kidnapper l’enfant, ce qui lui fait découvrir la vulnérabilité de ces petits êtres en foyer. Et s’il s’engageait à secourir les jeunes Ukrainiens menacés de bombes et pire encore de déportation ? Ainsi Ben fait partie de ces courageux innocents que rien, même une belle histoire d’amour, n’interrompra dans son secours à ces petits malheureux.
Pas question d’obéir aux checkpoints à ces criminels de guerre, plutôt mourir que leur confier la petite Maya…L’écriture de Véronique Olmi est au rythme du sang qui bat dans les veines de Ben, la logique n’y est pas toujours à sa place. Ce qui importe pour l’auteure comme pour Ben c’est le partage du sort des malheureux, le courage du face à face avec l’ennemi, la résistance à l’usurpation d’identité et au génocide. Le lecteur reste désappointé devant le tragique du dénouement, point de non-retour où l’innocent est le jouet du monde mais qui est seul à sauver l’honneur de l’humanité.