L’école du libéralisme est un cycle de conférences-débats conçu pour découvrir et approfondir notre connaissance du libéralisme. Le cycle se compose de matinées (des samedi). Il est ouvert aux jeunes, étudiants ou professionnels. Il est animé par des universitaires et chercheurs : économistes, juristes, historiens, philosophes… car le libéralisme n’est pas qu’une affaire d’économie !
Lors de la 14ème séance, Jean-Philippe Delsol, président de l’IREF, avocat et essayiste, s’est exprimé sur le sujet suivant : libéralisme et conservatisme, ennemis ou alliés ?
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4 commentaires
Je suis assez d’accord avec l’intervenant… malgré nos divergences, je suis las d’entendre pinailler contre les conservateurs (et même contre le RN)… à ce petit jeu, on termine avec Edouard Philippe et Dominique de Villepin à la “Fête de l’Huma” ! Ca me fait penser à ces libéraux qui critiquent De Gaulle (qui a rétabli la monnaie, les comptes publics, ouvert au libre-échange, modernisé les infrastructures, etc.), mais qui vont eux-mêmes ensuite se confire dans la bureaucratie bruxelloise, l’état obèse, le fiscalisme et la dette avec la gauche ! La politique est l’art des réalités : on fait face à un collectivisme grandissant, alors soit on se réveille et on passe des alliances (donc des compromis) soit on se résigne. Parce-que, pendant ce temps, les autres n’hésitent pas à passer des alliances malgré leurs discordes.
Ajoutons que le libéralisme n’est pas qu’une économie, mais une conception globale de l’homme et de la cité… le droit naturel, la dignité de l’individu… et sur ces points fondamentaux, nous sommes en convergence profonde avec les conservateurs rattachés au thomisme… D’ailleurs, nombre de conservateurs sont, à mon avis, des “libéraux en situation de résistance” comme la cité grecque face aux menaces. Je reste particulièrement scandalisé de libéraux de la génération de mes parents, attachés au centrisme, et qui, sous prétexte de critiquer le gaullisme, ont fini dans les bureaucraties européennes écolo-régionales et wokistes. Nos différents avec les conservateurs sont réels, mais il faut aussi garder le sens des proportions. … Et, oui, il nous faudrait un propagandiste charismatique comme Frédéric Bastiat, Milton Friedman ou Javier Milei… Je ne parviens pas à comprendre pourquoi la presse supposément libérale (Les Échos, l’Opinion, Le Figaro, etc) est si molle dans le combat des idées.
Rappelons aussi que Bertrand Lemennicier, dont la mémoire est évoquée ici, était hostile au Traité de Maastricht… comme beaucoup d’économistes et de libéraux… L’européisme (quoi qu’on en pense pas ailleurs) n’est pas un principe fondamentalement libéral… donc j’en ai assez de nous entendre adresser des leçons de libéralisme par des gens qui arpentent ensuite les couloirs de Bruxelles ou les travées de la Fête de l’Huma.
Merci pour le partage de ces brillantes réflexions.
Il me semble qu’en France, il serait utile voire nécessaire de casser le lien systématique entre libéralisme et conservatisme qui sont tout sauf consubstantiels. Pour cela, on risque d’avoir besoin de taper un peu fort tellement ce lien est aujourd’hui systématique et exploité automatiquement comme un repoussoir par toute la faune d’influence “de gauche” malheureusement ultra majoritaire parmi nos “élites” qui vit de la grande peur qu’inspire la liberté chez les “crétins” fabriqués par millions par notre éducation nationale largement gauchiste.
Encore merci et bon courage pour promouvoir le libéralisme.