On sait depuis un certain temps que les enseignants ne sont pas particulièrement bien payés en France, et ceux qui l’ignoraient l’ont découvert lors de cette rentrée. L’OCDE le confirme avec un rapport montrant un écart de 20% entre les enseignants français en primaire avec quinze ans d’expérience et la moyenne de leurs homologues des pays développés, écart ramené à 15% dans le secondaire, qui pourrait être en partie dû au temps de travail moindre des enseignants français. Ils se plaignent également de l’importance des tâches administratives qui les empêchent de se consacrer entièrement à leurs élèves.
Le problème majeur pointé par l’OCDE est la stagnation des salaires. Quand les autres enseignants travaillent en moyenne vingt-six ans pour atteindre le salaire le plus élevé, il en faut trente-cinq en France. On retrouve ici la sempiternelle grille salariale de la fonction publique qui empêche que les enseignants médiocres soient remerciés et que les bons soient financièrement récompensés. L’égalité est toujours synonyme d’injustice parce qu’elle oblige à traiter tout le monde avec le standard le plus bas.
La priorité n’est pas d’augmenter le budget de l’Education nationale, comme le fait le Gouvernement. L’enseignement scolaire bénéficie, dans le projet de budget 2023, d’une augmentation de moyens de 6,5% par rapport à 2022, portant l’enveloppe à 58,8 milliards d’euros. Pap Ndiaye promet des débuts de carrière à 2 000 € et 10% d’augmentation en moyenne pour tous les enseignants. L’urgence est plutôt de supprimer le statut de la fonction publique pour que seuls les bons professeurs accèdent à de bonnes carrières. Le métier serait ainsi mieux considéré, les bons professionnels pourraient être mieux payés et les recrutements de qualité seraient bien plus faciles.
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Si l’on parle en temps de travail et en résultats obtenus, nos enseignants sont beaucoup trop payés. Fermez le ban. Ca suffit de continuellement les plaindre. Ma mère (décédée en 2006), normalienne le répétait sans cesse depuis les années 1980, il faut remettre l’éducation nationale au travail. Les candidats aux postes dans l’enseignement n’étaient intéressés que par les « vacances » à cette époque. Aujourd’hui c’est pire … Alors je le répète : ça suffit !!!