Le gaspillage budgétaire ne suffisait pas : maintenant, la politique de la ville se veut féministe.
En 2023, la elle aura coûté 37 milliards d’euros. Depuis de longues années, la Cour des comptes pond rapport sur rapport desquels il ressort que l’argent est gaspillé. Depuis de longues années également, l’Iref, article après article, demande la suppression d’une politique inefficace et dispendieuse. Que fait pour autant le gouvernement Bayrou qui, parait-il, cherche désespérément 40 milliards d’économies ? Il perpétue les erreurs de ses prédécesseurs. Plus encore : il les étend en mâtinant politique de la Ville et féminisme.
En effet, le 6 juin, le comité interministériel des villes s’est réuni afin d’« émanciper et (de) protéger la jeunesse ». Le lendemain, La Tribune (7 juin 2025) faisait paraître un entretien avec la ministre de la Ville, Juliette Méadel.
Question du journaliste à la macroniste de gauche : « Quelle place pour les femmes, que vous voulez davantage émanciper par le travail ? ». Une question de prime abord surprenante, car nous ne savions pas qu’il entrait dans les attributions de la puissance publique d’« émanciper » qui que ce soit. Juliette Méadel n’a pas eu cette prévention puisqu’elle a répondu tout de go : « Je veux donner le pouvoir économique aux femmes ». On imagine le scandale si elle avait changé le dernier mot de la phrase en parlant de la gent masculine…
« Je veux, a poursuivi notre ministre, qu’elles soient autonomes financièrement. » Un lecteur naïf se serait alors dit que le gouvernement va annoncer une grande réforme des finances publiques avec une baisse drastique des dépenses et des impôts et ce, afin de permettre aux individus, quel que soit leur sexe, de prospérer. Vous n’y êtes pas du tout : « Pour les femmes qui ne savent pas comment garder leurs enfants (sic), nous allons créer des crèches » ! Nos lecteurs auront relevé le ton condescendant de la représentante de notre État-nounou.
En réalité, Juliette Méadel n’a qu’un mot à la bouche : politique. « C’est la première fois, se rengorge-t-elle, en quarante ans de politique de la Ville qu’il y a une orientation politique forte pour donner du pouvoir économique aux femmes » ; il faut faire « du pouvoir économique aux femmes un objectif politique » ; « Il faut mieux accompagner les femmes qui veulent créer leur entreprise, car on ne naît pas entrepreneuse, il faut être formée, encouragée, légitimée ». Et par qui, sinon par la puissance publique ? « Tout cela relève du volontarisme politique », conclut-elle à l’attention de ceux qui n’auraient toujours pas compris.
Mais l’État ne peut pas tout faire tout seul. Il lui faut s’appuyer sur des « réseaux »… alimentés par les caisses de l’État.
- Les Déterminés, une structure chargée de la formation des entrepreneurs, avec pour partenaires, entre autres, des ministères et des régions.
- Mozaïk RH, « qui prône le recrutement inclusif » et dont l’association Mozaïk a reçu 1,8 million d’euros de subventions en 2023 selon son bilan financier, soit près de la moitié de son budget.
- Positiv, présidé par l’inénarrable Jacques Attali, cofinancé par l’Union européenne, des ministères et des régions, et qui, selon son site, « lutte contre la pauvreté et toutes les formes d’exclusion en utilisant l’entrepreneuriat positif ».
- Enfin, last but not least, le Collectif Quartiers 4.0 créé par… Juliette Méadel afin de « développer l’IA dans les quartiers populaires » !
Décidément, la politique de la Ville gagnerait à disparaître.
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La première fonction écologique et économique de la femme est de faire des enfants, pour créer de la richesse et payer nos retraites et élever nos enfants dans le respect d’autrui le goût du travail