La Sécurité sociale étant décidément un puits sans fond, il devient absolument nécessaire de prendre des mesures enfin efficaces. La privatisation est la solution. Possible et urgente.
Dans son rapport rendu le 26 mai, la Cour des comptes a constaté que le déficit de la Sécurité sociale s’est creusé en 2024 très au-delà des prévisions, atteignant 15,3 Md€ dont 13,8 Md€ imputables à la branche maladie. La loi de finances prévoit pour 2025 un déficit des régimes obligatoires de base et du FSV (le fonds de solidarité vieillesse) de 22,1 Md€, en hausse de 6,8 Md€. Et le déficit atteindrait 24,1 Md€ en 2028 ! Pour y remédier, la Cour ne propose que des mesures paramétriques : plus de contrôle et de contraintes, une meilleure gestion des masques et de l’administration…
Pourtant, la France est le pays de l’OCDE dont les cotisations d’assurance sociales sont le plus élevées après la Slovénie et la Tchéquie.
Selon la DREES, elle a aussi le niveau de prestations sociales le plus élevé de L’Union européenne :
L’intérêt de la privatisation
Cette situation catastrophique est surtout due au monstre monopolistique qu’est la Sécu. D’ailleurs, un article anonyme (quel courage !) publié dans Les Echos du 31 mai suggère « une nouvelle approche » en retrouvant « l’efficacité du marché » que la concurrence aviverait. « En matière de santé, peut-on lire, dans un système fondé sur des compagnies d’assurance privées, les abus et la dérive des comptes conduisent à une sanction de ceux qui les cautionnent pouvant aller jusqu’à leur disparition, alors qu’aujourd’hui, ils débouchent sur un déficit de la caisse d’assurance-maladie déploré dans des rapports attristés de la Cour des comptes ».
D’ailleurs le marché de l’assurance automobile, qui couvre des risques aussi importants que ceux de la Sécu, démontre les bienfaits de la concurrence. Lorsque vous cherchez à assurer un véhicule, le marché vous propose des tarifs très différents selon que vous souhaitez une assurance tous risques sans franchises ou que vous acceptez une assurance au tiers avec des franchises et autres engagements. Face au prix de son assurance automobile, l’assuré est responsabilisé. Et ça change tout. Non seulement il sait gérer le coût de son assurance de manière économe, mais son comportement est celui d’un client responsable plutôt que celui d’un usager qui pense que ce sont les autres qui payent.
Les exemples étrangers
Dans notre système social d’assurance maladie, dit « bismarckien », qui repose sur des cotisations versées par les employés et les employeurs (en fait elles ne couvrent plus que 66% des financements), l’Etat assure le service national de santé auquel tous sont obligés d’adhérer. Aux Pays-Bas ou en Suisse, et à un moindre degré en Allemagne, où la liberté de choix de son assurance est réservée aux personnes dont le revenu excède un certain seuil (69 300 € de revenu brut annuel en 2024), l’assurance est obligatoire mais librement choisie auprès d’assureurs privés, mis en concurrence, auxquels même la couverture de base est confiée et parfois aussi des offres complémentaires facultatives.
Certes, l’État intervient pour définir une couverture minimale à offrir à tous les résidents et impose des limites à la sélection des risques pour que personne ne soit exclu. Un fonds de péréquation des risques prélève une partie des primes d’assurance et les redistribue aux assureurs qui récupèrent plus de « mauvais risques ».
En Suisse il existe une franchise minimale de 300 CHF (319,50 €) et une participation de l’assuré de 10% du montant de ses factures médicales dans la limite de 700 CHF par an (350 CHF pour les enfants). Aux Pays-Bas, la franchise minimale est de 385 € et, comme en Suisse, peut être augmentée pour réduire le coût de la prime d’assurance. Pour responsabiliser les assurés, les assurances privées facultatives y ont interdiction de prendre en charge les franchises et autres copaiements imposés par la couverture de base.
Aux Pays-Bas, le montant de la prime de base était en moyenne de 130 € par an en 2022. La moyenne des primes est plutôt de 359 CHF/mois (383,40 €) en Suisse. Mais le salaire minimum brut pour 40 heures de travail par semaine est de 4243 CHF (4 540 €). Les primes d’assurance néerlandaise et suisse sont donc largement inférieures aux cotisations françaises d’assurance maladie dont le taux normal est de 13% sur le salaire brut ; elles sont certes réduites à 7% en dessous de 2,5 SMIC, mais c’est le contribuable qui paye la différence.
Le régime français d’assurance maladie coûte cher aux assurés. Sur le salaire brut moyen mensuel de 3 813 €, la cotisation d’assurance maladie au taux de 13% représente 495 € par moi et 5948 € par an. Sans compter les contributions à la Sécu déficitaire venant des transferts de CSG et autres impôts payés par ces mêmes salariés. Certes, la franchise supportée par l’assuré est plafonnée à 100 € par an en France, mais c’est le pays le plus dépensier socialement de l’Union européenne (cf. le tableau ci-dessus) : les dépenses d’assurance maladie représentent 12,1 % du PIB en France contre 10,2% aux Pays-Bas et 11,3% en Suisse.
Il est temps en effet de changer de système.
12 commentaires
La technocratie a prouvé son incapacité à gérer les administrations, et les français assistés la laisse étendre ses réglementations absconses aux domaines non régaliens, voir privés.
Limitons les dégâts, commençons par supprimer le monopole obligatoire de la SS et restreignons plus généralement ses domaines de saccage coûteux.
Cela reste à prouver en pratique. Une assurance privée doit dégager des bénéfices, est-ce que le montant des bénéfices sera inférieur au montant du gaspillage de la Sécu ? L’exemple des Mutuelles d’aujourd’hui montre qu’elles ne sont peut-être pas la solution. Elles ne prospèrent que parce qu’elles sont obligatoires pour les entreprises et que ceux qui en bénéficient ne savent pas ce qu’elles coûtent. Seuls les retraités payent leurs mutuelles, et peu d’entre eux se rendent compte qu’elles ne sont pas rentables. Je défie quiconque de prouver, bilan en main, sur le long terme, qu’une mutuelle lui a remboursé plus qu’elle ne lui a coûté, ceci est dû au fait qu’elles ne couvrent qu’un risque marginal puisque la Sécu couvre tous les gros risques. Donc dans ce cas il est plus rentable de s’auto assurer que de recourir aux services d’une Mutelle. On oublie aussi de dire que dans les pays où l’assurance maladie est privatisée, les ultra pauvres ne sont pas couverts. Dans combien de pays vous ne serez pas soignés, ou mal soignés si votre portefeuille est vide ?
L’ exemple automobile et foncier est mal choisi, la majorité des clients paient plus que les remboursements parce que les grands risques, accidents très graves, incendies, etc..sont couverts mais peu probables à l’échelle de l’individu.
De plus, privatiser la Sécu, c’est reconnaître l’échec inexorable de l’État, admettre qu’on ne peut rien faire et baisser les bras, une solution de facilité. Donc, comme l’État est nul est à peu près partout, pourquoi ne pas privatiser toute l’administration et le gouvernement ?
Je comprend ce que vous avez écrit, mais allez plus loin : s’il y doit y avoir solidarité envers les plus démunis ca DOIT SE FAIRE VIA LES IMPOTS. Dans notre cas, ce sont les salariés qui assurent la solidarité au détriment des salaires.
J’ai entendu toute ma vie ceci:ils abusent des arrêts de travail!ce n’est pas grave on augmentera les cotisations!
Il faut surtout arrêter de pomper l’argent des cotisants français à des fins étrangères à la sécurité sociale et privatiser ne fera qu’enrichir des organismes aux dépens des citoyens
Les adversaires de la privatisation ne veulent pas enrichir les actionnaires. Il suffit alors que les mutuelles soient à but non lucratif, mais avec obligation d’équilibrer leurs comptes. En revenant vers une vraie dimension assurantielle, on aurait des tarifs liés à 3 critères : le revenu, le choix d’être plus ou moins remboursé, la prise en considération des comportements à risque (à l’instar du bonus malus des véhicules) Et puis, les étrangers non assurés devraient aller voir ailleurs.
20 ans après… on reparle de cette arlésienne.
Pour les intéressés ou connaisseurs de la chose, il fait rappeler que l’union européenne avait imposé aux états de libéraliser l’assurance maladie en donnant libre choix aux assurés de souscrire à une assurance santé Européenne. Ce qui a été fait dans d’autres pays.
En France un mouvement citoyen d’information a été initié par un certain Claude Reichmann qui a consacré sa vie à promouvoir ce nouveau règlement.
Evidemment vous imaginez les conséquences dans le dernier pays communiste d’Europe.
Chirac ( le type sympa qui tapotait le cul des vaches) ayant compris la situation donc le risque et avec l’appui de tous les corporatisme étatique et syndicaux s’est empressé d’organiser la chasse aux infidèles via les TASS, en expliquant qu’elle ne s’appliquait pas pour le sécu et a ordonné aux procureurs de poursuivre tout citoyen qui aurait l’impudence de résilier son assurance maladie.
Pour savoir ou découvrir les infos, c’est sur cipav.info
C’est un des scandales de ces 40 dernières années avec le référendum de Maastricht.
Et l’Europe a fermé les yeux et tout recours devant les tribunaux européens ont été enterré.
Pour ceux qui savent, à la même époque est sortit le scandale du RSI, dont nombre de dirigeants ont été déclarés coupables sans aucune sanction.
Résultats une multitude d’indépendants artisans commerçants ont perdus tout ou partie de leurs cotisations assurance retraite.
Tout ça n’est pas seulement une mauvaise gestion mais une mafia étatique et syndicale qui est le cancer de ce pays depuis notamment Mitterrand.
Pour memo, j’avais demandé en son époque une estimation d’une assurance maladie auprès de la Loyds ( L’UK était encore dans l’UE).
Pour le dépôt de dossier, on m’a tout demandé sur mon état physique, les antécédents, affections, visite médicale, etc…
Retour du devis : coût mensuel 275 € toutes options comprises (les mêmes options qu’une mutuelle Française). Rien a charge, hospitalisation etc … J’avais coché toutes les options y compris lunettes et dents, pour vous dire.
Avantage : une assurance santé unique donc plus de mutuelle, ou plutôt plus de régime obligatoire.
Ah oui accessoirement on m’a jamais demandé mes revenus. Un peu comme quand vous assurez votre véhicule.
Histoire de faire comprendre ou sont les blocages.
Mais bon, la manipulation des esprits rabâchant le meilleur système de santé du Monde a sclérosé les esprits. Changer d’assurance auto c’est évident pour tout le monde . Changer de banque également, mais changer d’assurance maladie … c’est le diable.
Autre point de réflexion , les mutuelles : vous pouvez prendre une mutuelle non Française? Ben non. Les lois européenne c’est appliqué selon le pouvoir en place.
L’immigration incontrôlée est une loi Européenne mais une mutuelle étrangère est interdite.
Et pour revenir à votre article, on voit maintenant le résultat. Un puits sans fond.
Le Français est un veau , De Gaulle l’avait bien compris.
Je félicite et promeus toujours votre engagement, mais souvent en pure inutilité devant tant d’aveuglement de soumission.
Ne reprochez pas l’anonymat à l’auteur de l’article des Echos que vous citez ; si Philippe Verdier avait publié son livre sur la réalité du “réchauffement climatique” anonymement, il n’aurait pas perdu son poste. Nos dirigeants savent comment museler la liberté d’expression.
Ce n’est pas pour rien qu’ils veulent supprimer l’anonymat sur les “réseaux sociaux”, anonymat dont on sait qu’il n’existe plus dès lors qu’une enquête est ouverte pour des propos qui tombent sous le coup de la loi. Alors pourquoi veulent-ils supprimer l’anonymat ? Pour empêcher les gens normaux de témoigner de ce qu’ils voient/vivent par peur des représailles des délinquants, dont on connaît parfaitement la formidable brutalité. Pour que la réalité de ce qui se passe dans notre pays, de ce que notre pays devient, soit tue, reste cachée le plus longtemps possible.
Sans anonymat, il est clair que je quitte X et autres, ne pouvant plus répondre aux extrêmes-gauchistes et islamistes sans craindre pour moi-même et surtout mes enfants…
Si on commençait par mettre fin aux gaspillages et fraudes de toutes sortes ! Une vidéo circule à propos du coût de diverses opérations chirurgicales destinées à transformer un homme en femme. Les frais seraient pris en charge par.. la Sécurité Sociale ! Les protections périodiques et autres trucs devraient être pris en charge par la Sécurité Sociale ! Combien de cartons de masques inutilisés trainent dans les armoires suite au covid ? etc.
Vous ne nous dites pas combien ça nous couterait de passer en secteur privé mais quand on voit ce que payent les assurés volontaires aux urssaf je préfère encore garder le système actuel même si idéologiquement il vous hérisse.
Ce sont nos salaires, nos impôts
Toi t’es un fiscaliste qui utilise des niche pour faire en sorte que les sociétés a qui nous donnons de l’argent par milliards sans contrepartie ne payent pas des impôts qui pourraient éponger cette dette. Une déchéance de nationalité devrait être requis pour toutes personnes voulant attaquer les intérêts des français qui sont souverains, je vous le rappelle.
Ils se sont servit sans vergogne pendant des annees