Étonnamment, quand il s’agit d’accroitre les recettes, la ville de Paris comprend bien les avantages de la privatisation. Elle va déléguer son pouvoir de sanctions de stationnement à une société privée. Il est étonnant qu’un maire dont le parti d’appartenance refuse tout effort de privatisation, voire considère le secteur privé dans son ensemble comme suspect, laisse sa mission de police au privé.
Pourquoi pas ? Mais ce qui est étonnant, c’est la raison avancée : cette délégation rapportera 220 millions de plus à la mairie de Paris avec en prime un doublement des amendes (au moins : de 17 à 35 ou 50€ selon la zone). Se pose la question alors : peut-on monnayer son droit de police ? Alors que toute prétendue financiarisation est traquée et critiquée, voilà que l’amende devient un bien que l’on peut vendre ?
Et pourquoi ne pas appliquer le même raisonnement à la RATP en l’ouvrant à la concurrence ?