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Nutriscore : une infantilisation des consommateurs

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L’étiquetage alimentaire, dit Nutriscore, est à la mode. La France a commencé à l’adopter en 2020 et les entreprises n’ont eu que peu le choix de suivre le mouvement. Le Nutriscore est de retour sur le devant de la scène car fort de sa « réussite » en France, l’UE veut l’imposer dans les 27 pays de l’Union. Pourtant, son calcul suscite toujours autant la controverse que des critiques sérieuses. Le site du ministère de la Santé le présente comme scientifique, élaboré par un mathématicien américain. Cependant, si la formule et l’algorithme sont bien mathématiques, le Nutriscore est d’abord un agrément délivré par Santé Publique France, un organe administratif. Dès lors que les politiques et l’administration se saisissent d’un outil scientifique, la transparence n’est plus à l’ordre du jour. Tout juste savons-nous que le Nutriscore est calculé sur une base de 100 grammes et délivre une note de A à E basée sur le taux de sucre, de matières grasses ou de protéines.

Mais les failles sont nombreuses. Si la salade est étiquetée A, des produits AOP de notre terroir comme le roquefort ou le miel se retrouvent mal notés, car très gras ou très sucrés ! Dans le même temps, des produits très transformés peu gras sont, eux, bien notés. Ensuite, le Nutriscore ne prend pas en compte les méthodes agricoles qui ont été utilisées pour aboutir au produit étiqueté. Du soja contenu dans un produit a-t-il la même valeur nutritionnelle lorsqu’il provient de Chine, des Etats-Unis ou du Brésil ?

Le Nutriscore permet au consommateur d’identifier d’un seul coup d’œil la valeur nutritionnelle d’un produit. Encore faut-il qu’il s’applique à des produits transformés pour lesquels les étiquettes sont difficilement déchiffrables et non pas à des produits bruts dont certains seront systématiquement mal classés, à l’instar du sucre. Y a-t-il vraiment quelqu’un qui pense que le sucre n’est pas sucré ? Le pire serait que le Nutriscore, sous couvert d’éducation du consommateur, le prive de son sens critique.

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2 commentaires

JR 1 mars 2022 - 8:15

Bonjour, à mon sens c’est un outil pour entrer dans une sorte de stéréotype de la consommation, encore un truc qui déresponsabilise, Hitljadot aurait pu l’inventer. Je vois bien l’hystéroclimatique U.V.D. Leyen imposer ce truc à l’UE. Si vous acheter du miel, vous savez que cela fait du bien, mais parallèlement vous savez que c’est sucré. Nous prend-t-on pour des zozos à ce point ? A la fin, n’est-ce pas un machin qui tente d’imposer une fois de plus une « normalité » chère aux pseudos bien-pensants (Attali, Schwab, Kerry, Philip & consorts), tous ces parasites, que nous ne voulons plus entendre. Cela commence ainsi et un jour vous serez rationné au nom de … »l’état vous veut du bien », euh, « le Kremlin vous veut du bien ». C’est à l’image de l’escroquerie climatique ou on commence à entendre parler d’un quota de génération de C02 par vie humaine.
Nous entrons progressivement mais surement dans un communisme « dit » doux. Poutine n’a t-il, hélas, pas de l’avance sur nous ? Merci. Bien à vous

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Obeguyx 1 mars 2022 - 10:17

L’oligarchie française a de beau jours devant elle. L’infantilisation du peuple a commencé dès 1975 et s’accélère de plus en plus. Normal les premiers infantilisés sont aujourd’hui aux manettes à tous les niveaux. Je suis sidéré de voir à quel point les gens qui nous distillent l’information sont niais. Dans tous les cas François, merci pour ce lancé d’alerte. La France en a bien besoin. Quant à l’UE, j’espère qu’elle va enfin disparaître avec ses lobbys et ses profiteurs de tous poils.

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