À chaque débat budgétaire, les socialistes de tous bords reviennent à leurs fondamentaux : taxer les riches, encore et toujours. Cette fois, c’est Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste et député de la 11ème circonscription de Seine-et-Marne, qui s’illustre par une proposition aussi familière que simpliste : ponctionner le patrimoine des plus aisés. « Quand on est Français et qu’on a tout reçu de ce pays, on doit participer à la solidarité nationale », explique-t-il sur LCI, suggérant qu’on pourrait sans problème prélever 40 milliards sur les 1200 milliards d’euros détenus par les 500 plus grandes fortunes françaises.
Cette posture est trompeuse à plus d’un titre. D’abord, parce qu’elle repose sur une conception erronée de la richesse. Pour une large part, les 1200 milliards d’euros ne sont pas de l’argent liquide sur des comptes en banque, mais des actions d’entreprise, des parts sociales, de l’immobilier… Autrement dit, du capital investi dans l’économie, dans l’emploi et dans la production. Or, les personnes concernées paient déjà des impôts sur les sociétés, sur le revenu, sur les dividendes et sur les plus-values. Les ponctionner davantage risque de les inciter à déplacer leur capital et à créer des entreprises ailleurs, et de décourager d’autres investisseurs. Ce n’est pas une question de « civisme » (le civisme ne consiste pas à accepter silencieusement les atteintes arbitraires à la propriété) ou de « solidarité » (la solidarité obligatoire n’est pas de la solidarité), mais d’un simple calcul économique : il existe des seuils de tolérance au-delà desquels la fiscalité fait diminuer les recettes de l’État. Une multitude d’exemples peuvent illustrer la courbe de Laffer.
Dans un pays qui cumulait 1 251 milliards d’euros de prélèvements obligatoires en 2024 (soit 42,8 % du PIB), le problème n’est pas le manque de ressources, mais l’incapacité des technocrates à les gérer correctement. Faire n’importe quoi avec l’argent des Français, est-ce faire preuve de civisme ? Au lieu de s’acharner sur ceux qui s’enrichissent de manière productive, certains responsables politiques feraient mieux de se pencher sur la pertinence des dépenses publiques et la nécessité des réformes structurelles.
13 commentaires
« Quand on est Français et qu’on a tout reçu de ce pays, on doit participer à la solidarité nationale »
Les “riches” n’ont rien reçu de plus que les autres mais ont fait fructifier ce qu’ils ont reçu. Il faut donc les en punir au lieu de les en remercier. Etrange moralité qui partout où elle a été appliquée conduit à la ruine de tous, y compris chez nous.
La gauche n’a jamais su calculer mais sait très bien dépenser à encore l’ambition de gouverner ? Ils ne doutent de rien. Ils sont à l’origine de la future banqueroute de l’état, comme ils sont encore aux manettes ils aident à creuser encore et la seule idée qu’ils ont : ponctionner les plus riches qui participent à l’économie alors qu’eux ne servent … à rien. Qu’ils commencent par penser aux économies à faire .
Les propositions répétées de taxer les riches sont un moyen de flatter ceux qui ne possèdent pas grand chose, quelle que soit la raison, et de justifier leur jalousie. Cela ne rapporte pas beaucoup à l’État, mais ce n’est pas l’objectif qui est de détourner l’attention des électeurs et d’obtenir leurs voix. Méthode classique pour les politiciens de gauche, de toutes les gauches, qui ne coûte rien mais peut apporter des voix. Surtout quand elle est relayée par des commentateurs de droite.
La culture économique de la gauche est deseperante. Alors qu’un de ses patrons, Michel Rocard disait :” il n’y a pas de progrès social sans créations de richesses”.
Quelle reculade !!! La gauche fair de la politique pour les médailles , les honneurs et les bonnes places.
En croyant travailler pour les électeurs, elle les appauvri .
Voyons les résultats. Français de gauche réveillez vous !!!!!!
Encore un qui a trop lu le Journal de Mickey quand il était petit : l’Onc’ Picsou, archétype du “riche”, passe ses loisirs à pratiquer la natation dans son coffre fort géant, rempli de billets. Pour Faure, c’est ça, un riche. Et avec un haut-de-forme.
La question est : qu’est ce qui empêche nos responsables politiques de proposer les réformes structurelles nécessaires à la bonne gestion de nos impôts ? L’idéologie ? Le clientélisme ? Dans ces deux cas, une refonte complète de notre démocratie est le seul moyen pour sortir de cet immobilisme/
Leur incompétence crasse!
Essayer de convaincre Mr Faure de l’inanité de sa “proposition’ de taxer les riches, c’est vraiment peine perdue. La gauche ne comprend rien à rien , c’est désespérant!
Ceci est d’autant plus choquant que cette petite musique de faire payer les riches en contrepartie de tout ce que la France leur a donné passe sous silence le fait que 50% des français ne paient pas l’impôt sur le revenu. En d’autres termes l’impôt sur le revenus est concentré sur les personnes à qui on demande de payer encore plus…
Que de réalisme dans cet article… et quel manque d’imagination chez ce politicien professionel sterile.
On peu comprendre que ces gens choisissent de faire carrière dans la politique, domaine ou excellent les camelots ! On vous promet du rêve, votez pour nous… et ne venez pas vous plaindre quand le rêve tournera au cauchemard. (Petit raccourci de l’escroquerie socialiste).
La professionnalisation de la politique est un vrai drame
Chère Elodie
Comme souvent , lorsque l’on s’interroge sur le budget on ne parle que des conséquences d’une gestion désastreuse, et en l’espèce 40 milliards . Mais pourquoi 40 milliards , pour boucher un trou , masquer une totale incompétence. Attaquons nous pour une fois aux causes , l’incompétence et l’irresponsabilité de ceux qui nous dirigent. Aujourd’hui j’ai lu trois informations choquantes qui illustrent cet état d’esprit :
– Les députés se bagarrent pour faire admettre un projet d’extension de l’immeuble qui les abrite . Mais nous n’avons pas un sou pour ce qui n’est pas indispensable !
– Le projet PPE3 qui représente un coût de 300 milliards au bas mot ( maux ?) que le premier ministre serait prêt à faire passer par décret . Mais nous sommes exportateurs nets d’energie décarbonée !
– Amélie de Monchalin demande aux ministres de lui présenter un budget avec moins 40 milliards de dépenses et ces messieurs ( pas de guerre des genres s’il vous plaît) présentent un budget avec 36 milliards de dépenses supplémentaires.
Mais ou allons nous avec cette stratégie digne des plus sombres inconsistants ( pour rester dans le politiquement correct).
Cher Monsieur, vous avez bien résumé la situation !