Le 30 juin sur BFMTV, Christophe Prudhomme, médecin urgentiste et membre de l’association des médecins urgentistes de France, a déclaré qu’il n’y avait « pas de déficit à la Sécurité sociale », mais seulement « un manque de recettes ».
Comment un tel déni est-il possible ? M. Prudhomme aurait-il une définition du déficit qui nous échappe ? Le déficit signifie que les dépenses sont supérieures aux recettes. Le 23 juin, pour la quatrième année consécutive, le parlement a justement rejeté les deux projets de loi d’approbation des comptes de l’État et de la Sécurité sociale pour l’année 2024. La raison est simple : les prévisions de recettes étaient surestimées de 4,8 milliards d’euros, tandis que les dépenses sociales, sousestimées, ont augmenté de 33 milliards. En 2024, le déficit de la Sécurité sociale était de 15,3 milliards au total (soit une hausse de 41,6 % par rapport à l’année précédente). Quant au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, il prévoit un déficit compris entre 22 et 23 milliards d’euros.
Comme l’IREF l’a démontré, les quelques mesures d’économie budgétaire envisagées ne suffiront pas à infléchir la tendance. Le problème relève de la nature même de la Sécurité sociale : une organisation étatisée qui n’a aucune incitation économique à optimiser ses coûts. Quelle entreprise privée pourrait se permettre d’avoir un tel bilan sans faire faillite ? En suggérant qu’il suffirait d’injecter plus de fonds publics pour assainir les comptes de la Sécurité sociale, les professionnels de santé comme Christian Prudhomme proposent de fausses solutions à un vrai problème. C’est tout un monopole étatique qu’il convient de remettre en question. Des pays comme les Pays-Bas, la Suisse et l’Allemagne ont prouvé qu’il était possible d’instaurer une dose de privatisation tout en maîtrisant les dépenses publiques. Pourquoi ne pas s’en inspirer ?
14 commentaires
Voilà le niveau des élites… Tous les chefs d’entreprise en faillite ont la solution : ce n’est pas leur déficit le problème, c’est le manque de recettes!
On a compris le principe:
Ce n’est pas la bêtise de M. Prudhomme le problème, c’est son manque d’intelligence!
Ce Monsieur Prudhomme prêche pour sa paroisse! Personne ne parle des médecins et chirurgiens qui font des gardes des week endroit et payés à des salaires prohibitifs !!!!!!
Cherchez l’erreur. Qui aura le courage de chiffrer les dépenses prises en charge par la CNAM, et qui n’ont aucun rapport avec les maladies : IVG, circoncisions rituelles, transitions de genre, abonnés du samedi soir aux urgences pour coma éthylique, victimes de règlements de comptes à coups de kalashnikov. Ce n’est pas ma CSG ou ma Mutuelle qui doivent supporter ça.
Exact.
Ce monsieur roule pour lui même, il vit certainement très bien avec son salaire d’urgentiste et ne fait que défendre son bifteck. Il est probable que tous ceux qui vivent de l’argent public partagent son avis.
Réorganiser un système étatique obèse demande du courage et de l’intelligence, deux qualités qui font cruellement défaut à ceux qui nous dirigent dans le mur
Et si déjà ont commencé par vérifier l’authenticité des cartes vitales puisqu’il y en 20 millions de trop en circulation. Ça serait un bon début non . Pourquoi personne ne s’attaque à ce problème ?
Pourquoi ne pas s’en inspirer? Totalement illusoire dans un pays socialiste comme le notre. Pour les socialistes le privé c’est la Bête immonde. Et surtout la SS ne se pose aucune question sur son fonctionnement. N’y aurait il pas trop de salariés dans cette “entreprise”? Et pourquoi rembourser tout et n’importe quoi? IVG (la grossesse n’est pas une maladie), transition de “genre”, etc.. Et pourquoi ne pas s’attaquer aux fausses cartes Vitale? Très curieuse cette abstention. Ce sont encore les mêmes qui boucheront l’éternel “trou” de la Sécu : les soignants et les patients.
Madame Elodie Messéant ose rappeler une évidence de fait à savoir que les “doses de privatisations” opérées par la plupart de nos voisins ont permis de réduire globalement les dépenses de bien des monopoles publics.
Cette constatation que l’on peut faire depuis des années chez nos voisins n’inspire guère les politiques publiques de
notre beau pays socialiste qui bien au contraire considère que les privatisations sont une abomination ,un abandon
“aux forces malsaines du capitalisme”
Mais je regrette que ce constat essentiel ne conduise pas à la réflexion de fond qui devrait aussitôt être initiée, à savoir : pourquoi le privé est plus efficace et moins coûteux que le public ?
il ne convient pas de répondre par des impressions ou des formules à l’emporte pièce mais de forcer la réflexion
sur l’origine et les raisons effectives de cette différence d’efficience des deux “systèmes”.
C’est alors que l’on comprendrait mieux les raisons de fond qui viendraient mettre à jour les causes de ces deux types d’organisation du travail obéissant chacun à des principes d’action différentes, notamment concernant les
règles de gestion et de responsabilité des acteurs tant aux niveaux des décideurs que des exécutants.
Mais au de là des différences de philosophie d’action il y a en outre une autre cause majeure, c’est l’absence de
prise en considération de l’apports des techniques de gestion des organisations humaines développées depuis
l’après guerre dans la plupart des grands entreprises.
Ce sont les grandes universités américaines qui ont été le fer de lance de bien des méthodes d’analyse et de
gestion des “process” relatifs au ‘activités industielles puis aux activités administratives.
Or les méthodologies conçues pour les organisations administratives et mises en place depuis plus de quarante ans dans le privé n’ont pas encore été introduites dans la fonction publique
Monsieur Feldman fait référence à l’une de ces méthodologies en citant le BBZ utilisé avec un succès incontestable aux USA ,tant dans les entreprises que dans les Administration , contrairement à ce qu’il laisse entendre et sans en
expliquer les ressorts subtils d’un méthode bien plus rigoureuse qu’il nous la présente.
C’est là une des causes majeures de la mauvaise efficacité de l’Administration française qui n’a pas su ou voulu évoluer dans la reconception de ses processus organisationnels de travail .
Pire elle a reconduit ses vieux schémas de travail en les informatisant avec des coûts démesurés .
Une des clés du problème ce n’est surtout pas le rabot ;c’est la volonté et le courage de remettre à plat les organisations ancestrales actuelles avec l’assistance des outils d’analyse et de gestion modernes.
Le point de départ doit être bien sûr la redéfinition des missions de l’Etat et ce sans démagogie !
merci de votre attention
Essentielliste
Vous avez parfaitement raison. Merci pour votre commentaire
Plus un mensonge est gros plus il plait aux gauchistes! Il ne font que ça depuis que le socialisme a été inventé!
Chère Elodie ,
Vivement merci pour ces articles documentés qu’on devrait faire apprendre par coeur à certains crétins , mais il y en a tant.
Permettez moi quelques commentaires pour appuyer votre raisonnement sans résonnement.
Peut-être pouvons nous commencer par dire que ce monsieur Prudhomme n’a fait qu’emprunter cette formule à un personnage plus illustre mais tout aussi incompétent en matière budgétaire et qui disait en 2024 ” La France c’est pas des dépenses excessives , ce sont des recettes insuffisantes”. Vous voyez à qui je fais allusion ?
Ensuite nous pourrions poursuivre en réinstituant le ticket modérateur généralisé car il est normal , somme toute , qu’un individu paie pour maintenir sa santé.
Ensuite encore , l’introduction d’une carte vitae biométrique limiterait les abus à une portion congrue car il ne faut pas perdre de vue que pour 68 millions d’habitants , nous comptons 73 millions de cartes vitales.
Le recours à l’ordonnance numérique sécurisée constituera une aide précieuse pour lutter contre la fraude estimée en France à quelques 18 milliards par an.
Enfin le retour au paiement par le patient qui ne sera remboursé qu’ensuite sur demande incitera vraisemblablement à moins d’abus . Les Allemands ont même eut l’idée de n’étudier les demandes de remboursement que dès lors que le montant était supérieur à 50 euros.
Merci Monsieur pour votre commentaire.
Je vous avoue que les solutions biométriques ne me rassurent pas, d’autant plus si elles sont gérées par des administrateurs de la Sécurité sociale… Concernant l’ordonnance numérique, elle existe déjà et si je comprends bien, l’intérêt n’est pas tant de lutter contre la fraude que d’améliorer la coordination des soins pour les professionnels. Pour le reste, cela peut effectivement faire partie de la solution, oui.
M. PRUDHOMME n’est pas le seul à parler ainsi. Quand on parle d’économies à réaliser à un fonctionnaire, nombreux sont ceux qui utilisent cet argument des “recettes insuffisantes” pour justifier les dépenses excessives. Pas étonnant quand on connait la propension de l’état à inventer toutes sortes de taxes et impôts pour remplir le tonneau des Danaïdes !
La prise en charge de transition de genre, circoncision rituelle etc par la sécurité sociale sont-elles normales ?
Pendant combien d’années parlera-t-on des fraudes à la carte vitale et autres sans rien faire ou si peu ?