Les enfants bientôt dans les clubs de strip-tease

C’est ce que permet le métavers, le nom donné aux jeux et aux expériences auxquels peuvent accéder les personnes portant un casque de réalité virtuelle. Cette technologie, auparavant limitée aux jeux, pourrait être adaptée à de nombreux autres domaines, du travail aux loisirs, des concerts au cinéma. Mark Zuckerberg pense qu’elle pourrait être l’avenir d’internet, à tel point qu’il a récemment rebaptisé Facebook « Meta », et que la société a investi des milliards dans le développement de son casque Oculus Quest. Ce casque, rebaptisé Meta Quest, détiendrait jusqu’à 75% des parts de marché. C’est l’un de ces casques qu’un chercheur a utilisé pour explorer une partie du métavers et l’application VRChat. Cette dernière peut être téléchargée à partir d’une boutique d’applications sur le casque Meta Quest de Facebook sans vérification de l’âge, la seule exigence étant d’avoir un compte Facebook. A l’intérieur de VRChat, il y a des clubs de pole-dance et de strip-tease dans lesquels les enfants se mêlent librement aux adultes.

Le chercheur s’est ainsi fait passer pour une fillette de 13 ans et a visité des salles de réalité virtuelle où les avatars simulaient des rapports sexuels. On lui a montré des jouets sexuels et des préservatifs, et il a été abordé par de nombreux hommes adultes. Il a été témoin d’insultes racistes et d’une menace de viol. La NSPCC (Société nationale pour la préservation de la cruauté envers les enfants) s’est dite « choquée et en colère » par ces découvertes. Andy Burrows, responsable de la politique de sécurité des enfants en ligne a ajouté que l’enquête avait révélé « une combinaison toxique de risques ».

Il s’agit-là d’un nouvel exemple de la dangerosité du métavers, dont l’abstraction peut entraîner une désinhibition criminelle.