Nouveau coup de pouce apparent donné par l’État au pouvoir d’achat : il est désormais possible, depuis le 27 décembre dernier, de faire la demande d’une nouvelle aide financière d’État allouée aux foyers les plus modestes au titre du financement des travaux de rénovation énergétique : le chèque énergie bois. Une enveloppe de 230 millions d’euros a ainsi été prévue pour un total de 2,6 millions de personnes éligibles à cette aide, sur un ensemble de 3,4 millions de personnes qui se chauffent au bois. Son montant variera entre 50 et 200 euros, selon les revenus du foyer et le type de bois utilisé : bûches, bûchettes, plaquettes, granulés/pellets.
Conçue en vue de lutter à la fois contre l’augmentation des prix du bois et du pellet et contre le changement climatique, cette nouvelle aide risque fort de s’avérer elle aussi inutile… voire contreproductive et nocive. Sur le plan économique, on peut légitimement conjecturer que l’aide visant à encourager le chauffage au bois, loin de faire diminuer le prix de ce dernier, le fera au contraire augmenter en en augmentant la demande. Et sur les plans environnemental et sanitaire, la décision n’est pas bonne non plus car si la combustion du bois émet certes moins de CO2, elle constitue en revanche une importante source de pollution atmosphérique par l’émission de particules dangereuses. C’est le cas par exemple du monoxyde de carbone, de composés comme le benzène – dont le caractère cancérigène est connu -, ou encore des particules fines, qui sont responsables en France de 40 000 morts chaque année…
Nous avons donc ici affaire à un cas classique où l’État décide de subventionner une activité qui devrait normalement relever du marché libre, faisant ainsi plus de mal que de bien à l’arrivée. Il eût été préférable de permettre aux individus de choisir librement le mode de chauffage qu’ils estiment le mieux adapté pour eux et de laisser jouer à plein la concurrence entre sociétés d’installation de systèmes de chauffage. Qui plus est, c’est encore le contribuable qui va devoir supporter les coûts afférents à la gestion bureaucratique de cette nouvelle aide financière d’État.
3 commentaires
Encore une idée lumineuse des écolos bobos avec leur inserts .
Depuis des centaines d’année les sans dents campagnard font du bois pour se chauffer et ne demande rien à personne. Il n’ auront de facture à justifier pour toucher l’aide. Ah Peut-être la facture d’essence pour faire tourner la tronçonneuse .
Oui d’accord, la combustion du bois est effectivement une pollution dangereuse pour la santé. D’autre part il faut couper des arbres pour, donc déforestation.
C’est effectivement une erreur de financer le chauffage au bois. Il participe beaucoup plus que le charbon au réchauffement climatique. L’ADEME publie sur son site que le bois ne dégage pas de CO2 ! Étonnant. Les émissions brutes de CO2 du bois dépassent celles du charbon. De deux fois plus. Le glucose possède déjà des liaisons oxydées CO. Seules les liaisons restantes contribuent au dégagement de chaleur, alors que les énergies fossiles n’ont que des liaisons CH. D’autre part, il faut rajouter l’énergie de transport, de broyage, de séchage…Renouveler les buches brulées instantanément exige 60 ans de patience. Référence : voir le livre Réchauffement climatique de Michel Vieillefosse