La culture subventionnée avait rendez-vous à Vierzon avec le « Festival du film de demain ».
La 4e édition du « Festival du film de demain » s’est tenue du 4 au 8 juin à Vierzon. Il s’agit d’une création communiste. Emballé par le projet, le Maire d’alors a installé dans d’anciens locaux industriels un cinéma de 1.200 places (pour une sous-préfecture de 25.000 habitants…), une école du numérique, un « incubateur d’entreprises », etc. L’Humanité magazine (5 juin 2025) a consacré deux pages à ce rendez-vous culturel « engagé et populaire ». Un entre-soi dont le contribuable supporte près d’une moitié.
La rhétorique est celle que l’on peut attendre des communistes et de la gauche très prononcée. Le site du festival affirme que les artistes et les œuvres « nous poussent à ouvrir nos horizons, à libérer la parole et nous invitent à davantage de vivre-ensemble » (on en avait bien besoin après la nuit de célébration de la victoire du PSG en Ligue des champions !). La Maire communiste est dans la même veine : « Je suis fière d’accueillir cette démarche engagée, qui met en avant des sujets ‘concernants’, comme l’écologie, la place des jeunes… ».
La présidente du jury n’est autre que la féministe Anouk Grinberg. Ont été entre autres projetés le premier film d’Isabelle Carré et un film produit par Ken Loach. Quant à Cédric Klapisch, il a animé une rencontre avec les spectateurs, qui ont pu bénéficier d’un tarif « social » ou d’un « ticket solidaire ».
En parlant de la chose qui fâche, le financement, 75.000 euros avaient été versés par la Ville en 2024, plus 35.000 euros par la communauté de communes, soit 42 % de subventions pour le budget (Le Berry républicain, 7 août 2024 et 23 janvier 2025). Les partenaires sont également le département, le Centre national du cinéma, la DRAC… et la région !
Sur le site de la région Centre Val-de-Loire, le cofondateur du festival allègue : « Faire un film, c’est s’engager. On pouvait regrouper des réalisatrices et des réalisateurs réfléchissant à la société de demain, se demandant comment la faire évoluer, comment la faire grandir, avec l’écologie, la place de la femme dans la société, les discriminations, le racisme, l’homophobie… » car la région fait effectivement partie des partenaires de ce raout bien-pensant. Comme quoi, le Centre Val-de-Loire n’a (malheureusement) pas taillé dans toutes les subventions…
6 commentaires
“comment la faire grandir, avec l’écologie, la place de la femme dans la société, les discriminations, le racisme, l’homophobie… »
La conversion à l’Islam est l’évidente solution.
Étonnant, les films de propagande soviétique ne sont pas au programme…
Que la région ait subventionné est moins incongru lorsqu’on constate qu’il s’agit en fait du Centre-Val de Loire (et non Pays de Loire), présidée par un membre du PS. La solution pour réduire toutes ces dépenses de toutes collectivités successives, serait d’instaurer une stricte limite par compétence, et bien sûr la suppression de la compétence générale pour toutes autres que la commune.
Je vis en zone rurale… nous n’échappons nullement à la démagogie keynésiano-marxiste, puissamment relayée par “l’Europe” et “les territoires”, les “élus locaux” et “l’inclusion verte”… bref, vous voyez le tableau… les véritables initiatives privées sont simplement entravées, quand elles ne sont tout simplement pas interdites par des dénis de vente ou des marchés truqués. Une véritable calamité ! Si nos campagnes et nos bourgs se meurent, c’est à cause de cette bureaucratie rigide et omniprésente. Et si la pression idéologique demeure heureusement moins forte que dans les grandes villes, les ravages n’en sont pas moins évidents sur le terrain. On est loin du dynamisme libéral des bourgs et petites villes sous la IIIème république, dont l’architecture de nos provinces témoigne si bien ! La tristesse “soviétoïde” de nos périphéries est directement liée au capitalisme de connivence et à la fusion croissante de l’état, des collectivités locales, de l’Europe et des entreprises dominantes. Il y aura beaucoup de travail pour briser ce joug qui étouffe nos contrées. On attend encore le Javier Milei français.
J’ai voulu voir Vierzon. Et j’ai pris un Pass journée le Jeudi . J’ai vu 2 films : l’un « les rêveurs » d’Isabelle Carré. Le sujet traite la santé mentale. J’ai beaucoup aimé d’ailleurs ce film a recueilli le prix du public. L’autre « Château en Espagne », téléfilm réalisé par Corinne Maseiro, scénario burlesque, quelques fois d’un ton « capitaine Marlo », chacun appréciera, il sera diffusé sur petit écran prochainement. Deux sujets différents, traités différemment, que beaucoup ne se risqueraient pas de traiter. Bravo! Elles l’ont fait ! Elles méritent le tapis rouge vierzonnais déroulé à leur égard
Salles combles, bien au delà de l’entre soi . Les commerçants de Vierzon ont apprécié de voir séjourner des adeptes du 7 eme art.
Retombées économiques validées comme pendant toutes manifestations culturelles.
Mais Vierzon n’a pas attendu le festival pour se révéler ville culturelle. Dans une ville frappée par la désindustrialisation qui est passée en deux décennies de 35000 à 25000 habitants, et qui a su cependant maintenir son tissu associatif, culturel et sportif, le festival du film de demain a bien trouvé sa place au cœur de sa région. Vierzon, au carrefour autoroutier et ferroviaire n’a certainement pas fini de parler d’elle, les acteurs du territoire, privés ou collectivités ne s’y trompent pas tant que ça. Le potentiel est là . RDV dans 5/6 ans, on refera le point. En tous les cas, moi, j’y reviendrai. Je voulais voir vierzon, et je veux revoir Vierzon.
L’extrême gauche est sans complexe quand il s’agit de dépenser l’argent public (le notre, donc) pour d’hasardeux projets dits culturels. On aimerait que ces dépenses soient systématiquement mises en rapport avec les recettes et aussi avec le nombre de participants, histoire de dessiller les yeux de nos élus/décideurs. Car le ridicule reste une arme utile.