Le Sommet européen de cette semaine a sauvé l’euro ! Pendant une journée… La Bourse a réagi favorablement pendant une journée et dès le lendemain elle a perdu les gains de la veille. En fait, la seule décision importante prise à Bruxelles a été la suppression de 50 % de la dette privée grecque. Ce qui veut dire que les banques prêteuses, qui sont déjà en difficulté, perdent la moitié de leurs prêts à l’Etat grec.
Et la Grèce aura toujours une dette équivalente à 120 % de son PIB… Ca me rappelle la dette du tiers-monde : plus on l’efface, plus les pays pauvres s’enfoncent dans l’étatisme et la corruption… Les inquiétudes concernant les dettes italiennes et espagnoles sont de plus en plus nombreuses et il faudra de toute façon trouver plus de 100 Mds d’euros pour les banques. La dette italienne dépasse les 1 900 Mds d’euros et la crise politique de ce pays n’arrange pas les choses.
J’ai été frappé par l’enthousiasme démesuré des médias français à l’annonce de l’Accord européen qui, en réalité, n’en était pas un. Une joie enfantine de la majorité des journalistes qui voient le salut dans les décisions politiques. Mais ce ne sont pas les centaines de milliards distribués et les hausses d’impôts qui régleront la crise. Les politiques réunis à Bruxelles n’ont pas résolu les problèmes. Heureusement que Mme Merkel n’a pas accepté l’intervention de la BCE come le souhaitent d’autres dirigeants européens parmi lesquels Sarkozy, sinon on aurait droit, en plus, à une poussée inflationniste. Il est temps de voir la réalité en face. L’euro semble condamné et la crise va perdurer sans de vraies réformes.