Lundi matin, un triste chiffre est venu assombrir les matinales des principaux médias : dans la moitié des prisons françaises, le taux d’occupation dépasse 150%. L’explosion de la population carcérale s’observe depuis plus d’une décennie. Elle s’explique par l’augmentation de la délinquance et de la criminalité au sein de la société française. A ce phénomène s’ajoutent les 25% de détenus étrangers que le droit français ne permet pas d’expulser alors même qu’ils ont été condamnés pour des faits graves.
En 2017, le candidat Macron promettait la construction de 15 000 places en 5 ans. Selon le dernier décompte réalisé, seules 2 000 places ont été livrées. D’après le ministère de l’Intérieur, il faut dix ans pour construire une prison. La réglementation, la lenteur des procédures, mais également l’incapacité de l’Etat à penser et à mettre en œuvre des politiques publiques cohérentes dans un court laps de temps, sont à déplorer.
Pour répondre aux besoins grandissants de places de prison, plusieurs Etats ont décidé de confier l’incarcération au privé. C’est le cas des Etats-Unis dans les années 1980. L’administration Reagan organisait alors la guerre contre la drogue et, face à l’afflux de nouveaux détenus, elle a fait appel à des entreprises privées qui, de la construction à l’entretien ou à la surveillance des détenus, s’occupaient de tout. En échange, l’Etat leur garantissait un loyer proportionnel au nombre de détenus. Quarante ans après l’ouverture de la première prison au Texas, la réussite est au rendez-vous. Les entreprises privées construisent les prisons plus rapidement que l’administration et elles coûtent moins cher aux contribuables américains. Le Royaume-Uni a, lui aussi, ouvert son système pénitencier au privé.
La France avait, elle, fait le choix de partenariats public-privé (PPP) dans les années 2000. Mais chez nous, les fonctionnaires n’ont pas la culture des cahiers des charges et de la maîtrise des deniers publics. Les PPP ont été jugés trop coûteux et ont été arrêtés. Pourtant les résultats étaient satisfaisants. Une meilleure rationalisation des contrats et une privatisation complète, de la construction à la gestion, des prisons aurait sans doute été une meilleure réponse que la suppression pure et simple de cette initiative.
5 commentaires
Et si on mettait simplement tous ceux qui ne veulent pas de la France à la porte manu militairement cela règlerait les problèmes à moindre coûts et éviterait quelques dérapages financiers dont la République en a le secret
En France, c’est malheureux, mais dès que l’on parle de société privée pour effectuer un travail d’ordre public c’est « haro sur le baudet » ! Les syndicats gauchistes tiennent fermement les rennes des administrations et les politiques, même ceux qui y sont favorables , n’arrivent pas à se faire entendre. La solution : revenir sur le financement des syndicats !!
A force de règlements et de lois nous finirons tous en prison.
Les usines ferment utilisons les bâtiments desaffectés…
Des stars up pour garder les prisonniers voilà l’avenir
Notre société se liquefie
Et les insoumis feront de parfaits gardes chiourme!
On a le droit de rêver, c’est peut-être le seul droit qui nous reste. Alors rêvons, gardons la Santé et évitons d’y aller …