En début de semaine, dans une interview donnée au Parisien, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, s’était déclaré favorable à différer l’interdiction à la location des logements classés G et F en terme de consommation d’énergie, initialement prévue pour 2025 et 2028.
La loi climat et résilience, adoptée en 2021, avait introduit ce calendrier qui, selon la FNAIM (Fédération Nationale de l’Immobilier), aurait conduit à la sortie de 500 000 logements du parc locatif au pire moment de la crise de l’immobilier.
La liste des contraintes imposées par l’Etat au secteur, comme l’augmentation de la taxe foncière ou le plafonnement de la hausse des loyers en dessous du seuil de l’inflation, ne s’arrête d’ailleurs pas là et a entrainé un blocage du marché dans un contexte de resserrement des taux d’emprunts.
A la fin de l’année, le nombre de ventes devrait être en baisse de 17 % par rapport à 2022, des projections peut-être même sous estimées si l’on considère la dégringolade de l’octroi de crédits immobiliers de 50 % pendant la même période.
Mais mercredi, à cause notamment des pressions de sa propre majorité et notamment celle de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, Bruno le Maire a retourné sa veste et écarté tout report de calendrier en évoquant seulement une vague clarification.
L’annonce du grand argentier était pourtant une simple mesure de bon sens qui ne s’accompagnait malheureusement pas d’une réforme d’ampleur de la fiscalité immobilière (et de la taxe foncière notamment), seule apte à fluidifier les relations entre les agents d’un marché vital à la bonne santé de la société.
Sur cette épineuse question, le Gouvernement ne semble donc pas sorti de ses contradictions, l’arbitrage en faveur d’une politique déconnectée des réalités étant finalement celle qui aura prévalue.
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BLM a dû se former chez les militaires car on sait avec lui qu’après l’ordre il ne faut pas se presser et surtout attendre le contre-ordre !!!!