Le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, a beaucoup fait rire ou pleurer, c’est selon, quand il a déclaré il y a quelques jours : « J’ai sauvé les usines, j’ai sauvé les restaurants, j’ai sauvé les hôtels, j’ai sauvé le monde de l’évènementiel, j’ai sauvé des emplois, des compétences, la filière aéronautique. J’ai sauvé Renault, Air France ».
La Banque de France, qui vient de publier ses statistiques sur les défaillances d’entreprises, écorne quelque peu l’image du sauveur Le Maire.
À fin mai, le nombre de défaillances cumulé sur les douze derniers mois atteint 60 210, un niveau légèrement supérieur au niveau moyen mesuré sur la période 2010-2019 qui est 59 342. Une hausse qui est donc modérée par rapport à la période de référence (+1,5%), et stable par rapport à avril (60 159 défaillances).
En revanche, quand on examine les chiffres dans le détail, il est permis de s’inquiéter. Si l’on exclut les faillites des micro-entreprises (55 049) qui représentent 91,5% de l’ensemble, on est frappé par la hausse importante des défaillances dans les autres catégories.
Toujours par rapport à la moyenne des années 2010-2019 (ante-covid), les défaillances ont progressé, à fin mai 2024, de 44% dans les moyennes entreprises (entre 50 et 250 salariés), de 54% dans les petites entreprises (entre 10 et 50), de 60% dans les très petites entreprises (moins de 10), et de 91% dans les entreprises de taille intermédiaire (entre 250 et 5 000) et les grandes entreprises (> 5 000). Au total, 5 161 défauts ont été comptabilisés sur un an à fin mai. Un chiffre 34% plus élevé que le dernier record qui datait de septembre 2009 après la crise financière avec 4 825 défaillances.
Sur un an (mai 2023-mai 2024), les défauts ont progressé de 40% dans les moyennes entreprises et de 46,5% dans les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les grandes entreprises (GE).
La France compte environ 6 200 ETI et 300 GE. Que 63 d’entre elles soient déclarées en faillite ne doit pas, pour l’instant, nous faire paniquer. Néanmoins, cela marque un net retournement de tendance et montre que l’économie française ne se porte pas aussi bien que veulent le faire croire messieurs Macron, Attal et Le Maire.
Ces chiffres tombent au plus mal pour le pouvoir en place, avant les législatives. Espérons qu’ils fassent réfléchir les Français et les retiennent de voter pour les candidats qui veulent augmenter les dépenses et faire payer les entreprises.
2 commentaires
Ces gens là ont un « égo » tellement surdimensionné, et une visibilité des choses à faire suicider un ophtalmologiste, qui ne me surprennent plus à l’âge où j’ai la chance d’être arrivé, mais quand même, j’en ai un peu marre d’être pris pour un dégénéré total, voire un crétin des Alpes trisomique (sans vouloir être insultant pour ces derniers).
Et je crois bien que les français « lambda » sont un peu dans mon cas quand ils viennent de s’exprimer dans les urnes.
Mon rêve aujourd’hui ?… c’est de les voir tous partir, mais « TOUS » ! et que de la jeunesse vienne remettre un peu de fraicheur dans les affaires de ce pays, et surtout bon ordre… et y’a du boulot !…
Mais de grâce, sans le fanatique de Mélenchon complétement obnubilé par sa carrière politique, et ses affidés…
Le Maire en « bon » énarque qui se respecte vient s’étaler généreusement avec ses performances. Le pire de cela c’est que probablement il croit ce qu’il dit, un summum de la mégalomanie ambiante de ce gouvernement.