Celui qui fut durant sept ans ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a réfuté toute « faute » ou « dissimulation » face à l’importante et imprévue dégradation des finances publiques de la France, renvoyant notamment la responsabilité au gouvernement actuel. Déplorant les « attaques » et « mensonges » qu’il subirait depuis des mois, il s’est défendu durant plus de deux heures devant la commission des Finances du Sénat, qui a lancé une série d’audition dans le cadre d’une mission d’information sur la dérive des comptes publics, avant une commission d’enquête à l’Assemblée nationale. Cette dernière doit déterminer s’il y a eu absence de sincérité dans la gestion des comptes publics, voire manipulation pour en cacher la dégradation avant les élections européennes et législatives de juin et juillet ;
Bruno Le Maire a affirmé que le fait que le déficit atteigne 6,1 % du PIB fin 2024, un chiffre très éloigné des 4,4% encore prévus à l’automne 2023 et des 5,1% anticipés au printemps, était de la seule responsabilité du gouvernement actuel, alors qu’il avait préparé, lui, un déficit de… 5,5 % du PIB, ce qui lui laisse donc la responsabilité des neuf dixièmes du trou dans les comptes de l’Etat. Ce dérapage du déficit fait suite à celui déjà observé en 2023 à 5,5% du PIB contre 4,9% prévus.
« Il n’y a eu ni faute, ni dissimulation, ni volonté de tromperie. Il y a eu fondamentalement une grave erreur technique d’évaluation des recettes », a développé Bruno Le Maire, désormais parti enseigner en Suisse. Il a insisté sur le fait que « jamais, à aucun moment, ni le cabinet, ni a fortiori le ministre ne disent un mot sur l’évaluation des recettes » : il y a « une étanchéité totale » afin d’éviter un risque de « manipulation ». Le président de la commission des Finances Claude Raynal (PS) a estimé que le gouvernement a disposé très tôt de notes internes qui pressentaient un dérapage plus net que prévu, et qu’il a tardé à en tenir compte. « Je note cette espèce de feu d’artifice d’autosatisfaction collective et solidaire sur votre action qui se paie (…) au prix fort (…) d’une dette colossale et abyssale », a ajouté le rapporteur général du budget Jean-François Husson (LR), rappelant que Bruno Le Maire était encore ministre début septembre.
6 commentaires
Responsable mais pas coupable! On a déjà vu ça! Quelle hypocrisie au plus haut de l’état!
Nos amis suisses sont bien peu inspirés d’inviter un si mauvais gestionnaire à venir leur donner des leçons, qu’ils lui paieront certainement à prix d’or!
Espérons qu’une large partie de ces revenus sera ponctionnée par l’Etat français au nom de la solidarité au remboursement de la dette…
Déjà vu*; nos amis suisses lui offrent une porte de sortie lui permettant de sauver la face après le naufrage.
Nul doute que d’ici quelques mois il abandonnera Poly Lausanne et ses étudiants après avoir trouvé un job plus en rapport avec « l’immense acteur politique et économique » qu’il prétend être ». On n’est pas près de s’en débarrasser…
*Juppé Montréal 2005
De toute façon, comme d’habitude, c’est nous qui paye !
Et nous sommes ni responsables, ni coupables !
Oui mais voilà M.Lemaire était trop occuper à créer…ses livres lui prenaient sûrement trop de temps….je cite »son aussi ourlé » Ce prétentieux sans doute raté le prix Nobel…im aussi raté sa mission :maintenir l’économie de la FRANCE! Qu’il aille se cacher en Suisse….un compte?????
s’il n’est pas le coupable , ça veut dire qu’il en existe au moins un , alors qu’il denonce .