Pendant que Poutine s’adressait à une salle remplie de militaires qui semblaient en poste depuis l’époque soviétique et sentaient la naphtaline, le président Zelensky arrivait à Washington, son premier déplacement à l’étranger depuis le début de la guerre. Un jour avant son départ, il était sur le front à Bakhmout où les combats font rage. Il aurait pu déserter dès les premières semaines, en février, et se réfugier à Varsovie ou à Londres. D’ailleurs, certains ne se sont pas privés de le traiter de « comédien » (de rigolo, pensaient-ils même en leur for intérieur) dont les interventions étaient montées de toutes pièces. Ils en sont pour leur ironie mal placée : Zelensky est bien resté dans son pays, il défend son peuple avec une énergie farouche, ses interventions n’étaient pas des hologrammes. En se rendant aux Etats-Unis, comme l’avait fait Churchill en décembre 1941, il montre sa gratitude envers ceux qui lui apportent la plus grande aide dans sa lutte contre l’envahisseur russe.
Cette visite, la rencontre avec le président américain et le discours devant le Congrès où il a été acclamé pendant de longues minutes, ont une portée qui ne se limite pas à une seule nation. C’est tout l’Occident qui soutient Zelensky qui a rappelé que « l’Ukraine ne se rendra jamais » ! Sa force, sa détermination, l’héroïsme de ses soldats, la résilience de son peuple, ont fait de ce politique une star. Il est probable que cette étoile va longtemps briller, car les enjeux sont immenses sur le plan international. Volodymyr Zelensky a montré au monde entier que l’on peut résister à un pays largement plus fort militairement. C’est déjà énorme. L’éditorialiste du Wall Street Journal déroule en outre une chaîne de conséquences qui donne le vertige : si Kiev était tombée en février, l’Ukraine serait totalement occupée aujourd’hui. La Moldavie aurait subi le même sort ainsi que, très probablement, l’un des pays Baltes. L’OTAN et les Occidentaux auraient été totalement décrédibilisés. La Chine y aurait vu un feu vert pour envahir Taïwan. Poutine aurait exulté et trouvé mille manières de faire chanter nos démocraties. Aujourd’hui, la stratégie du dictateur russe se résume à bombarder les infrastructures ukrainiennes afin de plonger dans le noir et le froid le peuple qu’il voulait « libérer ». Oui, espérons que Zelensky puisse gagner rapidement cette guerre. C’est une nécessité morale, mais ne perdons pas de vue que nous y avons aussi, tous, puissamment intérêt.
10 commentaires
On dirait plutôt que c’est l’OTAN qui se bat contre la Russie par l’intermédiaire de l’Ukraine. Celle ci « utilise » dirait on des unités US, Polonaises et autres. Les Ukrainiens sont loins d ‘être seuls. Et ils ne gagneront pas cette guerre rapidement. Selon toute évidence les Russes non plus.
Les Ukrainiens reçoivent quelques armes – très peu par rapport aux possibilités de l’OTAN – qui ont tout de suite montré leur supériorité sur le champ d ebataille, ce qui est aussi une fierté pour la France. Il n’y a pas d’unités « américaines, polonaises, etc..; » sinon cela fait longtemps que les Russes auraient été buttés dehors.. C’est l’héroïsme des Ukrainiens qui fait la différence
Evidemment qu’il y a des mercenaires du côté Ukrainiens…Polonais notamment !
ce ne sont pas des mercenaires mais des volontaires… Ce n’est pas la même chose. Les crapules islamistes de Khadyrov sont les mercenaires de Poutine
En total désaccord, je désapprouve cette guerre et nous aurions dû (l’Union européenne car les Etats-Unis déroule leur plan…) tout faire pour parvenir à une négociation peu ou prou conforme aux accords de Minsk.
Déjà 100 000 morts sans doute côté ukrainien, des blessés par dizaines de milliers, des destructions de villes,… !
Et vous vous réjouissez ?
Comme je le dis et le répète depuis le début, le DONBASS restera russe ainsi que la Crimée évidemment et il faudra beaucoup d’inventivité à nos spins doctors pour tenter de justifier l’injustifiable.
Oui, j’étais et je suis pour la paix !
Des risques de guerre, nous en avons déjà suffisamment, et nous en aurons encore plus à l’avenir. Alors, choisissons nos combats et évitons les autres…
Je ne sais pas si vous avez remarqué mais c’est bien la Russie de Poutine qui a attaqué et a voulu s’emparer de Kiev, la capitale. Les Ukrainiens se défendent avec héroïsme, c’est ce que j’aurais fait si la France avait été attaquée. Pour la paix, il faut que les Russes rentrent chez eux, comme les Allemands en 1945.
NL
Ce n’est pas de l’héroïsme, c’est de l’aveuglement…de la chair à canon…pourquoi ?
Un dirigeant bienveillant pour son peuple aurait négocié la paix de puis bien longtemps…ils sont manipulés !
Ils défendent leur pays ! Ils sont héroïques !
« Les états n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts » (Ch. de Gaulle)
En fait, nos amis les Ukrainiens crèvent à notre place pour que la Russie s’écrase et que nous puissions piller ses ressources.
Je ne sais pas si vous avez remarqué mais c’est bien la Russie de Poutine qui a attaqué et a voulu s’emparer de Kiev, la capitale. Les Ukrainiens se défendent avec héroïsme, c’est ce que j’aurais fait si la France avait été attaquée. Pour la paix, il faut que les Russes rentrent chez eux, comme les Allemands en 1945. Les ressources d ela Russie sont pillées par leurs oligarques et autres mafieux. Nous, on les paye…
NL