Comme tous les quatre ans, l’audience des organisations syndicales a été mesurée au niveau national et interprofessionnel ainsi qu’au niveau des branches professionnelles. Elle a été calculée en agrégeant les résultats enregistrés par les organisations syndicales aux élections professionnelles (élections aux comités sociaux et économiques dans les entreprises d’au moins 11 salariés ; élection syndicale des très petites entreprises ; élections aux chambres départementales d’agriculture pour les salariés de la production agricole) qui se sont déroulées entre janvier 2021 et janvier 2025.
Seuls 5 des 27 millions de salariés ont voté lors de ces différents scrutins, soit 18,5%. Ainsi la CFDT, qui recueille l’audience la plus élevée avec 26,58% des suffrages exprimés, n’a en réalité reçu l’approbation que de 5% des salariés français (1,38 million sur 27 millions).
Les 5 syndicats qui ont recueilli au moins 8% des suffrages exprimés à ces différentes élections ont été reconnus représentatifs et ont la capacité de signer des accords. Leurs résultats sont retraités afin de donner leur poids relatif exprimé en pourcentage. La CFDT qui a une audience de 26,58% a donc un poids de 30,83%. Les résultats complets sont les suivants :
Il est intéressant de remarquer que la CFDT se maintient en tête, mais perd un peu de poids par rapport à la précédente mesure de représentativité (arrêté du 28 juillet 2021) : elle passe de 31,01% à 30,83% (-0,18 point). La CGT passe de 26,59% à 25,76% (-0,83) ; et FO de 17,64% à 17,29% (-0,35). La CFTC progresse de 0,1 point (11,10% en 2025 contre 11% en 2021). C’est surtout la CFE-CGC qui tire son épingle du jeu en passant d’un poids de 13,77% à 15,02% (+1,25 point).
Cela dit, considérer que ces 5 syndicats sont les seuls représentatifs des salariés est évidemment erroné. Leur poids relatif n’est pas de 100% comme on veut nous le faire croire, mais de 18,5% comme nous l’avons dit plus haut. Mesdames Léon et Binet devraient donc faire preuve d’un peu de modestie quand elles s’expriment au nom des salariés.
Sans doute serait-il souhaitable que les salariés participent davantage aux élections professionnelles pour élire de vrais représentants. Pour cela, nous suggérons de supprimer le monopole syndical qui fait que les organisations syndicales sont les seules à pouvoir présenter des candidats au premier tour des élections professionnelles dans les entreprises, et de relever le seuil à partir desquels les entreprises sont contraintes d’avoir un comité social et économique (CSE), fixé à 11 salariés aujourd’hui. Enfin, il nous semble urgent de supprimer le financement public des syndicats. Bref, il faut libérer les salariés des syndicats politisés et non représentatifs.
3 commentaires
“Bref, il faut libérer les salariés des syndicats politisés et non représentatifs”.
Politisés et de plus en plus islamisés depuis maintenant quelques années…ce qui leur confère un certain gain de représentativité…
A mon avis le premier syndicat de France s’appelle : “Les Non Syndiqués”. La politisation des syndicats traditionnels génère un rejet de ces derniers. On retrouve ce même phénomène de rejet avec les politiques. Combien de fois ai-je entendu : A quoi cela sert de voter !
La démocratie en France est en train de disparaître au profit de pseudos élites qui confisquent le pouvoir.
Jamais dans un pays démocratique aussi peu de gens n’ont provoqué autant de dégâts !