Il arrive que l’on ait des difficultés à obtenir un rendez-vous chez un médecin. En cause, le manque de praticiens, le numerus clausus, le manque d’attractivité de certains lieux…, mais aussi les rendez-vous non honorés chaque année, lorsqu’un patient ne se présente pas à sa consultation sans l’avoir d’abord annulée. Plus de neuf médecins sur dix sont confrontés à ce problème, pour deux à cinq rendez-vous par jour. Selon une enquête menée en Franche-Comté et extrapolée à la France entière, ils représenteraient le temps de travail de 8 000 médecins. Ils sont principalement dus à des patients pressés, qui prennent plusieurs créneaux horaires pour le même mal et vont au plus proche, sans annuler les autres, ce qui bloque des places pour d’autres patients. Un Français sur six aurait déjà posé un tel “lapin”, et même un jeune de 25-34 ans sur trois.
On compte 22 millions de passages aux urgences par an, dont près de 80% sans hospitalisation. Or, on compte aussi 27 millions de rendez-vous non honorés par an. Tous les passages aux urgences ne sont pas le fait de patients n’ayant pas pu obtenir un rendez-vous chez un praticien, mais on a là une solution pour désengorger partiellement les services d’urgences, qui en ont bien besoin.
Certains praticiens accusent Doctolib, cette plateforme de rendez-vous en ligne qui permettrait aux patients de prendre plusieurs rendez-vous au même horaire et d’en oublier. Elle prévoit pourtant plusieurs mails et SMS de rappel et affiche les rendez-vous à venir de l’utilisateur sur son profil. Le problème est peut-être plutôt dans la déresponsabilisation due à une santé “gratuite”. Le paiement d’une indemnité pour non-présentation, qui a déjà fait ses preuves en Finlande, pourrait être une piste. Certains centres facturent déjà les rendez-vous non honorés à hauteur de 15€.
3 commentaires
Mon médecin n’accepte de rendez-vous via une plateforme que pour ses patients. Si vous n’êtes pas un patient, vous pouvez téléphoner au secrétariat qui voit avec le médecin. Cet excellent généraliste se donne toujours la possibilité de voir les urgences en fin de demi-journée, ce que la secrétaire gère fort bien. Je crois avoir observé que cette secrétaire note les numéros de téléphone, ce qui est aisé aujourd’hui et permet de constituer une liste noire en cas de problème, de quelque nature qu’il soit.
Mon dentiste prend le téléphone directement et n’accorde de rendez-vous qu’à ses patients. Je le « soupçonne » de donner deux ou trois rendez-vous en début de demi-journée. Ensuite, il gère l’attente … sans temps perdu pour lui.
La Finlande a un excellent principe : la sanction. En France on ne rend pas les gens responsables on les infantilise, alors comment voulez-vous en sortir ? Ma fille vient d’acheter une maison qui venait de se retrouver sur le marché pour la 3ème fois, suite à deux compromis de vente cassés. Certains acquéreurs, peu scrupuleux, signent 3 à 5 compromis en même temps, bloquent ainsi les affaires, puis en choisissent une et font valoir leur droit de « carence » (encore une connerie des socialistes) sur les biens non retenus. Le marché de l’immobilier s’en trouve déréglé, les vendeurs, de plus en plus méfiants et certains intervenants font désormais payer la rédaction du compromis. Lorsque la loi sur l’impossibilité de décider pendant 15 jours a été imposée, j’ai dit que c’était inconstitutionnel. En effet, cette interdiction rendait le citoyen INCAPABLE pendant ces 15 jours et en tant qu’incapable il ne pouvait pas voter. Aucun avocat n’a voulu se saisir du dossier et lever le lièvre. Aujourd’hui nous avons des élus de tous bords qui sont complètement illégitimes et qui en profitent pour ruiner la FRANCE entière. De plus, ils ne peuvent plus être poursuivis pour trahison. Il n’y a que le bon peuple qui « dérouille » à longueurs d’années. Le réveil va s’avérer très dangereux …
Entre la grossièreté des patients mal élevés et les décisions imbéciles prises par nos gouvernants depuis des années, voilà où nous en sommes. S’attaquer aux rendez-vous non honorés pour régler ce problème de fond ne peut germer que dans la tête d’énarcostechnocrates !