C’est une nouvelle victoire pour les partisans de la mobilité punitive. Depuis ce lundi 3 mars, une voie du périphérique parisien est désormais réservée aux covoitureurs et aux transports collectifs aux heures de pointe, en plus des taxis, des secours et des personnes à mobilité réduite. Présentée comme une mesure écologique et sanitaire d’intérêt général, elle ressemble surtout à une nouvelle étape dans la traque des automobilistes par l’administration Hidalgo.
La mairie de Paris, dans sa grande mansuétude, a toutefois prévu une période de « pédagogie » avant que la sanction ne tombe : 135 euros pour ceux qui auraient l’audace de rouler seuls dans leur voiture. Une phase de dressage où des panneaux lumineux informeront les récalcitrants qu’ils doivent céder leur place aux adeptes du covoiturage ou aux bus. Viendra ensuite la répression pure et dure, orchestrée par des caméras bardées d’intelligence artificielle, chargées d’identifier les contrevenants avec la précision d’un drone militaire.
Il faut dire que, selon la mairie, le périphérique est un « véritable scandale sanitaire ». L’air y est vicié, le bruit assourdissant, et l’espérance de vie des riverains probablement amputée de plusieurs années. La nécessité d’une voie réservée au covoiturage ne fait aucun doute : quoi de mieux pour fluidifier la circulation que de supprimer une file aux automobilistes ?
Bien sûr, Mme Hidalgo et son équipe ne comptent pas s’arrêter là : des investissements sont prévus pour élargir cette idée brillante à l’ensemble du périphérique. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin quand on peut encore compliquer la vie des 1,5 million d’automobilistes quotidiens ? Geoffroy Boulard, coprésident d’Union Capitale, premier groupe d’opposition, dénonce une décision imposée sans véritable consultation, étant donné qu’aucune étude d’impact sérieuse n’a été menée. À Paris, le dogme anti-voiture n’est pas une option, c’est une religion.
9 commentaires
La mairie pense effectivement que « l’espérance de vie des riverains est amputée de plusieurs années » ; mais la mais la réalité scientifique et qu’au niveau actuel des émissions l’effet sanitaire est très faible et s’évalue en semaines ….
Videz Paris de toute économie et population active pour y laisser que fainéants et assistés, vous verrez comment cela peut changer. Idem pour quelques autres villes Républicaines.
Et ceux que nous avions virés l’été dernier, dans les urnes…, nous pondent un malus rétroactif pour les véhicules d’occasion. J’ai dû mal comprendre quand j’étais jeune mes cours de droit sur la non rétroactivité de la loi…
dans un régime socialiste il n’y a pas de loi… le soviet populaire et démocratique tout puissant y dispose d’un pouvoir équivalent à un despote oriental de jadis. “L’état de droit” n’existe pas pour eux, mais uniquement “l’état de loi” ce qui est fort différent. Ils pondent des lois, et vous devez obéir ou partir au goulag. Même si ces lois sont contraires au droit. Le socialisme est une théocratie néopaïenne.
Les Parisiens ont réélu Hidalgo, en toute connaissance de cause, ils la connaissaient, elle avait déjà sévi 6 ans avant sa réélection. Si le prochain qu’ils élisent est un proche d’Hidalgo, je ne verserai pas la moindre larme sur leur sort. Quand on est maso, on assume.
Sauf que l’essentiel de la circulation sur le périf. est le fait des banlieusards … qui n’ont pas élu notre drame de Paris !
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On parle de la qualité de l’air et du niveau de bruit dans les couloirs et stations de métro et de RER, particulièrement concernant le bruit sur les lignes dont les rames ne sont pas dotées de pneumatiques ?
Sans même parler des risques de s’y faire agresser ou dépouiller ni de la façon dont sont traités les malheureux passagers, tout particulièrement sur la légendaire ligne 13.
La vente de poupées gonflables a un bel avenir…
Vous avez oublié : La voie de gauche est aussi réservée aux politiques en covoiturage ou pas!