Samedi 20 janvier, la société By. O Group a dévoilé un sondage, réalisé par Opinion Way, jetant une lumière crue sur une réalité ignorée par le débat public et la classe politique : 90 % des dirigeants de sociétés n’envisagent pas de relocaliser leurs ressources ou leurs approvisionnements en France. Notons, en revanche, que 28 % envisagent d’en rapatrier en Europe dans des pays plus accueillants en termes de fiscalité ou de coûts de la main d’œuvre, une volonté qui n’était partagée que par 3 % d’entre eux en 2021.
L’augmentation spectaculaire des prix de l’énergie s’était accompagnée de ruptures dans les chaines d’approvisionnement s’agissant notamment des semi-conducteurs : l’éventualité d’une attaque chinoise de Taïwan, principal producteur de ce type de matériel dans le monde, ne faisant que renforcer la crainte des Européens en la matière.
Au mois de septembre dernier, Roland Lescure, alors ministre de l’Industrie, avait même inauguré en grande pompe une usine de semi-conducteurs prés de Grenoble. Une initiative qui n’est pas prés de faire flores, comme le montrent les mauvais chiffres du baromètre de la souveraineté.
Sur 504 chefs d’entreprises interrogés, la moitié d’entre eux estiment que leur entreprise reste dépendante de l’étranger, un chiffre qui n’aurait rien d’anormal, eu égard à l’allongement des chaines de valeurs mondiales, s’il n’avait progressé de 9 points en deux ans.
À la fin de l’année dernière, l’IREF avait eu l’occasion de remarquer le peu d’effet des aides directes à la relocalisation, leur bilan étant globalement très décevant. Peu après la crise sanitaire, la tentative de relocalisation de la production de masques chirurgicaux avait également lamentablement échoué. Il serait donc préférable d’améliorer globalement le climat des affaires en agissant sur les deux principales difficultés des entrepreneurs hexagonaux : les normes et la fiscalité.
5 commentaires
Plus il y a de Politiques plus il y a de services publics et assimilés et plus il y a de Taxes, Contraintes et prélèvements divers. Il en était ainsi dans toutes les dictatures et pays communistes. On en a même hérité les discours soporifiques interminables, vides et dangereux.
Si l’on corrigeait les distorsions de concurrence à l’entré des produits importés en faisant payer, à l’importateur, le complément des charges non perçues par le pays producteur, quels seraient les commentaires?
– Horreur! le pouvoir d’achat serait amputé ! (ça ce sont les syndicats)
– Horreur! les marges commerciales seraient amputées ! (ça se sont les grands patrons)
– Horreur! les rentrées fiscales seraient réduites (ça c’est l’état)
-Super! les entrepreneurs retrouveraient de la compétitivité, seraient rémunérés par leur travail et non plus par des aides et subventions et retrouveraient espoir dans le vrai libéralisme, celui de la juste et libre concurrence. Nous rentrerions dans un cercle vertueux. (ça ce sont les français qui n’ont aucun conflit d’intérêt)
Petite précision par rapport au pouvoir d’achat:
Une foi stabilisé, ce nouveau mode de fonctionnement serait neutre en terme de pouvoir d’achat, avant de devenir positif.
Explication: Ce qui est caché dans la feuille de paye, et qui en moyenne représente l’équivalent du salaire net, serait diminué grâce aux sommes tirées de la correction de concurrence. Il en découlerait la réduction des aides diverses et variées qui asphyxient la France. En bref, les salaires pourraient être augmentés d’autant. Imaginez les possibilités de réduction d’effectif de la fonction publique qui pourraient en résulter… entrainant une baisse de la fiscalité.
On peut résumer en disant qu’il s’agirait, au pire, d’un système à somme nulle. (nulle comme nos syndicats 🙂 !)
C’est l’Etat qu’il faudrait corriger par les produits importés
Exact!
Que l’état joue simplement son rôle d’arbitre en faisant respecter les règles du jeu et en sanctionnant les tricheries. Il n’est pas là pour corriger ses propres errements par des subventions et autres aides. Les produits importés seront alors les bien venus, et nous ne seront que plus compétitifs à l’exportation.
Ce serait en effet que pure folie dans la gabegie actuelle..
Bien à vous