Vendredi 16 février l’institut Paul Delouvrier a publié la dernière édition de son baromètre mesurant la vision qu’ont les Français de leurs services publics. Pour la deuxième année consécutive, l’opinion de nos compatriotes est en berne, seuls 44 % des sondés se faisant une idée positive des services publics, un chiffre en baisse de 2 points par rapport à l’année dernière et de huit points par rapport à 2022.
Après avoir connu un regain de vitalité pendant le Covid, l’indicateur semble bel et bien se diriger en dessous de la barre des 40 %, à des niveaux que l’on avait pu observer entre 2013 et 2017. Les principaux reproches concernent l’absence de transparence sur les performances (ou les défauts de performance) des services publics pour 69 % des personnes interrogées, le refus de services publics de reconnaitre leurs erreurs (64 %) et de tenir compte de l’avis des usagers (62 %).
Cette mauvaise image de l’action publique demeure, toutefois, assez disparate en fonction des domaines d’intervention de l’État. La palme de l’aigreur revient à la justice, avec 67 % de mécontents, suivis par l’environnement et l’éducation nationale (61 %), l’emploi et le logement (59 %) ainsi que la santé publique et la collecte des impôts (52 et 51 %). Globalement, les seuls services publics trouvant grâce aux yeux des Français sont la sécurité sociale et la police avec 63 et 64 % d’opinions positives.
Il y a quelques semaines, le Conseil des prélèvements obligatoires, organe dépendant de la cour des Comptes, avait relevé que les trois-quarts des Français jugeaient le niveau d’imposition trop important dans leur pays. Comme l’IREF a déjà eu l’occasion de le relever, cette croissance sans fin des missions de l’État nuit à l’efficacité de son action et prive les contribuables d’une part substantielle de leur liberté via le truchement d’une fiscalité confiscatoire.
3 commentaires
Trop de bureaucratie dans les services publics !
Pour faire des économies dans les hôpitaux on réduit le personnel soignant au strict minimum mais on ne touche pas a la pléthore de cadres administratifs ou sont parfois créés des services bidons pour caser des cadres que l’on ne sait pas ou mettre . Trop de copinage dans la fonction Publique.
J’espère que les agents de la fonction publique ne faisaient pas partit des sondés, dans le cas contraire les pourcentages devraient être revus à la hausse!
(Ceux que ma remarque dérangent devraient se renseigner sur ce qu’on appelle « conflit d’intérêt »).
Cette constatation ne semble pas être du domaine d’une grand découverte.
On regrette qu’une comparaison de cette nature n’ait pas été faite sur les vingt dernières années, soit
depuis 2004; ce n’est pas remonter au moyen âge !
La chute de la qualité et des apports quantitatifs des Services Publics serait magistrale et de nature à remettre en cause le fonctionnement même et l’organisation des Services Publics
Mais le plus intéressant serait de comparer les dépenses engagées aux services apportées à la nation sur cette même période.
j’espère que l’IREF pourra réaliser cette étude dans les mois qui viennent
Merci
Essentielliste