Le président américain Donald Trump a affirmé mercredi que les mauvais chiffres publiés sur l’économie des Etats-Unis, dont un recul du PIB de 0,3 % en rythme annualisé au premier trimestre, étaient le “reliquat” de son prédécesseur Joe Biden et que les droits de douane mis en place peu après son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier, n’y étaient pour rien. Le PIB américain a aussi enregistré un recul de 0,1% par rapport au trimestre précédent. Le dernier trimestre entièrement sous administration Biden, le quatrième de 2024, avait enregistré une croissance de 2,4% en rythme annualisé.
Le résultat du premier trimestre 2025 est nettement inférieur aux attentes de la majorité des analystes qui anticipaient toutefois un sérieux coup de frein, avec une croissance de seulement 0,4%) pour la première économie mondiale. Le Président a exhorté ses concitoyens à “ETRE PATIENTS !!!”, dans un message sur son réseau social préféré Truth social, « les droits de douane vont bientôt commencer à agir et les entreprises commencent à s’installer aux États-Unis en nombre record” et « lorsque le boom adviendra, il ne ressemblera à aucun autre »…
Les marchés financiers ont accusé le coup. Les Bourses européennes ont basculé dans le rouge après la publication du PIB américain. Et Wall Street a ouvert en nette baisse. Le recul du PIB au premier trimestre découle toutefois en partie du fait que, selon les règles de comptabilité publique, les importations se soustraient dans son calcul, importations qui ont bondi au début de l’année du fait que les entreprises ont voulu prendre de vitesse l’imposition de nouveaux droits de douane D’après une autre publication mercredi matin, les créations d’emploi dans le secteur privé américain ont fortement ralenti en avril, s’affichant en dessous des attentes.
Le recul de l’activité économique des Etats-Unis contraste avec la résistance meilleure que prévue de l’Europe. Le PIB de la zone euro a progressé de 0,4% au premier trimestre par rapport aux trois mois précédents, a annoncé mercredi Eurostat, alors que le consensus des analystes tournait autour de +0.2 %. Pour l’ensemble de l’Union européenne, la croissance a atteint 0,3% au premier trimestre, après 0,4% d’octobre à décembre, selon l’office européen des statistiques. Les analystes s’attendent toutefois à un net ralentissement dans les six mois suivants. La France, handicapée par l’instabilité politique et une cure de rigueur budgétaire en préparation, a en revanche encore plombé la zone euro, avec une croissance du PIB de seulement 0,1% de janvier à mars. L’Allemagne (+0,2%) et l’Italie (+0,3%), bien que sous la moyenne européenne, ont fait nettement mieux que prévu. Contrairement à la France, ces deux pays profitent d’un secteur manufacturier très performant à l’international. L’Italie de Giorgia Melon est devenue le quatrième exportateur mondial derrière Chine, Etats-Unis et Allemagne, devançant même le Japon.
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L’Italie semble donc en première lecture le pays européen à imiter. Méfions-nous des chiffres !