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Trump 2.0 : quelques succès contre l’immigration illégale et le wokisme, le chaos en économie et des échecs à l’international

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Donald Trump a estimé à la veille de son centième jour à la Maison-Blanche qu’il « passe un très bon moment » à « diriger le pays et le monde ». On ne peut pas en dire autant de la majorité de ses concitoyens, au vu des sondages, ni même de la partie de l’humanité impactée par sa politique confuse et agressive. D’après un sondage publié dimanche par le Washington Post et ABC News, 39% des Américains seulement “approuvent” la manière dont Donald Trump mène sa présidence. L’étiage de sa popularité au bout de trois mois d’exercice du pouvoir est la plus basse de tous les présidents américains depuis que des enquêtes d’opinion publique existent. Mais il a récusé ces résultats comme autant de « fake news », même ceux diffusés par Fox News, qui jusqu’ici lui était très largement favorable. En outre, sa base MAGA reste solide ; si un quart de ses électeurs de novembre regrette leur choix ce n’est pas le cas des 75 % restant, sa chute de popularité étant surtout due à la défection des électeurs classés comme indépendants.

Si la Maison-Blanche a enregistré quelques succès en matière de flux, désormais faibles, d’immigration clandestine, qui avait à vrai dire commencé à diminuer avant le début du deuxième mandat de Donald Trump, ainsi que de lutte contre le wokisme, ou l’idéologie transgenre dans le sport, en revanche la situation économique et sociale se dégrade, d’après la grande majorité des Américains. Malgré un regain ces derniers jours en raison d’évocations d’apaisement dans la guerre commerciale, le Dow Jones a perdu environ 10 % depuis le début du deuxième mandat de Donald Trump. De quoi préoccuper les Américains, dont le plan retraite est souvent, à raison sur le long terme, investi en Bourse. La majorité des analystes s’attendent à une croissance atone, voire négative cette année.

Et les deux tiers des personnes interrogées jugent qu’il va “trop loin” dans sa tentative d’étendre les pouvoirs présidentiels. Il est vrai que Donald Trump, qui a signé 140 décrets en trois mois, un record, interprète très librement la théorie des executive orders que l’on pourrait résumer par « si le président le décide c’est légal », ou invoque à tout propos une situation d’urgence pour court-circuiter le Sénat. La politique radicale de coupe dans les dépenses publiques menée par le département DOGE dirigé par Elon Musk n’a pas vraiment porté ses fruits, au prix de confusions et de réembauches en urgence de personnel essentiel licencié ; les dépenses publiques fédérales ont, paradoxalement, augmenté ces trois derniers mois par rapport  la période équivalente de 2024.

La politique étrangère, un élément auquel les électeurs américains sont traditionnellement peu sensibles, n’a permis d’engranger aucun succès notable. La Maison-Blanche a dû reculer dans la guerre commerciale qu’elle a déclenché en raison des risques inflationnistes suscités par les droits de douanes, des réactions négatives des investisseurs, des représailles chinoises et des perturbations des chaines d’approvisionnement des industriels aux Etats-Unis. Donald Trump n’a pas obtenu non plus la paix entre l’Ukraine et la Russie qu’il se faisait fort de faire signer en deux jours et ses menaces sur le Groenland, territoire sous souveraineté danoise, ou d’annexion du Canada, ont gravement affecté la réputation des Etats-Unis auprès des alliés traditionnels du pays. Le 47e président des États-Unis a opté pour la vengeance à leur endroit, « pendant des décennies, notre pays a été pillé, saccagé, violé et spolié par des nations proches et lointaines, amies comme ennemies ».

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