Selon un sondage réalisé par l’Ifop pour l’Observatoire des politiques publiques, 44% des Français pensent qu’il y a davantage d’absentéisme dans la fonction publique que dans le privé. Et ils ont raison puisque, selon les chiffres fournis par l’édition 2024 du rapport annuel sur l’état de la fonction publique, les agents de la fonction publique se sont absentés 12 jours en moyenne en 2023 (mais 14,7 jours dans la fonction publique territoriale), soit 1,7 jour de plus que les salariés du secteur privé (10,3 jours).
Ce qui est intéressant dans cette enquête, c’est qu’elle se penche sur la raison de cet absentéisme plus élevé dans la fonction publique. Si les sondés comprennent bien qu’il puisse s’expliquer par les horaires décalés (76%) comme à l’hôpital ou par une agressivité accrue des administrés (60%), ils sont aussi lucides sur le fait que « l’emploi à vie donne l’impression qu’il n’y a pas de sanction possible en cas d’absentéisme excessif » (60%). Ils considèrent par ailleurs que « beaucoup d’agents perdent en motivation avec le temps » (67%), que « les absences dans les administrations sont davantage tolérées » (60%), et qu’imposer « un seul jour de carence au lieu de trois incite aux absences de courte durée » (59%) comme nous l’avons déjà montré.
Que faudrait-il faire alors pour réduire cet absentéisme ? Dans leurs réponses, les Français sont plutôt pragmatiques. Ils considèrent d’abord qu’il convient de « traiter rapidement les conflits au travail et les situations toxiques » (86%) et qu’il faut « mieux former les managers à créer un environnement de travail positif » (85%). Cela étant dit, ils sont également favorables à ce que les efforts individuels soient mieux récompensés pour renforcer la motivation et l’engagement des agents (81%) et à ce que l’absentéisme excessif soit sanctionné (79%).
Enfin, à 55%, ils approuvent le passage de 1 à 3 jours de carence de rémunération en cas d’absence.
Sources : Ifop, Acteurs publics, EY, Observatoire des politiques publiques
Bref, ils sont favorables aux réformes qu’avait initiées l’ancien ministre de la fonction publique Guillaume Kasbarian et que son successeur, Laurent Marcangeli, a toutes abandonnées.
Il est dommage que l’Ifop n’ait pas demandé aux Français ce qu’ils pensaient du statut de la fonction publique. Une majorité se serait peut-être dégagée en faveur de sa suppression.
8 commentaires
Les avantages de la fonction publique sont excessifs : sureffectifs, calcul de la retraite sur les 6 derniers mois au lieu de 25 ans dans le privé (!), salaires souvent plus élevés que dans le privé, 1 jour de carence maladie au lieu de 3 dans le privé etc. La technocratie a trouvé le moyen de s’acheter une clientèle électorale gâtée et cette bureaucratie non gérée tue le pays en s’occupant avec bonne conscience à des réglementations absconses et en gaspillant l’argent que nous n’avons plus…
Tout le monde doit être traité de la même façon, vis à vis de la maladie et de ses conséquences. Jusqu’à preuve du contraire, il n’y a pas de maladie spécifique aux fonctionnaires….sauf peut-être la “Monopélipalmite”, appelée également Maladie du Poil dans la Main.
Pas du poil mais une chevelure à gratter ! Je préconise qu’on emploi uniquement des chauves.
3 dans le privé….
Je travaille dans la vente et nous c’est 7 JOURS
POURQUOI ?
Ou était ces soi disant syndicats quand ces règles ont été votées ?
Occupés à caresser les employés de la SNCF ou dans une grosse boîte sûrement !!
C’est honteux et révoltant.
C’est dans la fonction publique qu’il y a le plus d’inutiles et de fainéants. Donc, d’accord.
Bien évidemment, il n’y a plus lieu de maintenir le statut de la fonction publique. Tous les salariés devraient être logés à la même enseigne, car avec l’annualisation du temps de travail, il n’y a plus de raison de maintenir cette distinction
Baisse des salaires de 10% de l enssemble public pour cause de contrat non rempli ! Allez seulement 5 % et ils doivent nous dire: MERCI !
Certains, même quand ils sont là, sont absents. D’autres, ADEME par exemple, seraient plus utiles s’ils étaient absents, même rémunérés, tellement ils racontent d’âneries inspirées d’idéologie écologiste-collectiviste-décroissantiste sur les sujets industriels et d’énergie.