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Les premières « Rencontres de la dépense publique » : une réunion entre fonctionnaires et socialistes

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Le lundi 4 novembre 2024 s’est tenue, à la Cour des comptes, la première édition des « Rencontres de la Dépense Publique » qui a surtout réuni des fonctionnaires et des socialistes.

Parmi les intervenants, il y avait de nombreux membres de la Cour des comptes, ce qui est compréhensible puisqu’elle était co-organisatrice de l’événement qui se déroulait dans ses locaux : Pierre Moscovici, premier président, ancien élu et ministre socialiste ; Carine Camby, ancienne conseillère de la ministre socialiste Catherine Trautmann ; Adam Baïz, haut fonctionnaire qui se targue, sur son profil LinkedIn, d’avoir publié des tribunes dans Libération et Médiapart ; Mathilde Lignot-Leloup, ancienne conseillère d’Eric Woerth et de François Fillon) ; et Bernard Lejeune, ancien des cabinets de Vincent Peillon, Najat Vallaud-Belkacem et Benoît Hamon. Une délégation de la Cour plus rose que bleue.

Il y avait également tout un tas d’autres fonctionnaires : Mélanie Joder, directrice du budget (passée par le cabinet de Valérie Pécresse lorsque celle-ci était ministre du Budget) ; Cédric Audenis, commissaire général par intérim de France Stratégie (ancien conseiller économique des Premiers ministres Manuel Valls et Bernard Cazeneuve) ; Géraldine Leveau, secrétaire générale adjointe pour l’investissement (ex-conseillère de Frédérique Vidal quand elle était ministre de l’Enseignement supérieur) ; Marine de Montaignac, cheffe de projet à France Stratégie ; Hippolyte d’Albis, chef économiste de l’Inspection générale des Finances ; Paul Bérard, directeur général adjoint des services du conseil régional d’Île-de-France (et ancien de la Cour des comptes) ; et Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques.

Du côté des universitaires et des experts, nous avons entendu Stéphanie Damarey, professeur de droit administratif à Lille, mais aussi membre du jury de recrutement des conseillers de chambres régionales et territoriales des comptes depuis 2016, dont on ne connaît pas de prise de position partisane. Ce n’est pas le cas de Xavier Ragot, ancien du cabinet conseiller d’Arnaud Montebourg, actuel président de l’OFCE, un organisme unilatéralement « néokeynésien » rattaché à Sciences Po, ni d’Elvire Guillaud, membre du Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (Liepp) de Sciences Po, qui publie régulièrement avec Mickaël Zemmour (soutien du NFP et conseiller officieux de Lucie Castets) et qui aime écrire dans Alternatives économiques contre le RN et pour le NFP. François Ecalle, président de Fipeco, spécialiste des finances publiques a pu apporter son expertise, mais n’oublions pas qu’il est un ancien conseiller maître à la Cour des comptes.

Les représentants de think tanks n’étaient pas vraiment libéraux : Lisa Thomas Darbois de l’Institut Montaigne (qui propose régulièrement davantage de taxes et de subventions) a été conseillère du ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin ; Simon-Pierre Sengayrac de la Fondation Jean Jaurès (liée au PS) ; Émilie Agnoux et Laure de La Bretèche, cofondatrices du Sens du service public qui défend l’accroissement des dépenses publiques et du nombre de fonctionnaires.

Les organisations les plus engagées en faveur de la réduction des dépenses publiques étaient absentes : personne de l’IREF, ni de l’IEM, ni de l’IFRAP, ni de Contribuables associés. Notre ami François Facchini, dont le livre « Les dépenses publiques en France » était pourtant exposé, n’était pas invité. Il n’y avait pas non plus de représentants des entreprises qui sont pourtant concernées au premier chef par l’ampleur des dépenses publiques, des impôts et taxes et des réglementations.

Nous avions dénoncé, l’année dernière, l’entre-soi d’une conférence de France Stratégie. Ces rencontres à la Cour des comptes étaient sur le même modèle.

Nous reviendrons, dans un article la semaine prochaine, sur les idées qui furent émises lors de ces rencontres, notamment par les politiques.

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3 commentaires

COZ 9 novembre 2024 - 8:23 pm

Donc, une réunion entre fonctionnaires et fonctionnaires ou entre socialistes et socialistes , au choix …….
Donc, tout sauf une réunion.

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AlainD 11 novembre 2024 - 1:14 am

Comme l’auteur le dit fort justement il s’agit ni plus ni moins que d’un entre-soi. Pourrait il y avoir des fonctionnaires s’engageant pour une réduction de la dépense publique et de celle du nombre de fonctionnaires ? On peut toujours rêver…

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Albatros 12 novembre 2024 - 4:28 pm

Il existe certainement des fonctionnaires partisans d’un service public moins pléthorique et plus efficace mais ils sont découragés de prendre la parole dans des cénacles socialistes comme ces ridicules « rencontres de la dépense publique » où ils seraient voués aux gémonies et sans doute traités de partisans d’extrême droite.

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