Au début de l’année, une étude de la DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) avait remarqué une inflexion de 3 % de la productivité par tête dans le secteur marchand non-agricole en trois ans depuis 2019 (et de 2,9 % pour la productivité horaire).
Cette tendance est à présent confirmée par la publication d’un rapport beaucoup plus fourni par le Conseil national de la productivité, structure dépendante de France stratégie. L’économiste Natacha Valla conclut notamment à un recul de la productivité horaire de 6 % depuis 2019 par rapport à la tendance globale haussière d’avant la crise sanitaire et ce alors que le taux d’emploi est demeuré stable.
La désindustrialisation de l’économie (les services sont moins sensibles au progrès technique et aux gains de productivité), la généralisation du télétravail, un déficit latent de compétences dans les disciplines scientifiques et mathématiques ou encore l’augmentation du nombre d’arrêts maladie font partie des facteurs expliquant le problème. En revanche, assez logiquement, les rapporteurs notent que la progression du nombre d’apprentis ne devrait pas affecter à long terme la productivité du travailleur français.
Sachant que celle-ci mesure la quantité de richesses produites divisée par le nombre de travailleurs, que la natalité de notre pays est en chute libre et que le nombre de cotisants au système de retraite rapporté au nombre de retraités s’est effondré depuis la fin des trente glorieuses, le régime par répartition apparaît comme étant nécessairement condamné.
Aucune réforme paramétrique, aussi douloureuse soit-elle, ne permettra de sortir les comptes sociaux de l’impasse, l’avènement progressif d’un régime par capitalisation, dont le modèle fait déjà ses preuves avec le Fonds de réserve des retraites, est donc la seule solution viable.
6 commentaires
Cela ne surprend pas. Le travail, esclavage des temps modernes, est démonétisé depuis longtemps. C’est la raison pour laquelle le travaille humain est de plus en plus remplacé par des automates qui, eux, ne chôment pas. Les bureaux de poste, cette grande et belle institution, disparaissent ou rapetissent et les postiers, ceux qui restent, vont arroser les plantes chez les retraités isolés. Cela fait plus d’un an que je n’ai pas acheté un timbre poste et 15 jours que je n’ai pas ouvert ma boîte aux lettres! Dans les années 80, toutes les semaines une agence bancaire ouvrait. Aujourd’hui, toutes les semaines une agence ferme. Les assurances n’ont plus que des adresses mail et la sécurité sociale aussi. Le télétravail, c’est super. Il se fait souvent dans les cafés. C’est dans le kairos.
Et ce ne sont que des chiffres donnés par un organisme public officiel. Regardez y de près faites vos enquêtes les journaleux c’est pire que cela et très très plus grave encore ce qui n’est pas dit et qu’il ne faut jamais évaluer en cette République c’est la productivité Publique ! que l’on peut élargir à pire encore qui est celle des instances de l’UE
La productivité qui permet à un minimum de personnes de créer un maximum de richesse, c’est bien… et même indispensable quand il faut « nourrir » une fonction publique à 50% sterile !
Une alternative juste serait de remettre ces 50% dans le secteur privé. Cela soulagerait sa charge de travail tout en enrichissant le pays… mais il faudrait du « courage politique « .
Tien? … un nouvel oxymore, « courage politique » !
En ce qui concerne les retraites, la solution logique est de ne verser la répartition qu’a ceux qui ont eu des enfants: un enfant= 1/2 retraite deux enfants et plus= une retraite. Cela garanti la pérennité de la répartition et stimule une natalité raisonnable. (ceux qui n’ont pas d’enfants consacrent les économies que cela leur procure dans de la capitalisation. Ils ne sont, bien sur, pas exemptés de la cotisation de répartition pour la retraite de leurs parents).
Simple, logique, juste, compréhensible par tous et équilibré: que demander de plus?
On ne parle jamais du nombre important de postes ne générant aucune richesse que les entreprises ont été forcées de créer pour satisfaire diverses réglementations, notamment écologiques, ou se plier à la mode de la RSE. Tout cela a bien sûr un impact négatif sur la productivité
Bien vu !