La revue Challenge a publié son nouveau classement des plus grandes fortunes françaises, qui cumulent un patrimoine estimé à 1 228 Mds d’euros, soit 5 % de plus qu’en 2023. On apprend que 48,3% de nos milliardaires sont partis de rien. Et que l’intelligence artificielle est en pleine ascension, tandis que le luxe et l’immobilier subissent un déclin en raison du ralentissement économique et des changements de comportement du marché chinois.
Toujours en tête du classement, Bernard Arnault, les familles Hermès, Wertheimer (Channel), Bettencourt (Oréal) et Rodolphe Saadé (CMA CGM). Toutefois, même parmi les 50 premiers, on constate une importante mobilité (39 au total). De nouvelles têtes : Pavel Durov (12e), créateur de Telegram, qui s’est vu attribuer la nationalité française (comme Evan Splegel créateur de Snapchat, il y a quelque années). Suivi par trois jeunes startupers, Timothée Lacroix, Guillaume Lample et Arthur Mensch (45e), à la tête de la jeune licorne de l’intelligence artificielle Mistral AI, valorisée à plus de 6 Mds d’euros. Dans le top10 se trouve toujours Xavier Niel, passé de la 11e à la 9e place, sa fortune ayant doublé, de 11 Mds à 22 Mds, grâce à ses investissements dans l’Intelligence artificielle. Autre progression, celle de la famille Michelin, de la 91e à la 67e place. En recul : Robert Peugeot (Stellantis), de la 22e position à la 31e ; Marc Hériard-Dubreuil (Rémy Cointreau), de la 32e place à la 50e.
Le classement des plus riches ne cesse donc de bouger même en France. Il y a fort à parier que cette mobilité traduit une vitalité qu’il serait plus productif d’encourager plutôt que de la corseter dans des règlementations, des taxations, des restrictions qui n’en finissent pas de surgir, comme des champignons vénéneux.
