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Riches grâce à l’entrepreneuriat – l’Iran veut sauver la face – Etats-Unis et Europe contre la Chine

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Milliardaires

« Enrichissez-vous », recommandait François Guizot, le chef libéral du gouvernement en 1843 (qui ajoutait, ce qui change beaucoup de choses, « par le travail et par l’épargne. Eclairez-vous, affermissez vos institutions, améliorez la condition morale et matérielle de la France »). Ils sont 2.781 dans le monde à avoir pris suffisamment au mot cette injonction pour figurer au classement des milliardaires du magazine Forbes dévoilé récemment. Un nombre battant de 26 unités le plus haut précédent, en 2021. C’est aux Etats-Unis qu’on compte le plus de milliardaires (dont la chanteuse Taylor Swift et Sam Altman, patron d’Open Ai créateur du logiciel d’intelligence artificielle générative ChatGPT), au nombre record de 813, suivis par la Chine (473, y compris Hong Kong) et l’Inde (200).

De quoi susciter des frustrations pour ceux dont le patrimoine est mille fois inférieur (un appartement à Paris), mais qui illustre aussi le dynamisme du capitalisme moderne avec des entreprises à fort impact sur le mode de vie et l’industrie dans le monde, comme l’empire d’Elon Musk (Tesla, Space X), deuxième fortune mondiale ou celui de Jeff Bezos (Amazon) au 3ème rang mondial. On dénombre 53 milliardaires en France, en grande majorité des héritiers, à l’exception du nouveau venu Christian Louboutin (sacs et chaussures de luxe), ce qui est sans doute révélateur des difficultés dans l’hexagone à constituer rapidement des entreprises de premier plan. Ils sont dix de plus qu’en 2023, dont Bernard Arnault (propriétaire par ailleurs des Echos) à la première place mondiale, avec 215 milliards d’euros.

Iran

Les sept gradés des Gardiens de la Révolution, la garde idéologique et militaire du régime des mollahs, tués lundi lors d’un raid israélien sur le consulat iranien à Damas, ont été inhumés ce vendredi à Téhéran à l’issue d’une cérémonie où leur chef a prédit qu’Israël serait « puni », sans préciser l’ampleur ni la date de la riposte. Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, milice chiite soutenue par Téhéran à Beyrouth, a estimé que ce raid sur un bâtiment diplomatique constituait un tournant et a prédit des représailles « inéluctables » contre Israël. Si beaucoup craignent une riposte d’ampleur sur Israël même, qui pourrait embraser tout le Proche Orient, le plus vraisemblable est une frappe limitée pour sauver la face, sans doute via des milices partenaires dites « proxys » en Irak, Yémen, ou Jordanie contre un bâtiment, par exemple un centre culturel, ou des personnes liées de près ou de loin à Israël.

Téhéran, pointe du « triangle » révisionniste de l’ordre géopolitique occidental, avec Moscou et Pyongyang, a visiblement peur d’une escalade avec Jérusalem, qui pourrait pousser Washington à entrer dans la danse. Téhéran n’a presque jamais répliqué directement à des raids contre ses intérêts en Syrie, ou des attentats sur son sol, sauf après l’élimination du chef de sa force Qods, le général Soleimani en 2020 sur ordre de Trump, où il avait visé une base américaine en Irak… après avoir pris soin de prévenir discrètement Washington afin qu’il n’y ait pas de victimes.

Etats-Unis/Union européenne

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken s’est félicité vendredi d’un « alignement croissant » entre l’Union européenne et les Etats-Unis depuis trois ans pour réduire leur dépendance aux importations chinoises dans les semi-conducteurs et les technologies vertes. M. Blinken participait à la sixième réunion du conseil UE-États-Unis sur le Commerce et la Technologie (TTC), à Louvain, en Belgique, un format créé en 2021 pour améliorer la coopération transatlantique après des années de tensions sous la présidence de Donald Trump. Il a rappelé que les Etats-Unis et l’Europe pesaient pour plus de la moitié du PIB mondial (62 % selon un calcul nominal, le seul pertinent pour évaluer la puissance économique des pays). La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, avait affirmé quelques heures auparavant en Chine que les subventions octroyées par ce pays à son industrie représentaient « un risque pour la résilience économique mondiale », en créant une « surcapacité » de production.

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