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Les entreprises étrangères emploient plus de 2 millions de personnes en France

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Dans une note récente, l’Insee révèle l’importance de « L’emploi en France sous contrôle étranger ». On peut regretter que les données datent de 2022, soulignons cependant leur intérêt et encourageons nos politiciens à en prendre connaissance. Cela pourrait peut-être les inciter à ne pas prolonger trop longtemps la crise politique qu’ils ont créée.

L’Insee nous apprend donc que la France compte (en 2022) 18 800 entreprises sous contrôle étranger, soit moins de 1% des entreprises des secteurs marchands non agricoles et non financiers.

Plus d’un cinquième du chiffre d’affaires des entreprises en France

Ce chiffre n’est pas aussi insignifiant qu’il y paraît. En effet, ces entreprises emploient 2,3 millions de personnes chez nous, soit 13% des salariés. Elles réalisent 21,5% du chiffre d’affaires, et génèrent 17% de la valeur ajoutée, des entreprises en France (209 milliards d’euros), comme nous pouvons le voir sur le graphique ci-dessous.

Contribution aux grands agrégats selon le type de contrôle des entreprises en 2022

Des emplois inégalement répartis sur le territoire

Les groupes étrangers sont très présents en Île-de-France (où ils procurent 15% des emplois salariés) et dans les zones frontalières du nord-est de la France comme celles de Dunkerque, Valenciennes, Thionville, Sarreguemines, Forbach, Montbéliard, etc. où ils totalisent plus de 20% des emplois. On en trouve peu dans les régions du sud et de l’ouest de la France.

Globalement, un tiers de tous ces emplois (762 000) relève de l’industrie. Dans la métallurgie, la fabrication de machines, l’industrie du papier et du carton et l’industrie automobile en particulier, c’est même plus de la moitié qui dépend d’entreprises étrangères. Celles-ci génèrent plus d’un quart (26%) de la valeur ajoutée produite dans le secteur industriel en France.

Empêcher l’aggravation de la désindustrialisation

La note de l’Insee indique que ces entreprises étrangères consacrent une part plus faible de leur valeur ajoutée aux investissements corporels que les entreprises sous contrôle français, en grande partie parce qu’elles opèrent peu dans les secteurs les plus capitalistiques comme la production et la distribution d’électricité ou de gaz.

En revanche, dans les secteurs de l’industrie manufacturière et du commerce, le taux d’investissement des entreprises sous contrôle étranger est supérieur de trois points à celui des multinationales françaises.

Notre pays a connu une désindustrialisation importante au cours des dernières années – la part de l’industrie dans le PIB est passée de 35% en 1970 à 11% aujourd’hui – et l’on se rend compte, à la lecture de la note de l’Insee, que ce qui reste d’activité industrielle est très dépendant des entreprises étrangères, que celle-ci aient créé des entités sur notre sol ou racheté des usines françaises. Près de 21% des emplois industriels français dépendent directement d’entreprises sous contrôle étranger.

Comme nos multinationales, ces entreprises étrangères sont à choyer. Non pas en les arrosant de subventions ou en leur octroyant des avantages particuliers, mais en leur donnant simplement envie de rester en France et d’y investir. Pour cela, les réglementations doivent être réduites et les impôts doivent baisser, notamment ceux sur la production.

Il conviendrait aussi que nos hommes et nos femmes politiques se comportent en adultes et cessent de semer la pagaille. Ils chercheraient à faire fuir les entreprises à capitaux étrangers qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. Celles-ci, comme nous l’indiquions récemment, redoutent par-dessus tout l’incertitude législative et réglementaire, ainsi que la remise en question constante des décisions publiques.

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