J’ai toujours considéré la Fête de la musique comme le parfait exemple de distraction commandée par l’Etat. On nous demande de nous amuser ce jour précis. Les rues sont bloquées, les transports publics bondés, le peuple sort dans la rue à l’incitation du Prince. Avec, comme tous les ans, les débordements et les violences de rigueur.
Je ne comprends pas comment on peut s’amuser lorsque les pouvoirs publics le décident d’autant plus que de très nombreuses manifestations sont subventionnées. Dans son essai, l’Etat culturel, Marc Fumaroli avait déjà mis en garde contre cette omniprésence culturelle des pouvoirs publics qui veulent donner du bon temps aux gens. En 1981 on avait bien créé le ministère du Temps Libre… Le plus triste c’est que cette Fête de la Musique est entrée dans les mœurs et s’est imposée pratiquement comme une fête nationale. Encore une preuve de l’ingérence effrontée de l’Etat dans nos vies.