Jean-Philippe Delsol est cité dans The Limited Times (20 mai) à propos du rôle de l’Etat dans la récession économique actuelle. Lire.
réforme de l’Etat
Le Président de la République a annoncé aux Français que le moment d’une « refondation » est venu. Il a raison : la crise a révélé les dramatiques faiblesses de…
Publié aux débuts des années 2000 sous la direction de Bernard Zimmern, Le livre noir de l’ENA est, d’une part, une véritable radiographie de cette école créée juste après la guerre, avec son fonctionnement et ses modalités d’enseignement et d’autre part, une énumération complétée par une analyse détaillée de la plupart des catastrophes économiques et sociales provoquées par des fonctionnaires sortis de ses rangs. Ce qui revient à parler de la plupart des dysfonctionnements graves de notre économie. Depuis 1974 et la première génération d’énarques qui arrivent à des postes de responsabilité, la France a connu une hausse ininterrompue du chômage, des dépenses publiques, des prélèvements et des impôts. La responsabilité des énarques dans ce désastre est incontestable. Ils ont été – et ils sont toujours – les décideurs principaux de la politique économique et fiscale menée par les politiques, de droite ou de gauche.
Le gouvernement souhaite désormais voir le nombre de fonctionnaires d’État se réduire de 10 500 d’ici la fin du quinquennat, dont seulement 47 en 2020.
Organisé en grande pompe et soutenu par la plupart des médias, le Grand Débat national n’aura servi probablement à rien. Une preuve en a été donnée fin juillet par Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, qui a abandonné l’objectif de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires, dont 50 000 au sein de l’Etat, sur la durée du quinquennat. Déjà, 50 000, c’est très peu : tout juste 2,09 % de l’ensemble des effectifs de la fonction publique d’État (2,393 millions d’agents exactement). Maintenant, le ministre annonce seulement…15 000 suppressions, donc environ 0.7 % du total des fonctionnaires d’Etat.
C’est à peu près au même moment que l’on découvre le rapport de Bercy (IGF) sur le temps de travail et le projet de loi pour la restructuration de la fonction publique. Simple coïncidence ? Probablement pas, mais le plus important ce sont les actes qui vont suivre. Va-t-on assister à une vraie réforme de la fonction publique française qui en a tellement besoin ?
Le mouvement qui a endossé le gilet d’alerte est pour le moins hétéroclite. Il est un rassemblement de mécontents, ou peut-être même seulement d’insatisfaits. Ils ne comprennent plus le langage présidentiel qui a dit tout et fait tout le contraire.
A la suite de notre étude sur les rémunérations et avantages exorbitants des fonctionnaires de l’Assemblée nationale, M. François de Rugy, alors président de l’Assemblée nationale, nous a envoyé un courrier dont texte ci-joint en lien. Nous lui avons fait parvenir notre réponse et nous reproduisons ci-après le courrier que nous avons adressé à son successeur, Monsieur Richard Ferrand, sachant que nous sommes plus que jamais confortés dans nos constats à la suite de l’enquête qui a été menée par un journaliste du magazine Challenges.
Oui, les fonctionnaires de l’Assemblée nationale ont des salaires mirobolants !
Après la publication de notre étude sur les privilèges choquants des fonctionnaires de l’Assemblée nationale, Europe 1, le 07/06, puis Le Parisien du 25/06, avaient également mené leur propre enquête sur nos révélations. Ils concluaient tous deux sur des chiffres comparables aux nôtres quant aux salaires (primes incluses) des agents de la Chambre basse. Deux autres rapports ont été commandés cet été, mais cette fois en interne de l’Assemblée nationale. L’un devait proposer une réforme ambitieuse pour supprimer ces avantages mirobolants, et l’autre, le rapport Vigier, fournir des éclaircissements sur les mêmes zones d’ombre que nous n’avions pu pénétrer. Le poids des syndicats de fonctionnaires a eu raison du premier, qui a été enterré. Le second est incomplet, l’institution ayant délibérément fait de l’obstruction. Pourtant, ces deux rapports « officiels » reprenaient, ou complétaient, notre étude et appelaient à davantage de transparence ! Et puis, l’accalmie. Plus rien sur ce sujet dans les medias… jusqu’au 27 septembre. Le 27 septembre 2018, Challenges publie un article dans lequel un journaliste déclare avoir enquêté au Palais Bourbon auprès de deux députés, dont les noms ne sont pas révélés, pour découvrir la vérité sur les fonctionnaires de l’Assemblée. Le récit est édifiant et les résultats confirment nos travaux.
L’article de Nicolas Lecaussin sur le Plan pauvreté d’Emmanuel Macron est publié par le quotidien l’Opinion dans son édition du 17 septembre. Lire.