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« Non, l’État ne nous protège plus » de Simone Wapler

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Simone Wapler signe un pamphlet afin de « remplir les blancs de l’histoire », pour reprendre la formule de George Orwell. Elle s’attaque donc au monstre sacré français, l’État, et nous interroge : êtes-vous sûr que l’État vous protège réellement ? Êtes-vous sûr qu’il veuille réellement votre bien ?

La crise du Covid a rappelé que l’État se protège d’abord lui-même. Malgré la déroute de l’administration qui a pénalisé tout le pays, les responsables seront-ils un jour inquiétés ? Contrairement à la majorité de la population, les fonctionnaires ne sont « ni légalement, ni civilement, ni pénalement » responsables de leurs décisions. C’est le fruit d’une « muraille réglementaire » mise en place par l’État pour protéger ses représentants. Cette même muraille qui a innocenté les responsables de l’affaire du « sang contaminé » en 2003 après plus de dix ans de batailles judiciaires menées par les associations. Ses représentants étant intouchables, l’administration publique peut tout se permettre….

Le livre dénonce cette surprotection, mais il démontre aussi comment l’action de l’Etat, pourtant fondamentalement nécessaire au bon fonctionnement de notre société dans ses fonctions régaliennes, s’est dévoyée. Il a peu à peu élargi les prérogatives qui lui ont été conférées par les citoyens au cours de la Révolution française pour s’ingérer dans des domaines qui ne relèvent pas de sa compétence naturelle. Simone Wapler rappelle son rôle fondamental : assurer la sécurité des citoyens et le respect des lois. La hausse de l’insécurité, nettement visible dans les statistiques, la remise en cause de la propriété privée, prouvent qu’il n’assure plus sa mission principale. Cet abandon est manifeste dans le budget de l’État : sur 1000 euros publics dépensés, seuls 60 sont consacrés à la défense, à la justice et à la sécurité.

À la place, l’État a décidé de nous protéger contre « nous-mêmes » au travers de la lutte contre le tabac, l’alcool ou le sucre par exemple, et au détriment du libre-arbitre de chacun.

Un phénomène peut-être encore plus pernicieux est la protection par l’État des risques qu’il a lui-même créés, note Simone Wapler. C’est notamment le cas pour l’économie. Les politiques étatiques, en bridant l’activité économique, ont aggravé la situation du pays, ce qui ne manque pas de se répercuter sur le chômage. Lorsque le chômage augmente, l’État décide d’intervenir encore plus, ce qui enfle encore le chômage dans un cercle vicieux sans fin. Selon le même mécanisme, l’encadrement des loyers a favorisé l’envolée des prix de l’immobilier dans les grandes villes.

La solution évidente serait donc un retour de l’État à ses missions fondamentales. On en est très loin.

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2 commentaires

Astérix 11 février 2021 - 11:54

L'incommensurable incompétence de l'état ! un système digne de l'exURSS !
Remarquable commentaire de Madame WAPLER que je remercie.
L'état ne doit s'occuper que de ses fonctions régaliennes (armée, police), tout le reste doit être privatisé et confié au secteur privé.
Depuis des années, nous voyons bien que l'état s'occupe de ce qui ne le regarde pas et fait subir des tortures au secteur privé qui n'en peut plus. Règlementations et normes imbéciles qui génèrent des taxes et prélèvements etc…
Il faut modifier la constitution afin d'interdire à l'état de nous faire ch… toute la journée.
Est ce que les français vont enfin comprendre ????

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chris 12 février 2021 - 8:39

L'Etat n'est qu'un organisme parasite….
vivant sur le dos des travailleurs et sur l'argent qui ne lui appartient pas!
Facile de comprendre que le travail au noir est illégal c'est parce que nos politico-mafieux ne touchent pas leurs parts!
Comme pour l'évitement à l'impôt, même principe: le racket généralisé!

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