Les années Pompidou sont à la mode. C’est sans doute pourquoi la ministre de la Culture, Rachida Dati, a l’intention de donner naissance à une nouvelle ORTF, pardon à une « BBC à la française » !
De quoi s’agit-il précisément ? De regrouper France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (France 24, RFI, Monte Carlo Doualiya) et l’INA dans une même entité. Les modalités d’une telle réforme sont encore à peaufiner (holding, fusion, gouvernance commune), mais l’idée est de créer des coopérations et des synergies. Pour Dati, l’audiovisuel public doit « se rassembler pour être plus fort », et résister aux plateformes.
Ce n’est pas nouveau, il y a belle lurette qu’un tel projet est dans les cartons. Mais la nouvelle ministre de la Culture semble déterminée à la mener à bien… pour laisser son nom à une réforme d’ampleur. Sans doute en vue d’échéances électorales à venir…
Se pose aussi la question du financement de l’audiovisuel public qu’il faut pérenniser maintenant que la redevance a été remplacée par une fraction de la TVA.
Alors que l’État cherche désespérément à faire des économies, l’IREF propose 4 milliards d’euros de dépenses annuelles en moins. C’est ce que coûte aujourd’hui l’audiovisuel public qui n’a plus lieu d’être (à supposer qu’il ait eu un jour une justification).
La meilleure solution pour tout le monde – l’État, les contribuables, les antennes, les spectateurs – est bien évidemment la privatisation. Finissons-en une bonne fois pour toute avec des médias qui ne sont pas impartiaux – Adèle Van Reeth, directrice générale de France Inter n’a-t-elle pas affirmé dans Le Figaro que sa radio était « progressiste » ?
Les chaînes de télévision publique ne se distinguent pas des chaînes privées : presque autant de publicité, des programmes identiques, des rediffusions en pagaille… tout ça pour une audience moindre. En 2021 et 2022 (derniers chiffres disponibles), les dix programmes les plus regardés l’ont été sur des chaînes privées.
En 2007, France Télévisions avait 35,9% de part d’audience. En 2020, c’était 28,9%. Une baisse de 19,5% alors que le financement public a augmenté de 32% sur la période (presque deux fois plus que l’inflation).
Arrêtons là la gabegie. Conservons, le cas échéant, une chaîne publique pour la propagande gouvernementale et privatisons les autres. Rendons à l’audiovisuel public sa liberté.
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faire, défaire et recommencer indéfiniment, une passion bien française comme celle de créer des agences pour tout et n’importe quoi et changer les noms des organismes sans en modifier le moins du monde les lourdeurs.