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Les collectivités toujours plus dépendantes de l’État : 220 millions d’euros pour la dotation globale de fonctionnement (DGF)

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Dominique Faure, ministre déléguée aux Collectivités territoriales, a tout récemment déclaré dans La Gazette des Communes que la dotation globale de fonctionnement (DGF) des collectivités allait augmenter de 220 millions d’euros en 2024 (100 millions, a-t-elle précisé, pour la dotation de solidarité rurale, 90 millions pour la dotation de solidarité urbaine, 30 millions pour la dotation d’intercommunalité). La DGF (qui excèdera ainsi les 27 milliards d’euros en 2024) continuera donc de croître après une première augmentation de 320 millions en 2023, mettant fin à 13 années de gel de la principale aide d’État accordée aux collectivités. Une hausse qui fait suite au souhait exprimé par nombre d’élus de voir la DGF être indexée sur l’inflation.

Au lieu d’augmenter la DGF, n’aurait-il pas déjà fallu maintenir la taxe d’habitation sur les résidences principales, qui constituait le principal impôt local des communes ? ( Rappelons qu’en 2016, soit avant sa suppression décidée par le président Macron, la taxe d’habitation avait rapporté 23 milliards aux communes et intercommunalités.)

Tout cela contribue par ailleurs à accréditer une idée qui n’est déjà que trop profondément enracinée dans l’esprit de bien des Français : l’État resterait l’acteur indispensable à la bonne marche de la société dans sa totalité. Quel que soit le problème auquel nous devons faire face, l’État a développé chez nous un réflexe quasi-pavlovien : solliciter prioritairement son aide en toutes choses et en toutes circonstances, avant même d’agir au niveau individuel, local ou associatif. Alors que les méfaits de l’étatisme centralisateur à la française sont largement documentés depuis longtemps, on peut regretter que nos dirigeants politiques soient encore loin de s’inspirer autant qu’il le faudrait de ce qui marche bien chez plusieurs de nos voisins européens tel l’Allemagne : la subsidiarité descendante, la décentralisation. Comme le rappelle l’IREF depuis longtemps, il nous faut renouer avec le principe de subsidiarité et redécouvrir cette vérité que toute démocratie bien-portante est fondée sur la stricte séparation entre deux sphères : celle de la société civile (entreprises, associations, collectivités) et celle de l’État. L’élargissement de la seconde au détriment de la première (chose à laquelle contribue la compensation de la disparition d’un impôt local qui était par ailleurs justifié par de nouvelles subventions étatiques à destination des collectivités lésées) est précisément le contraire de ce qu’il faut faire et n’augure rien de bon pour le futur de notre pays. Il est grand temps d’inverser la tendance.

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4 commentaires

Laurent46 27 septembre 2023 - 4:05 am

La boulimie financière Républicaine à tous les niveaux dans ce pays le plus taxé au monde qui organise le pillage systématique de tous les biens de la population. L’escroquerie mafieuse du monde public !

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Roven 27 septembre 2023 - 5:58 am

Tout ce qui tombe du ciel est diabolique.
La dépendance financière est un servage : la technocratie asservit le bon peuple en lui donnant jusqu’à une réduction fiscale pour repriser ses chaussettes, il nie l’autonomie locale qui, pourtant, nous fait sérieusement défaut. Il s’immisce dans nos vie à tel point qu’il échoue lamentablement, car qui trop embrasse mal étreint, c’est connu !
Ce que j’attends avec impatience, c’est de constater à quel moment le pays va se rebeller contre cet État attrape-tout qui mène le pays à la catastrophe, tout nos services publics étant à la ramasse….

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Maellys93 27 septembre 2023 - 2:43 pm

@ROVEN En démocratie se rebeller c’est simple et sans violence.
C’est le VOTE.
En 2022, CEUX qui avaient le RECUL pour constater, comme vous, l’asservissement du bon peuple par la technocratie ont revoté Macron et les « technos ».
Cette génération « Boomers » (17 M d’électeurs) est décidemment lamentable !!

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GHUS 27 septembre 2023 - 8:49 am

La suppression de la taxe d’habitation est une aberration économique puisque cette taxe finançait des biens et services mis au quotidien à la disposition des habitants d’une collectivité locale. Plus durablement, elle renforce le sentiment chez nos concitoyens que tout est gratuit : l’école des enfants, l’entretien de la commune, les services communaux, les espaces verts, l’éclairage public, le chauffage des écoles et salles communales, les dépenses d’investissement.
Par contre, les propriétaires de résidences secondaires – qui ne peuvent être que riches et rentiers – qui ne consomment que partiellement ces biens et services communaux voire aucun pour certains, continuent de payer la taxe d’habitation. L’idéologie une fois encore à pris le dessus sur la logique économique.

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