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L’énergie nucléaire réincluse dans la taxonomie verte de la Commission européenne

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En début de semaine, la Commission européenne a proposé que l’hydrogène produit à partir de l’électricité d’origine nucléaire soit considéré comme « vert ». Précisément, cette qualification sera accordée si le réseau électrique utilisé pour la production d’hydrogène ne dépasse pas 18 grammes équivalent CO2/mégajoule, un niveau dont la France est proche (19,6 grammes équivalent CO2/mégajoule).

Cette proposition devrait recueillir la majorité requise. Il s’agit donc d’une victoire pour la France soumise aux atermoiements et à l’hypocrisie d’une Allemagne qui a renoncé à l’atome. Berlin avait, en effet, commencé par donner son accord puis s’était ravisé en début de mois, provoquant le mécontentement de la ministre française de la Transition énergétique.

Les négociations ne sont toutefois pas terminées : le texte prévoyant d’imposer des niveaux minimums d’utilisation de l’hydrogène dans l’industrie et les transports d’ici 2030 et 2035, l’enjeu est alors d’imposer à l’Allemagne et à l’Espagne une égalité de traitement entre l’hydrogène d’origine renouvelable et l’hydrogène d’origine nucléaire, ce qu’elles refusent pour l’heure catégoriquement de faire.

Outre les interventions fréquentes de Bruxelles sur les questions énergétiques et l’imposition de contraintes supplémentaires à notre propre industrie à l’heure ou sa compétitivité est menacée, cette affaire illustre bien la percée de l’écologisme le plus radical outre-Rhin, et ce malgré la situation catastrophique engendrée par la flambée des prix du gaz et de l’électricité.

Notre pays a compris – tardivement, certes – l’importance de ce sujet en annonçant la construction de 6 réacteurs pressurisés européens (EPR) dont la mise en service est prévue pour 2035, et en se réservant la possibilité d’en construire huit autres. Notons également qu’un milliard d’euros sera investi dans des mini réacteurs facilement déployables sur l’ensemble du territoire.

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