Les antennes départementales de la FNSEA situées en région Nouvelle-Aquitaine et les Jeunes Agriculteurs appellent à manifester à Bordeaux le vendredi 17 février. Tandis que certains Français manifestent pour moins travailler depuis quelques semaines, les agriculteurs néo-aquitains se déplaceront en nombre pour revendiquer le droit de travailler convenablement. Pour rappel, les agriculteurs sont les professionnels qui travaillent le plus en France (55 h/semaine de travail en moyenne contre 37 h/semaine dans les autres secteurs).
ils ne pestent pas contre la réforme de la retraite (la pension de retraite moyenne d’un agriculteur est de 1 150 euros brut par mois, soit 350 euros de moins que la pension moyenne des Français), mais contre la « multiplication des normes et des interdictions, [les] impasses agronomiques et techniques, sans parler de l’explosion des coûts de production, de la crise de l’énergie, … ».
Comme l’explique la FNSEA, « les agriculteurs n’en peuvent plus ! ». Ils s’interrogent : « Quel avenir demain si les agriculteurs n’ont plus les moyens de travailler ? Quid de la souveraineté alimentaire de notre pays à l’heure où les arboriculteurs sont obligés d’arracher leurs vergers, où les éleveurs se séparent d’une partie de leur cheptel…, faute de solutions et de prix rémunérateurs ? » Par ailleurs, ils s’indignent du fait que l’agriculture française perde son indépendance au profit d’autres pays qui ne respectent pas les normes imposées en France.
Les revendications des manifestants sont les suivantes :
- pas d’interdictions sans solutions alternatives , comme s’y est engagé le président de la République ;
- non aux importations qui ne respectent pas nos standards de production ;
- non aux normes franco-françaises qui entraînent des distorsions de concurrence avec les pays voisins ;
- non à une vision dogmatique de l’agriculture et oui à une politique agricole structurante en Nouvelle Aquitaine pour garder notre place de plus grande région agricole d’Europe.
L’agriculture française est en pleine crise de nerfs normative. L’accumulation des réglementations dégrade la compétitivité des fermes françaises, et les interdictions de produits phytosanitaires sans solutions alternatives pourraient entrainer la fin de certaines cultures en France. Il faut redonner de de la liberté à l’agriculture : cela passe par un allègement massif des normes (fin de la surtransposition des normes européennes notamment), une baisse des taxes/impôts qui alourdissent les charges des exploitations, et la fin de certaines interdictions idéologiques, qu’elles concernent le glyphosate ou les OGM par exemple.
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Tous les produits interdits en France circulent quand même sous le manteau et sans contrôle. Avec un Etat qui norme et légifère à tout va et qui ne fait rien respecter, comment voulez-vous en sortir ? Le problème est ailleurs mais, silence on se gave en haut lieu … sans parler des parties fines qui se font jour tout doucement. La France est dirigée par une bande de dépravés et ce n’est même plus une question de gros sous, mais une question d’anéantissement d’une nation toute entière que la population accepte lascivement, sans lever le petit doigt. Même nos militaires chargés de garder notre souveraineté gardent le doigt sur la couture et reste aux ordres des pantins alors que leur devoir est de défendre la France lorsqu’elle est menacée. De Profundis …