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L’effort budgétaire structurel de l’Allemagne s’élève à 2 % du PIB contre à peine 0,6 % pour la France

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L’illusion du « quoi qu’il en coûte » ne pouvait durer éternellement : les pays de la zone euro se sont engagés à restreindre leur budget afin de redresser leurs finances publiques à partir de 2024. Depuis la pandémie du Covid et la guerre en Ukraine, les règles de discipline budgétaire (déficit inférieur à 3 % du PIB, dette inférieure à 60 % du PIB) ont été abandonnées. Les Etats n’ont pas trente-six solutions, mais deux : soit demander à la BCE de faire marcher la planche à billets, afin de continuer à financer leurs largesses, au risque de renforcer la spirale inflationniste ; soit réduire drastiquement leurs dépenses et mettre un terme aux divers boucliers énergétiques.

C’est là que l’on observe un fossé entre la France et les autres pays européens. L’effort budgétaire structurel de l’Allemagne s’élève à 2 % de son PIB en 2024, celui de l’Italie et de la Belgique est légèrement supérieur à 1 % de leur PIB, tandis que celui de la France est d’environ 0,6 % – à peine au-dessus de l’effort minimum proposé par la Commission européenne. L’Hexagone se trouve donc dans le bas du classement, juste avant le Portugal. La nécessité de maîtriser les dépenses publiques est une sacrée épine dans le pied pour Bercy. Le gouvernement craint « une consolidation budgétaire trop rapide » qui risque de freiner la transition écologique, un projet considéré comme une priorité au vu des 7 milliards d’euros supplémentaires prévus dans le projet de loi de finances (PLF) 2024. Ce n’est pas la première fois que Paris et Berlin se distinguent par leurs plans de maîtrise des finances publiques. Lors des débats sur la réforme des règles du pacte de stabilité et de croissance (PSC), un instrument qui vise à coordonner les politiques budgétaires des pays de la zone euro, la France critiquait le principe même des seuils minimums pour réduire l’endettement, contrairement à l’Allemagne. La stratégie du gouvernement, transmise à la Commission européenne en avril dans le cadre du PSC, a d’ailleurs été jugée opaque et peu crédible par l’IREF.

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2 commentaires

nanard 20 juillet 2023 - 6:43 am

Les COP ont mis en évidence notre naïveté….. Les USA et autres hors CEE y ont participé avec des promesses. Mais une fois ces réunions terminées, seuls les écolos bisounours européens ont continué d’y croire. Les autres pays ont continué leurs activités économiques… même l’Allemagne rouvre ses mines de charbon… La transition écologique affaiblira les économies des pays qui y adhèrent. On peut même se demander si cette transition n’est pas une nouvelle « campagne des quatre nuisibles » : des effets contraires aux objectifs avec un malus économique… Alors vouloir maitriser nos finances devrait nous inciter à suivre le réalisme des nations qui préfèrent sauvegarder leur économies afin d’éviter un appauvrissement .

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Albatros 27 juillet 2023 - 9:50 am

Je suis bien en phase avec le propos ci-dessus : un pays pauvre a une performance sociale et environnementale désastreuse, c’est démontré.
Pourtant, toutes les politiques publiques environnementales actuelles en France (SNBC, PPE, eau, économie « circulaire », etc.) ont un effet appauvrissant et délétère sur toute l’activité productive.
Allez comprendre autrement l’activisme de notre administration vérolée par les écologistes que par la volonté de détruire l’économie !
Courage.

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