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Le gouvernement limite la liberté d’installation des kinésithérapeutes

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La semaine dernière, l’assurance maladie et le syndicat des masseurs-kinésithérapeutes ont signé un accord restreignant la  liberté d’installation de ces derniers. Moyennant quoi, 530 M€ supplémentaires seront débloqués pour revaloriser les tarifs des différents actes pratiqués par les professionnels du secteur.

Pour combler un peu le manque de ce type de soignants dans les hôpitaux, les EHPAD et les zones dites sous-denses, les kinés fraichement diplômés devront obligatoirement y travailler les deux premières années de leur exercice et ce à partir de 2028.

Depuis 2015, le nombre de kinésithérapeutes a augmenté de 20 %, passant de 61 000 à 73 000, mais ils rechignent à exercer dans les territoires les plus excentrés.

C’est donc l’option de la régulation administrative qui a été choisie par l’assurance maladie et derrière elle, par le ministère de la Santé. Lors de l’examen à l’Assemblée nationale de la proposition de loi Valletoux, cette solution avait pourtant été rejetée par l’exécutif en ce qui concerne les médecins, malgré les pressions d’un groupe de travail parlementaire transpartisan mené par l’ancien ministre socialiste Guillaume Garrot. L’année dernière, François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, avait également abandonné l’idée, après l’avoir prudemment avancée, d’obliger les internes à aller exercer pendant une certaine période dans les territoires éloignés.

L’explication est en fait assez simple : les médecins sont un groupe de pression bien plus puissant que les kinésithérapeutes qui se sont laissé tordre le bras pour un plat de lentilles.

D’une manière générale, ce n’est que par la liberté et le recours au secteur privé que la démographie médicale pourra se relever, et la suppression du numerus clausus devrait à terme y aider. Mais pour revaloriser ces professions et les rendre attractives sur tous les territoires, il faudrait plus encore : que, par exemple, les assurances sociales soient privatisées et que les soignants retrouvent la liberté de fixer leurs honoraires.

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3 commentaires

Desruelles 20 juillet 2023 - 5:51

Bonjour
Les Pharmaciens sont régulés de la sorte depuis 1940, ce qui permet à tout patient d’avoir une pharmacie accessible dans les 20 minutes partout en France

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Lesaine 21 juillet 2023 - 5:39

C’est vrai que toute contrainte est par nature rejetée. Néammoins l’initiative part d’un certain naturel.Par contre y aura t’il des aides à l’installation dans ces zones désertées médicalement cela adoucirait la pilule..

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Grinderdo 2 août 2023 - 7:23

Il y a un détail qu’il ne faudrait quand même pas oublier. C’est le contribuable qui paye les études de nos futurs médecins. Et après cela, on ne peut même pas leur demander d’exercer dans un territoire sous médicalisé. C’est quand même un comble! Nous avons la charge (non choisie) de payer mais nous ne pouvons plus nous faire soigner dans nos provinces où pour prendre le moindre rendez-vous de spécialiste il faut des mois et chez le généraliste c’est pire, on vous répond simplement que le Dr ne prend pas de client supplémentaires.

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