Alors que les commissions compétentes du Sénat ont, d’ores et déjà, démarré l’examen du projet de loi de finances pour 2024, celle des Finances a durement sanctionné la stratégie du Gouvernement concernant l’audiovisuel public. Un amendement a été adopté pour plafonner les subsides accordés au secteur à 3,8 Mds€, c’est-à-dire en les gelant à leur niveau actuel alors que l’exécutif souhaitait le porter à 4 Mds€ (en augmentation de 5,5 %).
La somme est principalement répartie entre France Télévision (63 %), Radio France (16 %), qui s’est récemment illustrée pour les relents antisémites de certaines de ses chroniques, et Arte (7,7 %). Le reste étant partagé entre l’INA et les médias à vocation internationale.
Pour rappel, le redevance TV avait été supprimée l’année dernière et remplacée par une part de TVA affectée au financement des médias publics. Par une sorte de tour de passe-passe, d’ailleurs assez mal accueilli à la Chambre haute, l’Exécutif avait contribué à masquer les coûts d’un service public qui ne brille ni par son utilité, ni par sa représentativité.
Plus diplomatiquement, Jean-Raymond Hugonet, sénateur de l’Essonne et auteur d’une note de présentation sur le sujet, se contente de remarquer que « le lien entre consommation et audiovisuel public apparaît difficile à étayer » et accuse le Gouvernement de bricolage.
La TVA, autrefois principale ressource de l’État, a vu son assiette peu à peu mitée au bénéfice des collectivités locales, de la sécurité sociale ou d’autres opérateurs de l’État. Or, cet impôt économiquement neutre constituait une marge de manœuvre essentielle pour les pouvoirs publics qui ont sciemment choisi de se lier les mains.
Au vu de la situation de nos finances publiques et de l’incapacité des dirigeants politiques successifs à résoudre le problème du déficit, la privatisation immédiate de France télévision et de Radio France pourrait contribuer à atteindre nos objectifs de réduction de la dépense publique dont Bruxelles nous a récemment rappelé l’importance.
3 commentaires
Dans l’audiovisuel Républicain il y a surtout de gros fainéants avec de gros salaires et comme sur la 3 plus souvent en grève ‘toute l’année) ou en RTT
Mettez toute ce monde là au boulot, faites les payer les mêmes taux de charges et de cotisations que le privé et faites juger les programmes par l’auditoire minable de ces chaines et après cela on verra
Je ne vois AUCUNE RAISON pour conserver ces services publics. Il faut privatiser et introduire dans les contrats de concession les impératifs souhaités par l’Etat.
Supprimer les subvention c’est aussi supprimer les conflits d’intérêt.
Grace aux subventions, ces médias peuvent se permettre de remplacer la publicité par de la propagande.