Le général de Gaulle avait dénoncé, le 10 septembre 1960, à Nantes, « Le machin qu’on appelle ONU » qui s’ingérait dans le dossier algérien. Il considérait que l’ONU était dans le sillage de la SDN qui « s’exaltait de ses propres principes surtout lorsqu’il s’agissait de condamner théoriquement la guerre ».
C’est pire aujourd’hui. L’ONU est une mascarade au mieux, une machine infernale au pire. Sa Charte est piétinée sans dommage par toutes les tyrannies du monde. Son Conseil de sécurité comprend cinq membres permanents dont la Chine et la Russie qui s’opposent bien entendu à toute condamnation des guerres et autres violations des droits de l’homme dont elles sont coupables. L’Iran dont la police des mœurs fait régner la terreur et qui emprisonne un prix Nobel de la paix, Narges Mohammadi, a présidé au début de ce mois le forum social du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Lors de la 38e session de la Conférence générale de l’UNESCO, le président de l’Azerbaïdjan Ilham Aliyev, qui pilonne l’Arménie et entraine la déportation de sa population, a appelé, le 17 novembre, « à l’engagement et à la responsabilité de la communauté internationale pour traiter les causes de l’extrémisme, du radicalisme, de l’intolérance et du racisme » ! Déjà, en 2017, l’Arabie saoudite, où les femmes sont laissées pour compte avait été élue membre de la commission des droits des femmes ! « Les deux tiers des 47 membres du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU sont des dictatures » observe Yves Bourdillon dans un article des Echos de ce 21 novembre. Il ajoute que « L’Assemblée générale des Nations unies […] a voté ces huit dernières années 140 résolutions contre Israël, 10 contre la Syrie, trois ou quatre contre la Russie, les Etats-Unis, la Birmanie, l’Iran, la Corée du Nord… » mais elle n’a jamais introduit une seule résolution contre Chine, Venezuela, Arabie saoudite, Cuba, Turquie, Pakistan, Vietnam, Algérie… Le machin entretient et légitime la tyrannie et le totalitarisme.
4 commentaires
Machin, machine, c’est kif-kif et de Gaulle avait, une fois de plus, raison. Naïvement, nous avons créé les outils de notre propre effacement. Lorsque l’ONU a été créé, il n’y avait qu’une cinquantaine de pays, essentiellement occidentaux, pour 7 pays musulmans, et ses pères fondateurs pensaient que, grâce à cette organisation, il serait facile, à l’Occident, de maintenir la paix dans le monde. Avec la décolonisation, on est passé de 50 états à à peu près 200 pays où chaque état a un droit de vote. Il n’y a pas de quoi être étonnés: 140 résolutions contre Israël et 0 contre l’Azerbaïdjan et la Turquie. A l’Onu, c’est la majorité qui décide et ceux qui veulent garder leur job, un job bien rémunéré… alors il faut plaire et non déplaire pour être réélu.
Parfaitement démontré : MACHINE INFERNALE qui n’a plus à exister depuis longtemps !
LÂCHETÉ politique et soumission aux dictatures, dérision et vision d’épicier ! Quel spectacle !
Comme au début de la dernière guerre mondiale, de Gaulle est seul !!!!!
Que faut-il faire pour que l’ONU disparaisse? Outil inutile et surtout dangereux pour la marche du monde!
Le général De Gaulle avait doublement raison parce qu’il le pensait et qu’il le disait. Quel chef d’Etat aurait aujourd’hui le courage de dénoncer les pratiques que vous citez ? L’ONU est un lieu de palabres dont en réalité personne ou presque ne se soucie, c’est devenu une machine obèse où l’on vit plutôt bien et dont on peu douter de l’utilité au regard des résultats obtenus.