L’écologiste Marie-Charlotte Garin, élue à Lyon, a publié le 11 juillet une vidéo à sa gloire sur les réseaux sociaux. Voilà déjà un procédé plutôt inusité. Mais le mieux est à venir. S’y trouve une banderole réalisée par… des enfants d’une école publique locale (dont on apprend qu’elle a déjà fait polémique). Face à la levée de boucliers, la jeune députée autoproclamée « écofeministe LGBT » a révélé que les enfants avaient fait cette banderole et que leur maîtresse la lui avait apportée.
Son parcours parle pour elle : diplômée de SciencesPo où elle avait dirigé une « association de solidarité pour les sans-abris et les réfugiés », elle a commencé à travailler dans « l’humanitaire » avant d’être élue à l’Assemblée nationale à même pas 27 ans, donc avec une expérience remarquable (au sens étymologique du terme) du secteur privé et du processus de création des richesses (Emile, 14 décembre 2022).
Contrairement aux lieux communs véhiculés par de mauvaises langues, nos écoles publiques donnent une instruction de qualité puisque ce sont ici des élèves de 6 à 10 ans, très avancés pour leur âge, qui ont rédigé des messages tels « Fini (sic) les racistes et les fascistes » et surtout « Pour les femmes, avoir un enfant diminue de 60 % la chance d’accéder aux meilleurs postes » (l’histoire ne dit pas si un graphique avec diverses courbes était joint).
Le message a depuis été retiré, mais le rectorat de Lyon étudie la situation « pour savoir si l’obligation de neutralité de l’enseignante a été respectée ». Le suspense est insoutenable, d’autant plus que le rectorat a ajouté : « Nous prendrons les mesures nécessaires si cela n’avait pas été le cas ». L’enseignante doit trembler : si on ne peut plus infuser du gauchisme dans les têtes blondes (pardon : dans les têtes des écolier.es), où va-t-on ?
Nicolas Lecaussin se lamentait récemment de l’importation a posteriori du communisme roumain en France, par La France Insoumise entre autres. Maintenant, les extrémistes verts mobilisent des enfants du niveau primaire pour leur propagande à la Ceaucescu. On comprend que l’extrême gauche veuille abaisser la majorité électorale à 16 ans, nous nous en étions fait l’écho.
Primaire, le mot est effectivement bien choisi.
